San Pedro, le village… Des rues
de terre, étroites, cabossées où naviguent en cahotant les gros 4x4 des
innombrables agences qui proposent des excursions. Comme partout ici, les
chiens errants, nonchalamment étendus, regardent d’un œil impavide déambuler
touristes et véhicules de tous acabits. Les boutiques se partagent à part
égales entre les marchands de souvenirs, d’artisanat (venu de Bolivie) et ces
fameuses agences. Ajoutez-y quelques restaurants pour se nourrir, il le faut
bien quand même, et quelques boutiques de nourriture et d’eau, voilà, le tour
est fait ! Une espèce de Mont Saint Michel transplanté au Sahel, qui, malgré
tout, a pas mal de charme. Ce qui compte, bien sûr, c’est ce qu’il y a autour.
Et là ! Là, encore une fois on est gâté ! Cette fois on a troqué la
petite Chevrolet contre un bon gros pick-up Mitsubishi, haut sur patte, costaud
qui nous permet d’aller où on veut sans trop se soucier de l’état des pistes et
à contretemps des agences… Enfin de certaines !
Il y a d’abord le cadre, le
décor, ce vaste plateau désertique coincé contre la cordillère, les grands
sommets comme d’immenses sentinelles blanches, et ce désert qui hésite encore à
en être un, qui refuse de s’aplanir trop vite, de devenir sable et dunes, de
n’être qu’une plage immense…
Le grand Salar, certains nous diront qu’il ne vaut pas
celui d’Uyuni, peut-être, mais on ne le connaît pas encore, alors c’est quand
même quelque chose !
Laguna Chaxa |
Et puis, les lacs de l’altiplano, au bout d’une piste
qui monte, monte au-delà de 4000 mètres, deux yeux bleus plantés dans le ciel
bleu, deux yeux bleus, cernés d’ocre et de vert, encore une symphonie de
couleurs…
Lagune de Miscanti |
vallée de la lune |
Des vallées, celle de la Lune,
parsemée de miroitants cristaux de sel, érodée, aux formes tourmentées,
qu’entrecoupent parfois de lumineuses dunes de sable et toujours, ce ciel bleu,
d’un bleu pur, parfait, qui découpe les falaises rouges, ou la courbe dorée
d’une arête de dune, celle de Arcoiris, la vallée arc en ciel, très mal
indiquée, découverte presque par hasard au bout d’une piste incertaine, mais si
belle, si belle ! Elle décline effectivement presque toutes les couleurs
de l’arc en ciel, d’autres plus communes qui marient les ocres et le sable…
Arcoiris |
Des geysers, enfin des jets de
vapeur, que l’on a découvert au petit matin après une longue piste où les
voitures et les minibus se suivent depuis San Pedro. On arrive très haut, sur
un plateau encerclé de sommets, les vapeurs s’échappent du sol sous la lumière
de la lune, il fait très froid, tout le monde attend le lever du soleil.
L’aube
se fait attendre, petit à petit la lumière monte, baigne le plateau jusqu’alors
dans la pénombre, le dévoile. Les vapeurs se font plus actives, de petits
geysers montent, bouillonnent. On se balade là-dedans, très librement ; on
repart avant la foule, parmi les premiers et on explore des pistes oubliées,
délaissées, histoire de retrouver des espaces libres, de se gaver de poussière
et de pousser le Mitsu dans ses retranchements. Il s’en sort bien, heureusement
pour nous !
Demain, en soirée, on quitte San
Pedro, en de longs enchaînements de bus, en direction du Pérou. Une seule
excursion nous manquera, celle que l’on ne pouvait pas faire seuls, un prétexte
à revenir… Qui sait ?
1 commentaire:
Trop beau Magnifique !!!
Ces photos me parlent Mais qu'est ce que cela doit être grandeur nature et que d'émotions d'être au milieu de cette immensité !!!. On doit se sentir plus que minuscule.......
Je pense que ce désert d'Atacama doit être aussi grandiose que celui d'Uyuni seulement différent
Vous nous direz cela....
J'espère que vos amis seront bientôt de retour parmi vous
Quel tristesse pour le deuil et la frustration du voyage !!!.
Nous pensons bien à vous tous et sommes avec vous.
N.Ch
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