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El Remate |
Nous voici depuis ce matin, nous
aussi niché au creux d’un écrin de verdure, dans une petite auberge où nous
avons trouvé une « cabanas » pour deux nuits. Le lac Péten Itza est
magnifique et reposant, entouré de ses douces montagnes et de sa végétation
luxuriante. Mais revenons un peu en arrière… Pas loin, hier, allez,
avant-hier ! Car dans ce genre de voyage, il est difficile de garder une
notion claire du temps : On voit beaucoup de choses, les images, les
souvenirs se télescopent, tout va très vite ! Donc, le 2 janvier, avant de
rendre la voiture, nous sommes allés voir la lagune de Bacalar, aux eaux
turquoises,
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Bacalar |
flâner un peu pour nos dernières heures au Mexique, car la ville de
Chetumal, par elle-même, est totalement inintéressante, c’est un grand marché
de l'industrie de l’artisanat (Non, non, ce n’est pas une erreur, ni un
contresens, mais plutôt le non sens de notre monde ! Des usines, ou au
moins de très grands ateliers fabriquent en grandes séries ce que l’on vend aux
touristes pour de l’artisanat !) Le lendemain matin, terminal de bus, pour
partir au Guatemala. On pensait avoir un véhicule confortable, mais…non !
C’est déjà très différent du Mexique, on descend d’un cran. Certes ce ne sont
pas les taxis-brousse africains, là on dispose d’un siège par personne, je dis
bien un siège et non une place, car ils sont si étroits si serrés, calculés
pour des postérieurs de jeunes anorexiques, que l’on déborde sur l’allée centrale…
Ce sont les bus mexicains que l’on a connus il y a … longtemps,
maintenant !
Dans ce fringant coursier, nous traversons le Belize sur les
chapeaux de roues. Pas de tracas aux frontières, sinon que l’on nous taxe pour
sortir du Mexique, puis du Bélize…
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Belice City |
Dans le premier cas, cela s’appelle du
racket par abus de pouvoir, dans le deuxième, du racket étatique organisé… Dans
les deux cas on se fait délester d’un certain nombre de dollars, dollar qui
reste la monnaie officielle de tous les rackets mondiaux ! A part ça, du
Belize, franchement, on n’a pas vu grand-chose… Des cabanes de bois perchées
sur pilotis, dans des plaines marécageuses où l’eau côtoie la terre, puis des
cabanes de bois aux toits de chaume dans les zones de colline… Puis, c’est le
Guatemala, où rien ne change vraiment. Puis, au détour d’un virage on découvre
le lac, puis le soir, on découvre Isla del Flores,
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Flores |
et là on est dans un autre
monde ! Flores, petite cité touristique s’est bâtie sur une île du lac
Peten Itza, on l’aborde à pied … Le tour en est vite fait, quelques rues, la
petite église qui culmine, des commerces pour touristes, des hôtels, des
restaurants. Mais c’est très joli, très agréable, dans la douce tiédeur du
soir, la lune se reflète dans le lac, le monde devient plus lent. Enfin, pas
tout le monde, car depuis la terrasse du restaurant où pour se rappeler
l’Argentine on s’offre une parillada, on voit le défilé de voitures, de motos,
de pick-up et de scooters qui commencent à parader, tournant comme un manège
autour de l’île immobile. Le monde se montre, c’est la muestra, le défilé, la
balade du soir aussi. Dans une vingtaine d’années, je pense que ce quai
magnifique sera piétonnier ! Mais pour l’instant….
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Flores |
La compagnie de bus qui nous
avait amené là, nous a vendu des transports pour les jours à venir, tout bien
organisé, El Remate, puis Tikal, puis Rio Dulce… On a sans doute payé un peu
plus cher, mais cela nous évite d’avoir tout à organiser au fur et à mesure.
Donc, ce matin, un bus, dans le même genre que celui d’hier, mais un peu plus
abîmé encore, nous a pris dans notre hôtel de la banlieue de Flores, pour nous
amener à El Remate, où nous coulons un jour heureux…
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El Remate |
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