25 avril 2015

Cuzco


 
Cuzco, porte d’entrée du Machu Picchu , dernière capitale de l’empire inca… Cuzco, l’incontournable !


On y arrive de Nazca, par une longue, longue route qui serpente dans la montagne. La Cruz del Sur, une compagnie réputée, nous y transporte en  quinze heures d’un bus très confortable, mais que Jacky et Jo, encore mal remis de leur retour rapide, n’ont que très moyennement apprécié…

Cuzco est une ville qui s’étage dans les montagnes, escarpée, aux ruelles étroites qui dévalent en pente raide ou en escaliers, vers la place d’armes, la place centrale. Notre hôtel est situé à… un quart d’heure d’escalier de la place, un peu moins le matin quand on descend, un peu plus le soir, au retour des visites, où les jambes se font lourdes et le souffle court. Il faut dire que l’on est autour de 3500 mètres d’altitude, l’air y est vivifiant, mais rare !

C’est une ville agréable, au temps changeant… Il faut y adopter une tenue style oignon sans omettre la dernière pelure imperméable !
Le ciel peut y être d’un bleu pur, avec le soleil et une température agréable, et dans la demi-heure qui suit des nuages arrivent, se font vite menaçants, le vent se lève et une pluie froide vous transperce… Puis le soleil finit par revenir. Mais dans les chambres sans chauffage, rien ne sèche vraiment et il persiste une pénible impression de froid et d’humidité.

Cuzco est surtout une ville qui vit par le tourisme, pour le tourisme. La vie y est beaucoup plus chère qu’ailleurs au Pérou, les prix s’exhibent en dollars, les américains très nombreux font flamber les billets verts. Des centaines d’agences de voyage démarchent sans arrêt dans la rue, les restaurants racolent, vous supplient d’entrer,  de venir chez eux,  des marchandes vous proposent uniformément les mêmes articles, tissus, lainages, poteries avec l’estampille  Cuzco, certifiés incas, naturellement…
On se sent… sollicité, très, trop, et cela devient un peu fatigant ! On se sent exploité, très, trop et cela est vite énervant ! Mais il est difficile d’échapper au système, très organisé, très huilé de l’exploitation du touriste à chaque niveau. Par exemple, il existe un très officiel billet sésame, une sorte de pass  obligatoire et couteux  qui donne droit à l’entrée d’un certain nombre de sites… Mais pas tous ! Certains échappent à cette règle et vous taxent d’un droit d’entrée particulier. Visiter Cuzco et ses environs revient cher mais cela en vaut la peine, la palme revenant bien sur au Machu Picchu !

Nous avons bien visité la ville, avec ses beaux bâtiments coloniaux souvent bâtis sur des fondations incas, des églises bien sûr, aux décors chargés, d’anciens monastères ou maisons riches transformées en hôtels de luxe, parfois en musées.
 Beaucoup de places, placettes, toujours avec de la végétation, des fleurs, on est haut certes, mais aussi en climat tropical, la jungle n’est pas loin ! On a aimé flâné sur la magnifique place d’Armes, le cœur de la ville, sa seule zone piétonne,  à l’animation incessante.
Sur trois de ses côtés des arcades l’encadrent, aux nombreuses  boutiques, restaurants, et …agences de voyage ! L’imposante cathédrale limite le dernier côté. Le  lendemain de notre arrivée, le dimanche avait lieu une sorte de manifestation, avec fanfare, défilé militaire, des associations et corps constitués, assez bon enfant, malgré sa tribune de dignitaires aux amples poitrines largement décorées.

On a assisté aussi, grâce à notre « boleto touristico general » à un spectacle de danse folklorique, au Centre Culturel des Arts Natifs…  Bon… Beaux costumes, mais le tout très répétitif, le meilleur moment du spectacle a finalement été un moment de danse latine, entre tango et flamenco empreint d’une grande beauté et d’une étonnante technique de danse.

Ici, le peu qui reste de la culture inca est encensé, porté aux nues, tandis que l’héritage espagnol est voué aux gémonies, nié.  Il faut admettre que la conquête a été rapide, brutale, que l’empire inca s’est effondré totalement, et que le nombre de la population a drastiquement baissé, davantage d’ailleurs par les maladies que par les faits de guerre. Mais on nous présente les incas comme un peuple paisible d’agriculteurs alors qu’ils venaient à peine de soumettre eux aussi toutes les tribus et cultures indiennes à leur joug militaire et administratif… Autre temps, autres mœurs…
 
Mais ces incas, en tout cas, nous ont légué de magnifiques vestiges. Au cours de la semaine passée à Cuzco nous en avons visité beaucoup, presque tous, en plusieurs excursions qui nous ont menés des plus modestes vestiges aux abords de la ville au prestigieux et mythique Machu Picchu !

Laissez-moi le temps, de classer mes idées, nos photos et vous verrez !

1 commentaire:

Nicole Champmartin a dit…

Vite Vite ,on est pressé de voir la suite car tout nous parle comme si on y était encore.....
On vous embrasse
N&L