07 février 2018

Ninh Binh




Ninh Binh, ce nom ne vous dit rien ? Cherchez bien ! Non, vraiment ? Ce n’est pas étonnant, n’ayez crainte, avant d’avoir visité, je l’ignorais totalement !
Ninh Binh est une ville moyenne qui n’offre aucun intérêt si ce n’est la proximité avec LE site du même nom, plus connu d’ailleurs sous le vocable « Baie d’Ha Long terrestre », c’est dire , et d’être aussi l’ancienne capitale du pays avant que celui-ci ne porte ce nom!

Donc après la visite de la Baie, la vraie, la magnifique, mais qui nous avait laissé un peu sur notre faim de rêverie, de navigation parmi ces étrangetés naturelles, nous avons mis le cap sur Ninh Binh plus au sud.  A proximité de la ville on entre dans le parc et on commence par visiter les vestiges de la vieille ville. Il n’en reste plus grand-chose à vrai dire, seulement les temples consacrés aux fondateurs des dynasties qui s’y sont succédé. De beaux temples en bois rares et quelques vestiges de fouilles, c’était intéressant. (Notre guide pensait que seuls les touristes français s’intéressent à l’histoire dans les voyages…) Mais ce peu d’histoire est édifiant : Des dynasties très courtes pour les deux premières à cause d’assassinats, de petits meurtres en famille, de disparitions prématurées… C’était au Xème siècle on retrouve les mêmes principes ailleurs dans le monde, curieux, non ? Une forme d’universalité historique, peut-être, des fondamentaux du genre humain… Mais passons, passons, le voyage avant tout !
Toute la région, petite région est donc recouverte des mêmes excroissances rocheuses que la baie, des poussées minérales, recouvertes d’une dense végétation tropicale, exubérante, foisonnante. Et, au milieu, coule une rivière… qui serpente dans sa petite plaine alluviale. C’est en barque que nous allons nous engager dans cette vallée. La balade est très agréable. Il fait presque beau, très peu de monde, (Il paraît qu’en pleine saison les barques se touchent presque car il y en a des milliers !) on avance tranquillement sous les efforts du rameur qui pousse les rames avec les pieds, les ramène d’une élégante torsion de la cheville.

Ils procèdent  tous ainsi, je pense que c’est bien moins fatigant. Dans les rizières qui bordent la rivière, les paysans s’activent. Ils labourent, préparent le terrain et sèment.

Ils traitent aussi, comme quoi, même dans une réserve classée Patrimoine Mondial de l’Unesco la culture bio n’est pas encore de rigueur. (Certains me diront avec raison que ça n’a strictement rien à voir !

Le classement ne protège que ce qui est classé, le site en l’occurrence, pas les cultures qui s’y pratiquent !) Les plus avancés commencent à repiquer. Ils viennent en barque, c’est le seul moyen d’accès, s’occuper des petites rizières coincées entre monts et rivière. Tout se fait à la main, ni buffle, ni motoculteur !
La rivière passe sous trois arches basses qu’elle s’est creusé au fil du temps. C’est assez impressionnant. 
Avant d’apercevoir la bouche noire de la grotte, on se demande où passe la rivière qui semble s’arrêter devant la montagne, et puis se découvre l’ouverture. On s’y engage. D’abord obscure elle s’éclaircit 
après une légère courbe pour laisser admirer un nouveau paysage … qui ressemble de très près au précédent ! La troisième arche recèle une surprise : C’est un temple qui occupe le coin de plaine planté entre les montagnes. C’est aussi le moment du demi-tour…
Ninh Binh est devenu concret,  des images, des souvenirs, une jolie promenade en barque dans ce monde magique et bucolique. Maintenant si l’on vous dit Ninh Binh, vous saurez !

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