06 février 2018

Circulation


 
Un petit article pour compléter ma « bribe », car comme me le faisait remarquer Françoise, les Reines de la route méritent quelques photos. Et puis s’il y a les reines, il y a aussi les autres, le reste de la circulation ! Les vélos sont rares, absents en montagne, on le comprend, et peu fréquents en ville. La moto domine partout. Les bus, impérieux, pressés, se faufilent, klaxon bloqué, doublent à gauche, à droite, partout où ils le peuvent. Les voitures, elles, sont soumises au reste de la circulation : Elles avancent sur leurs gardes, évitant les motos qui surgissent de n’importe où, laissant la place au bus, s’arrêtant pour croiser les camions dans les routes en lacets de montagne. De manière générale, la circulation est lente, très lente, chaotique et complètement dérégulée.
Moto équipée de réservoirs aquarium et d'une pompe

Il faut dire que l’infrastructure routière n’est pas toujours très claire : Certains carrefours sont complètement incompréhensibles, donc il faut s’y engager et voir comment en sortir ! Surtout ne pas imaginer qu’une règle quelconque va gérer le flot incessant, non, c’est chacun pour soi, sans se soucier le moins du monde des autres. La conduite des motos frise souvent l’inconscience pour des européens, mais ici, c’est normal et ça passe. Remonter une « deux fois deux voies » en sens inverse, couper la route pour tourner à gauche, émerger de chez soi ou d’une ruelle, rouler à deux ou trois de front alors qu’il arrive des véhicules en face, tout cela est normal et ne génère aucune remarque particulière, aucune colère ou agacement. Simplement des coups de klaxon des uns et des autres pour se signaler, demander le passage, s’éviter. Le principe est simple : Faire comme si l’on était seul, les autres se débrouilleront ! Et ça marche ! Il y a peu d’accrochages finalement et les accidents sont rares et sans gravité, grâce à la vitesse réduite.

Un marchand ambulant
Une autre particularité intéressante est la façon de doubler. Les routes sont sinueuses, pas très larges et très fréquentées. Dans ces conditions, doubler paraît mission impossible, du moins aux yeux d’un français respectueux d’une code de la route réducteur, mais pas du tout ! C’est même très facile ! Quand on le décide, on met son clignotant et on double ! Plus on est gros, plus c’est facile, à ce jeu les camions sont les grands gagnants. Ils doublent un concurrent plus lent absolument sans se soucier de ce qui peut venir en face, alors on se débrouille, on se serre, on s’arrête, et l’on s’aperçoit que sur cette route qui paraissait si étroite on peut passer à trois, en se serrant beaucoup ! Mais les voitures font de même, ignorant la notion de visibilité, en plein virage,  on double sans trop accélérer pour pouvoir se ranger éventuellement s’il arrive quelqu’un en face  qui s’obstine. Les premières fois, on se crispe un peu, puis on s’aperçoit que tout se passe bien, alors…



 transport de cannes à sucre
Six cochons bien emballés sur la moto



Transport de mandarinier pour la fête du Têt

Alors, les motos restent les Reines de la route. Elles doublent où elles veulent pour les plus rapides, vont à leur train de sénateur pour les plus lentes, ne s’occupent de rien sinon d’elles-mêmes. Irremplaçables, indétrônables, ces reines là sont admises par le régime, sinon, je crois que ce serait une révolution ! Un comble !
Transport de pêchers pour la fête du Têt

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