Le parque central |
Depuis deux jours nous sommes à
Antigua, la perle du Guatemala, une des plus belles villes d’Amérique centrale.
On nous en avait dit monts et merveilles, et bien, même pour nous qui sommes un
peu blasés, il faut bien l’avouer, c’est vrai.
La merced |
C’est vraiment une belle ville,
originale, par sa situation encadrée par trois volcans encore actifs et aussi
par son architecture. Une ville de style colonial, avec des constructions
colorées, basses, pour résister aux tremblements de terre qui l’ont affectée de
nombreuses fois au cours de son existence. Nous y sommes arrivés tard lundi,
les bus successifs ayant accumulé du retard… Il faut dire que les routes
guatémaltèques sont mauvaises, étroites, et chargées. Malgré les exploits des
chauffeurs de bus, qui en doublant n’importe où, n’importe comment, arrivent à
grignoter quelques poids lourds il faut du temps… Les embouteillages de la
capitale, passage obligé, n’arrangent rien !
Le cloître de la Merced |
C’est hier, mardi, sous un
soleil radieux que nous avons commencé à visiter la ville ; soleil
radieux, oui, mais une certaine fraîcheur, surtout la nuit ! La moiteur
tropicale n’est plus de mise ici, nous sommes en montagne, autour de 1500
mètres d’altitude, et la chaleur des volcans empanachés n’est pas suffisante
pour réchauffer les soirées ! Une bien belle ville qu’Antigua, où il fait
bon arpenter les rues pavées aux maisons colorées.
Beaucoup de ruines aussi,
vestiges d’anciennes églises, abbayes, détruites par les tremblements de terre.
Ce ne doit pas être les jésuites qui ont construit ici, sinon ils auraient
négocié avec dieu la sauvegarde de leurs lieux sacrés, non, plutôt les
franciscains je dirais…
Vue depuis l'hôtel |
En tout cas les normes antisismiques ne sont venues que
beaucoup plus tard ! Elles ont d’ailleurs surtout consisté à déménager les
trésors de la ville ailleurs, dans des lieux plus sûrs… Nous avons donc
sillonné ces rues, certaines sont même piétonnes, chose incroyable, mais la
plupart s’ouvrent à la circulation chaotique et lente de gros bus américains
soigneusement entretenus et décorés et d’une multitude de « shuttles »,
minibus chargés de transporter les touristes où ils veulent quand ils veulent,
depuis leur hôtel. Nous avons utilisé largement ce système, extrêmement
pratique, bien qu’un peu coûteux.
D’innombrables boutiques
d’artisanat, certaines déguisées en musées, proposent les tissages, les
broderies, les vêtements, objets. Nous avons évidemment cédé à quelques
tentations, mais les belles productions ne sont pas à notre portée : Il
faut dire que le temps passé à produire un morceau de tissu tissé à la main est
totalement incompatible avec nos normes de production ! Même payé cher, le
coût à l’heure de travail reste minime.
Nous avons aussi visité une
plantation de café, juste à la sortie de la ville. Le café est une des
principales ressources du pays, mais cette plantation qui reste productive
s’est largement reconvertie dans le tourisme. Les visites, à 20$ l’entrée,
doivent lui rapporter autant que la vente des grains aux gros acheteurs
étrangers.
Mais le processus de production est intéressant… On a découvert pas
mal de points communs avec la vigne, certaines maladies par exemple, où la
nécessité d’avoir des plants greffés : Votre arabica préféré prospère sur
des greffes de robusta, qui comme son nom l’indique est plus … robuste, aux
maladies, champignons et parasites de tous genres !
Finca Filadelfia |
Et puis ce matin, départ 6 heures
de l’hôtel, (dommage le très bon petit déjeuner servi ici ne l’est qu’à partir
de 7h1/2, à croire qu’ils font exprès de faire partir les shuttles à
l’aube !) pour monter sur le volcan Pacaya. Le plus petit, le plus facile,
accessible à tous… Bon, on fait encore partie de tous, mais de justesse !
Le sentier s’élève vite, ignore les zigzags qui économisent le souffle, va
droit au but, le sommet. Enfin pas tout à fait car depuis la dernière éruption
il y a trois ans, le cratère n’est plus accessible au public. On s’arrête en
bas de la coulée de lave…
Le spectacle est quand même très chouette et la vue
magnifique sur les autres volcans, ceux qui ne nous sont plus
accessibles ! Des fumerolles s’échappent du flanc de la montagne, on fait
cuire des chamallows dans des failles fumantes… Les jeunes, ce sont surtout des
allemands qui sont montés avec nous, plutôt devant nous, s’amusent bien ! On redescend bien
plus vite qu’on est monté, et, en bas on retrouve notre minibus qui nous
redépose à l’hôtel une grosse heure de route plus tard !

![]() | |||||
Le volcan Pacaya
|
Demain, encore une fois avant le
petit déjeuner, départ pour la dernière étape de notre voyage :
Le lac
Atitlan, avec un petit détour préalable par Chichicastenango, un village réputé
pour son marché !
Vous aurez encore un peu de
lecture pour vos longues soirées d’hiver, promis !
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