10 avril 2015

Le monastère de Santa Catalina

Un article sur un monastère dans le blog des Chapon ? Un article complet rien que pour ça ? He, bien oui ! Oui, et oui ! C’est un monastère, certes, mais quel monastère ! Dîtes plutôt une ville, une petite ville nichée au cœur de la grande, avec ses rues, ses ruelles, ses places, ses fontaines et ses jardins…


C’est une sorte de lieu miraculeux et ce n’est pas par la grâce de Santa Catalina, non, mais plutôt par une histoire exceptionnelle. Fondé au XVème siècle il a vécu sans discontinuer jusqu’à maintenant ou presque, il s’est étendu, reconstruit, il mélange les styles et les époques, mais a su garder une certaine unité. C’est un ensemble d’une grande sérénité, à l’écart du monde si trépidant, pourtant tout proche ; on s’y sent en dehors de tout, ailleurs…
L’architecture n’y est pas raffinée, la couleur, les jardinets et les fleurs pallient à l’absence de bas reliefs, de riches vitraux ou de prouesses de voutes d’ogives haut perchées…


Non, ce n’est ni le gothique éblouissant de nos belles cathédrales, ni le roman si pur de nos vieilles églises, c’est simplement… simple, simple et beau.
Des cloîtres plantés d’orangers, tout en ocres, un autre dans lequel on a osé un bleu grec, sur lesquels s’ouvrent de vastes salles communes et  des cellules qui sont en fait des suites. Les nonnes étaient les dernières filles des riches familles qui les dotaient pour entrer au couvent. Elles y avaient des servantes, des biens, se faisaient construire ou reconstruire leurs cellules, les agrandissaient, les aménageaient.

Des ouvertures qui s’enchaînent, qui se perdent en labyrinthes, qui se ferment sur des escaliers clos ou des jardinets secrets, qui se perpétuent en d’enivrantes perspectives…
Une fenêtre, qui donne sur une porte, d’où l’on aperçoit un mur ocre dans lequel s’ouvre une porte qui s’ouvre sur le cloître bleu…
 Nous y avons passé une matinée…

Nous aurions pu y rester, longtemps, longtemps, si nous n’avions pas eu peur d’être, finalement, et sournoisement contaminés par la spiritualité ambiante.
 
Si jamais vous passez à Arequipa, ne ratez pas, sous aucun prétexte, le monastère de Santa Catalina


 

2 commentaires:

Unknown a dit…

sauf si tu nous as caché les cotés ostentatoires, rien ne dis que c'est un monastère .tout en couleurs complémentaires...ça donne envie de reprendre les pinceaux et de partager cette sérénité.

Nicole Champmartin a dit…

N'est ce pas que ce monastère appelle à la sérénité!!
Et que les sœurs ne devaient pas y être malheureuses !!
Bonne continuation dans le canion de Colca et attention aux mal
des montagnes !!!
N&L