07 avril 2015

San Pedro d’Atacama…


 
Le désert d’Atacama, la région la plus sèche du monde… Évidemment, nous y arrivons quelques jours après des pluies torrentielles qui ont fait de gros dégâts dans quelques villes de la côte. A San Pedro même, il a plu, ce qui paraît-il, n’est pas si rare que ça, mais rien de catastrophique. Quelques pistes coupées, pour nous cela devient une habitude ! On loge dans un hôtel style routard, sommaire, assez déglingué, mais avec une cour intérieure où l’on bavarde avec les autres occupants, surtout des français, très nombreux dans le coin. Car, désert, désert, certes ! Au niveau de l’eau, des paysages, de la végétation… Mais que d’humanité, de tous horizons, de tous âges, il y en a du monde ! Des chiliens, plein, c’est assez normal, ils sont chez eux, et c’est un grand week-end pascal, des français en pagaille, qui  sans doute cherchent le chaud, le ciel bleu, avec une pointe d’exotisme, des allemands, des américains, j’ai même vu une japonaise, enfin sa momie, lunettes noires, visage voilé, grand chapeau… Elle,  ce n’était pas le soleil qu’elle cherchait ! Donc beaucoup de monde dans ce haut lieu du désert…

San Pedro, le village… Des rues de terre, étroites, cabossées où naviguent en cahotant les gros 4x4 des innombrables agences qui proposent des excursions. Comme partout ici, les chiens errants, nonchalamment étendus, regardent d’un œil impavide déambuler touristes et véhicules de tous acabits. Les boutiques se partagent à part égales entre les marchands de souvenirs, d’artisanat (venu de Bolivie) et ces fameuses agences. Ajoutez-y quelques restaurants pour se nourrir, il le faut bien quand même, et quelques boutiques de nourriture et d’eau, voilà, le tour est fait ! Une espèce de Mont Saint Michel transplanté au Sahel, qui, malgré tout, a pas mal de charme. Ce qui compte, bien sûr, c’est ce qu’il y a autour. Et là ! Là, encore une fois on est gâté ! Cette fois on a troqué la petite Chevrolet contre un bon gros pick-up Mitsubishi, haut sur patte, costaud qui nous permet d’aller où on veut sans trop se soucier de l’état des pistes et à contretemps des agences… Enfin de certaines !
 
 

Il y a d’abord le cadre, le décor, ce vaste plateau désertique coincé contre la cordillère, les grands sommets comme d’immenses sentinelles blanches, et ce désert qui hésite encore à en être un, qui refuse de s’aplanir trop vite, de devenir sable et dunes, de n’être qu’une plage immense…

Le grand  Salar, certains nous diront qu’il ne vaut pas celui d’Uyuni, peut-être, mais on ne le connaît pas encore, alors c’est quand même quelque chose !
Laguna Chaxa
Et puis, les lacs de l’altiplano, au bout d’une piste qui monte, monte au-delà de 4000 mètres, deux yeux bleus plantés dans le ciel bleu, deux yeux bleus, cernés d’ocre et de vert, encore une symphonie de couleurs…
Lagune de Miscanti
 

vallée de la lune
 
Des vallées, celle de la Lune, parsemée de miroitants cristaux de sel, érodée, aux formes tourmentées, qu’entrecoupent parfois de lumineuses dunes de sable et toujours, ce ciel bleu, d’un bleu pur, parfait, qui découpe les falaises rouges, ou la courbe dorée d’une arête de dune, celle de Arcoiris, la vallée arc en ciel, très mal indiquée, découverte presque par hasard au bout d’une piste incertaine, mais si belle, si belle ! Elle décline effectivement presque toutes les couleurs de l’arc en ciel, d’autres plus communes qui marient les ocres et le sable…
Arcoiris
 

Des geysers, enfin des jets de vapeur, que l’on a découvert au petit matin après une longue piste où les voitures et les minibus se suivent depuis San Pedro. On arrive très haut, sur un plateau encerclé de sommets, les vapeurs s’échappent du sol sous la lumière de la lune, il fait très froid, tout le monde attend le lever du soleil.
L’aube se fait attendre, petit à petit la lumière monte, baigne le plateau jusqu’alors dans la pénombre, le dévoile. Les vapeurs se font plus actives, de petits geysers montent, bouillonnent. On se balade là-dedans, très librement ; on repart avant la foule, parmi les premiers et on explore des pistes oubliées, délaissées, histoire de retrouver des espaces libres, de se gaver de poussière et de pousser le Mitsu dans ses retranchements. Il s’en sort bien, heureusement pour nous !

Demain, en soirée, on quitte San Pedro, en de longs enchaînements de bus, en direction du Pérou. Une seule excursion nous manquera, celle que l’on ne pouvait pas faire seuls, un prétexte à revenir… Qui sait ?

1 commentaire:

Nicole Champmartin a dit…

Trop beau Magnifique !!!
Ces photos me parlent Mais qu'est ce que cela doit être grandeur nature et que d'émotions d'être au milieu de cette immensité !!!. On doit se sentir plus que minuscule.......
Je pense que ce désert d'Atacama doit être aussi grandiose que celui d'Uyuni seulement différent
Vous nous direz cela....
J'espère que vos amis seront bientôt de retour parmi vous
Quel tristesse pour le deuil et la frustration du voyage !!!.
Nous pensons bien à vous tous et sommes avec vous.
N.Ch