28 avril 2015

Lac Titikaka



 
Encore un nom magique ! Lac Titikaka… Depuis l’école  primaire, où le nom prête à rire, il figure en bonne place dans le bestiaire des lieux lointains, exotiques, presque inaccessible comme situés dans un autre monde… Et voilà qu’on y est !

Depuis Cuzco on a pris un beau bus, touristique, qui s’arrêtait dans des lieux à visiter… C’était un luxe un peu inutile, après le Machu Picchu,  difficile d’exciter l’intérêt… On attend le lac !

Avant d’y arriver, on traverse Juliaca et puis on arrive à Puno, LE point d’accès au lac. Puno est une ville sans aucun intérêt touristique mis à part le lac. On s’y arrête, on y dort, on y mange et on y prend le bateau. Cette fois on a décidé d’éviter toutes les agences, toutes les propositions commerciales trop tentantes pour être honnêtes… Il nous faudra faire quelques impasses, mais on part sur les barques publiques de l’île  de Taquilé, où l’on passera une nuit, encore une excursion avec petit sac à dos, une nuit chez l’habitant.

Le matin, on quitte l’hôtel après une nuit diluvienne, toute la ville est privée d’électricité, pour rejoindre le port où nous attend le bateau. Le lever du soleil a balayé les nuages, il fait beau, le ciel est d’un bleu profond. Le lac se présente d’abord sous la forme d’une mer de roseau dans laquelle sont tracés des chenaux, une mer à l’horizon fermé par des îles, ou des presqu’îles, on ne sait pas bien. Mais c’est là que se situent les fameuses îles Uros, ces îles flottantes artificielles sur lesquelles vivaient des tribus de pêcheurs. Il y a maintenant  des tribus de touristes de différentes origines, aux idiomes variés qui y déambulent et empruntent, moyennant une « participation » à la tête du client, les fameuses barques d’osier. Ne reculant devant aucun sacrifice pour satisfaire notre curiosité, nous nous sommes mêlés sans hésitation à ces néo-autochtones et les avons accompagnés dans leurs rituels : Passage attendri devant les vendeuses d’objets artisanaux, écoute attentive du chef de l’île qui nous raconte un mode de vie ancestral maintenant entièrement dédié au tourisme, petit tour, pour finir dans les barques de roseau. Les îles Uros font maintenant partie du folklore, du passé, elles sont une sorte de musée historique dont la visite reste très intéressante, il ne faudrait pas que cela tourne au parc d’attraction !
 
 

On reprend notre barque et cap sur l’île de Taquilé, encore loin. Les roseaux disparaissent, le lac s’ouvre. On passe un dernier promontoire et… la mer ! Immense et bleue ! Au loin, très loin, du côté bolivien, on aperçoit les sommets enneigés de la Cordillère Royale. On aborde l’île et on accède au village par un joli chemin empierré qui longe un petit ruisseau. La montée se fait lentement, au milieu d’une riche végétation.
 De temps  en temps on se retourne, pour souffler et admirer le superbe lac bleu.
 On nous montre notre logement, très rustique, mais avec une magnifique vue sur le lac. On pourra admirer le lever du soleil depuis la fenêtre de la chambre !



La petite île est superbe à parcourir, par ses chemins pavés, bordés de murs de pierre, souvent entrecoupés de marches d’escalier, ses quartiers bornés par des portes en arc, ses terrasses cultivées et ses multiples enclos à bétail tous soigneusement entretenus et surtout par les vues superbes qu’elle offre sur le lac.


La nuit n’est pas très confortable, coupée par un bel orage dont les gouttes crépitent longuement sur les toits de tôle, mais au moins on est pleinement éveillé pour le lever du soleil, magnifique !

Notre hôte nous fait essayer les superbes costumes locaux, je ne suis pas sûrs qu’ils soient très seyants sur nos silhouettes d’européens retraités… et nous propose, bien sûr d’acheter quelques articles de sa production…

 Normalement l’île est entièrement gérée sous forme coopérative, la production mutualisée et les bénéfices répartis… Mais, il faut bien vivre, n’est ce pas ?

En début d’après midi on descend vers un autre petit port où l’on doit embarquer pour repartir vers Puno. Un long et abrupt escalier qui sinue jusqu’à une minuscule crique abritée où dansent sur l’eau claire quelques barques vides.
 
 
 
 
 Le soleil darde et nos petits sacs sont rebondis des multiples couches que l’on a enlevées. Vers 5h00 de l’après midi, on approche de Puno, le ciel s’est noirci de gros nuages, on remet avec un brin de nostalgie les pulls et les anoraks et on regagne notre hôtel pour une ultime nuit au Pérou. Demain, mercredi 28, on passe en Bolivie !

 

 

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