11 avril 2025

Katamatsu- Naoshima-Iya-Hiroshima

 

Takamatsu

    Je vous ai laissé au sortir du château d’Himeji, avec Françoise en piteux état. Depuis, il y a du mieux, ses éraflures superficielles cicatrisent, et son œil est clair, avec une paupière inférieure un peu déformée… J’espère que l’amélioration va se poursuivre, mais cela risque d’être assez long ! Sinon tout va bien et nous avons fait une belle étape à Takamatsu, une ville peu touristique, capitale de l’île de Shikoku, et qui possède pourtant du charme et des choses à visiter … Temple et jardin, bien entendu ! Mais son intérêt principal, pour nous, était d’être une base pour visiter la vallée de l’Iya et l’île de Naoshima. Nous voulions faire une excursion d’une journée dans cette vallée, belle, et où il y a des curiosités à voir, différentes de ce que nous connaissions. Mais le Japon, n’est pas l’Amérique du Sud où l’on trouve toujours une agence capable de vous faire faire ce que vous voulez, ici, l’offre de service est maigre. Donc pas d’excursion, mais une incursion en train sur un site de la vallée. Elle nous a offert l’occasion d’emprunter le fameux pont de liane de Kazurabachi … Si, si, il est très célèbre !

C’est un pont éphémère que les villageois reconstruisaient périodiquement, il est constitué de cordes tressées en liane de glycine et pouvait être coupé rapidement en cas d’intrusion. Bon, aujourd’hui, il est renforcé pour résister au poids des nombreux touristes qui viennent tester leur sensibilité au vertige en regardant à travers les planches espacées du plancher, la jolie rivière verte couler en contre bas.

Ce fut quand même une belle journée de campagne, par grand beau temps.


    Et puis Naoshima …une petite île où nous nous sommes rendus en ferry depuis Takamatsu. C’est une île d’art. Disons qu’elle a acquis une récente vocation artistique depuis que la fondation Benesse y a établi le Chichu Art Muséum et investi d’autres lieux, des anciennes maisons de pêcheurs réhabilitées et maintenant dédiées à l’exposition d’une œuvre. L’île par elle-même est très jolie, maisons anciennes, belle végétation…

Quant au musée c’est une œuvre d’art par lui-même. Tout est en lumière naturelle, diffusée par de savants jeux d’ouvertures, des plafonds suspendus, le tout en béton ciré. J’ai trouvé l’ensemble un peu labyrinthique et trop bétonné, mais Françoise a beaucoup apprécié. Quant aux œuvres exposées, il y a quelques Nymphéas de Monet, et surtout une surprenante et magnifique sphère de pierre, trônant en haut d’une majestueux escalier. La salle immense est construite pour et autour de cette œuvre, qui évolue au fil du jour au gré des ombres et des lumières.

Une autre salle nous propose une immersion dans un bain de lumière et des effets d’optique… Etrange et surprenant ! 

C’est après la lecture d’un roman « La barque de Masao » qu’est venue l’envie de visiter ce musée, et nous ne l’avons pas regretté ! Malheureusement, vous n’aurez aucune photo car interdiction stricte de photographier.

Ensuite cap sur Hiroshima. 


Nous avons quitté à regret notre hôtel, le Rihga Zest, qui était vraiment très bien et avons gagné en deux trains, dont le Shinkansen au nez pointu et aplati, la ville d’Hiroshima. Nous avons jeté un œil sur le dôme de la bombe, mais l’exercice mémoriel ne nous intéresse guère…Ce n’est peut-être pas bien, mais je ne me sens pas concerné… Le musée préfectoral, vanté par les guides était fermé, dommage, nous avons visité … son jardin en compensation ! Et devinez ? Mais oui, il était magnifique ! Le soir nous avons pu assister à un spectacle de Kagura.
Un art très codifié entre danse et théâtre, avec de magnifiques costumes, des percussions lancinantes et un récitatif heureusement très concis. Le spectacle est court, tant mieux, car il devient vite lassant ! La lenteur, l’extrême rigueur des gestes et des déplacements, la symbolique sous-jacente, toute cette formalité dans l’expression, nous reste assez hermétique. Et puis nous sommes allés sur l’île de Itsukushima, plus connue grâce au temple de Miyajima, avec le fameux torii flottant sur l’eau.

Vous avez certainement déjà vu cette image, hé bien vous la reverrez car nous aussi on l’a prise ! Il pleuvait, nous avons quand même pris la télécabine et le téléphérique pour nous hisser près du sommet, mais nous avons renoncé à l’ascension du Mont Misen. La vue sur la mer intérieure était bouchée par de gros nuages, nous sommes redescendus, et une pluie orageuse a éclaté dès que nous sommes rentrés à l’abri dans le ferry ! Bon timing ! Françoise a ainsi eu le temps de se battre avec la laverie automatique de l’hôtel, de la comprendre, de l’apprivoiser et d’en retirer une lessive séchée !




Après Hiroshima nous allons à Matsue, une ville où personne ne va, située sur la côte en face de la Corée. Mais elle a l’air intéressante, on y trouvera certainement un temple et un jardin à visiter, de quoi compléter la collection de goshuin de Françoise, qui commence à s’étoffer !














































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