Pour visiter les environs de Cuzco, qui regorge de sites plus ou moins intéressants, nous avions décidé d’embaucher un taxi local et de nous faire conduire aux sites accessibles avec le fameux « boleto touristico ». Serrés dans la petite Yaris, on part visiter d’abord Chinchero,


C’est notre premier site, on l’apprécie beaucoup. On s’aperçoit aussi
que visiter des sites incas c’est essentiellement monter et descendre
d’interminables séries de marches abruptes. On visite aussi des salines en
terrasse,
des milliers de petits bassins encore exploités, accrochés au flanc d’une
montagne, les premiers sont pré-incas ! C’est assez étrange, inattendu et
puis au terme de cette première journée on visite des jardins incas, terrasses
concentriques. (Certains pensent que c’est l’INRA, Inca National Recherche
Agricola, qui a construit ces jardins bizarres pour faire des recherches, des
essais.)
Le chauffeur, qui est resté mutique la plus grande partie de la
matinée, semble pressé de nous faire rentrer au bercail, le retour se fait
cramponnés aux poignées de maintien. On est déposé place des Armes encore à
temps pour manger !
Le lendemain commence le pack
d’excursions que nous avions acheté à une agence d’Arequipa. Hé,
oui ! Nous avons fait cela… Pour être sûrs que tout soit organisé pour le
retour de J&J dans le voyage, parce qu’il n’est pas facile d’aller au Machu
Picchu sans avoir planifié un minimum… Bon, on s’était donc laissé tenter, on
avait sombré dans la facilité. Finalement, de Cuzco, on aurait eu le temps
d’organiser les mêmes tours, en économisant sans doute un certain nombre de
dollars !
Donc, le mardi 21, on a rendez vous avec l’agence relais de Cuzco, on
finit de payer notre dû, et on attend le bus… Il finit par arriver avec une
guide volubile qui parle l’espagnol et l’anglais avec un accent quechua qui
rend l’un et l’autre incompréhensible pour nous. On visite d’abord un monastère
à Cuzco même, établi sur un ancien temple inca.
Il en reste quelques murs aux
énormes blocs de pierre impeccablement jointoyés, puis on part dans les abords
de la ville visiter quatre sites incas. Petit à petit on s’initie à la
mythologie inca, à leurs rites, à leur histoire en essayant de comprendre le
langage effréné de notre charmante guide. Saqsaywaman nous offre de grandes
terrasses et de grands murs en blocs cyclopéens,
Q’enqo un lieu de culte dans
des roches naturelles avec une table sacrificielle, Tambomachay un lieu dédié à l’eau et Puka
Pukara une forteresse aux pierres rouges… A la fin de la journée, saoûlés
d’explications que l’on peine à comprendre, les sites ont une fâcheuse tendance
à se superposer dans nos têtes. Voilà que l’on ajoute des terrasses aux
terrasses ! Et l’on se dit, que finalement ils se ressemblent un peu tous.
Prenez des terrasses soutenues par de beaux murs, des escaliers, quelques
restes de portes ou d’habitations, et voilà un site inca ! C’était sans
compter avec la journée du lendemain qui allait nous réserver de belles
surprises !
Le lendemain en effet on visite Pisac et Ollantaytambo deux sites
majeurs de la vallée sacrée, sur la route du Machu Picchu.
Les emplacements
sont magnifiques au cœur de cette vallée fertile et les vestiges
impressionnants. Des terrasses,
bien sûr mais aussi des restes de temples, de
greniers, des murs d’enceinte, des portes monumentales en trapèze, des
fontaines. C’est magnifique et comme on a changé de guide on comprend presque
tout dans les deux langues ! 
L’architecture inca est simple, c’est sa
technique qui impressionne. Des blocs de plusieurs tonnes, amenés, découpés,
façonnés, ajustés, mis en place au millimètre près ! C’est aussi la
quantité de travail qui étonne : Des milliers et milliers de terrasses qui
s’étagent à perte de vue sur les montagnes,
celles bien nettoyées des sites,
mais aussi toutes celles encore utilisées, où pousse du maïs, du quinoa, où
paissent des animaux, et d’autres, énormément d’autres qui ont laissé leurs traces dans la montagne
en griffant leurs flancs de milliers de lignes parallèles,
comme si les hommes
avaient voulu redessiner le paysage aux prix d’un labeur acharné. Les villes et
l’agriculture incas avaient réussi à s’intégrer au sein de ces paysages
magnifiques en une parfaite harmonie.
Nous quittons le site d’Ollantaytambo émus et nous dirigeons vers la gare, la
gare ferroviaire pour une fois, où nous allons prendre le train pour Aguas
Calientes, la dernière étape avant le Machu Picchu !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire