10 avril 2015

Arequipa


 

dernières photos de San Pedro d'Atacama...


Nous sommes au Pérou ! Nous avons quitté le Chili, San Pedro d’Atacama et rejoint Arequipa, la grande ville du sud Pérou, au terme d’un long enchaînement de bus, d’attentes dans les terminaux, de grignotages sur le pouce, et de périodes de somnolence inconfortable.

On quitte le Chili avec un léger regret, celui de ne pas en avoir vu davantage, car c’est un pays accueillant, agréable à vivre et beau, du moins pour le peu que l’on en a vu. Mais la loi du voyage est d’avancer, de passer, et de laisser à un hypothétique futur le plaisir de revenir et d’explorer plus en détail…

Le Pérou nous attendait, et de la plus belle façon avec la ville d’Arequipa.
 Jusqu’alors nous avions été surpris, enchantés, émerveillés par la beauté des paysages, la rareté des couleurs et des formes, là, c’est une ville qui nous attendait. La première vraiment belle ville de notre voyage. Arequipa s’est reconstruite à de multiples reprises après des séismes et a pourtant conservé dans son cœur une allure de ville ancienne, ancrée dans le temps avec de belles maisons aux cours profondes, aux lourdes
portes de bois travaillées, avec une place centrale magnifique entourée de colonnades, de grands bâtiments qui abritent les administrations…
Une belle ville, qui rappelle un peu certaines d’Espagne, Cordoue peut-être, où de Toscane, comme Sienne. Une ville animée aussi, la circulation y est infernale, rythmée par les klaxons des milliers de taxi qui tentent de se frayer un passage, de racoler un client, de gagner quelques secondes à chaque carrefour. Des policiers essaient en vain de contrôler ce flux incessant, de l’endiguer, en sifflant sans cesse, en une sorte de parodie à la Tati. Malgré leur nombreuse présence, le Pérou semble moins policé dans sa conduite que l’Argentine ou le Chili, la priorité est celle du plus fort, du plus rapide, ou du plus petit capable de se faufiler ! Beaucoup de taxis sont minuscules, presque des voiturettes, un modèle de Daewoo inconnu chez nous, il ne faut pas avoir de trop gros bagages, mais le centre ville leur est dévolu, il n’y a pas de transports en commun !

Beaucoup de piétons aussi, pourtant il n’y est pas roi, le passage piéton ici n’est pas gage de sécurité, il faut s’y engager à la fois avec méfiance et détermination si l’on ne veut pas rester éternellement sur le même trottoir. Des piétons souvent pressés, chargés, les gens d’ici, et d’autres qui flânent, qui badent, des touristes, souvent français…
 
Nous y avons flâné, conquis par le charme de cette ville, ces monuments et musées, (Comme à Salta, nous avons visité un musée encore entièrement consacré aux momies incas retrouvées au sommet des volcans proches) et un magnifique monastère.

Samedi, le 11, nous allons partir pour Cabanacondé, un petit village au fond de la vallée de Colca, le fameux canyon, plus profond que le grand, celui des USA, mais, paraît-il moins impressionnant car beaucoup plus large. De là-bas, le 14, on devrait enchaîner une demi-journée et une nuit de bus pour gagner Nazca où nous rejoindront J&j ! On essaie de s’organiser pour leur retour dans le circuit. Pendant ces quelques jours, ce sera silence sur le blog, pas de connexion au cœur des montagnes, au fond du canyon, ni dans les bus pourtant modernes de « Flores ».

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