12 janvier 2017

Antigua





Le parque central

Depuis deux jours nous sommes à Antigua, la perle du Guatemala, une des plus belles villes d’Amérique centrale. On nous en avait dit monts et merveilles, et bien, même pour nous qui sommes un peu blasés, il faut bien l’avouer, c’est vrai.

La merced

C’est vraiment une belle ville, originale, par sa situation encadrée par trois volcans encore actifs et aussi par son architecture. Une ville de style colonial, avec des constructions colorées, basses, pour résister aux tremblements de terre qui l’ont affectée de nombreuses fois au cours de son existence. Nous y sommes arrivés tard lundi, les bus successifs ayant accumulé du retard… Il faut dire que les routes guatémaltèques sont mauvaises, étroites, et chargées. Malgré les exploits des chauffeurs de bus, qui en doublant n’importe où, n’importe comment, arrivent à grignoter quelques poids lourds il faut du temps… Les embouteillages de la capitale, passage obligé, n’arrangent rien !

Le cloître de la Merced

C’est hier, mardi, sous un soleil radieux que nous avons commencé à visiter la ville ; soleil radieux, oui, mais une certaine fraîcheur, surtout la nuit ! La moiteur tropicale n’est plus de mise ici, nous sommes en montagne, autour de 1500 mètres d’altitude, et la chaleur des volcans empanachés n’est pas suffisante pour réchauffer les soirées ! Une bien belle ville qu’Antigua, où il fait bon arpenter les rues pavées aux maisons colorées. Beaucoup de ruines aussi, vestiges d’anciennes églises, abbayes, détruites par les tremblements de terre. Ce ne doit pas être les jésuites qui ont construit ici, sinon ils auraient négocié avec dieu la sauvegarde de leurs lieux sacrés, non, plutôt les franciscains je dirais…

Vue depuis l'hôtel

En tout cas les normes antisismiques ne sont venues que beaucoup plus tard ! Elles ont d’ailleurs surtout consisté à déménager les trésors de la ville ailleurs, dans des lieux plus sûrs… Nous avons donc sillonné ces rues, certaines sont même piétonnes, chose incroyable, mais la plupart s’ouvrent à la circulation chaotique et lente de gros bus américains soigneusement entretenus et décorés et d’une multitude de « shuttles », minibus chargés de transporter les touristes où ils veulent quand ils veulent, depuis leur hôtel. Nous avons utilisé largement ce système, extrêmement pratique, bien qu’un peu coûteux.
D’innombrables boutiques d’artisanat, certaines déguisées en musées, proposent les tissages, les broderies, les vêtements, objets. Nous avons évidemment cédé à quelques tentations, mais les belles productions ne sont pas à notre portée : Il faut dire que le temps passé à produire un morceau de tissu tissé à la main est totalement incompatible avec nos normes de production ! Même payé cher, le coût à l’heure de travail reste minime.
Nous avons aussi visité une plantation de café, juste à la sortie de la ville. Le café est une des principales ressources du pays, mais cette plantation qui reste productive s’est largement reconvertie dans le tourisme. Les visites, à 20$ l’entrée, doivent lui rapporter autant que la vente des grains aux gros acheteurs étrangers. Mais le processus de production est intéressant… On a découvert pas mal de points communs avec la vigne, certaines maladies par exemple, où la nécessité d’avoir des plants greffés : Votre arabica préféré prospère sur des greffes de robusta, qui comme son nom l’indique est plus … robuste, aux maladies, champignons et parasites de tous genres !

Finca Filadelfia

Et puis ce matin, départ 6 heures de l’hôtel, (dommage le très bon petit déjeuner servi ici ne l’est qu’à partir de 7h1/2, à croire qu’ils font exprès de faire partir les shuttles à l’aube !) pour monter sur le volcan Pacaya. Le plus petit, le plus facile, accessible à tous… Bon, on fait encore partie de tous, mais de justesse ! Le sentier s’élève vite, ignore les zigzags qui économisent le souffle, va droit au but, le sommet. Enfin pas tout à fait car depuis la dernière éruption il y a trois ans, le cratère n’est plus accessible au public. On s’arrête en bas de la coulée de lave… Le spectacle est quand même très chouette et la vue magnifique sur les autres volcans, ceux qui ne nous sont plus accessibles ! Des fumerolles s’échappent du flanc de la montagne, on fait cuire des chamallows dans des failles fumantes… Les jeunes, ce sont surtout des allemands qui sont montés avec nous, plutôt devant  nous, s’amusent bien ! On redescend bien plus vite qu’on est monté, et, en bas on retrouve notre minibus qui nous redépose à l’hôtel une grosse heure de route plus tard !

Le volcan Pacaya
Les volcans de Agua, Acetenengo et del Fuego
   

Demain, encore une fois avant le petit déjeuner, départ pour la dernière étape de notre voyage :
 Le lac Atitlan, avec un petit détour préalable par Chichicastenango, un village réputé pour son marché !
Vous aurez encore un peu de lecture pour vos longues soirées d’hiver, promis !

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