En route pour Calakmul |
Calakmul est un site maya perdu
dans la forêt, près de la frontière du Guatemala.
Route de Calakmul |
J’avais envie d’y aller, non pas tant pour la beauté du
site, nous avons vu je crois les plus beaux,
que pour sa situation de trou perdu au bout du monde. Je suis
incorrigible, les trous perdus au fin fond de nulle part m’attirent
irrésistiblement, parce qu’on ne peut pas aller plus loin, que l’on y atteint
le bout de tout, le bout de rien… Même s’il n’y a rien à voir, ou pas
grand-chose, je suis, nous sommes car Françoise est comme moi, des
inconditionnels de « l’aller au bout ». Nous en avons quelques beaux
à notre actif, dans lesquels nous avons parfois entraînés nos amis J&J :
Sajama, en Bolivie, Cabanacondé au Pérou, Kirkenes à la frontière russe et
d’autres un peu partout, un peu de tout temps.
Nous quittions Campeche, la ville
pastel, et avons, bien sûr choisi de petites routes pour tenter de
rejoindre celle menant à Calakmul. Je vous ai déjà dit comme il est difficile
de s’orienter dans ce pays faute d’indications fiables, de signalisation, là,
une fois trouvée, c’est facile, la route s’enfonce, seule, rectiligne, à
travers une grande région humide, une réserve protégée. En cette saison, les
terres sont cultivées ou servent de pâturages. Une seule route, juste pour
nous… En une grosse centaine de km, on a croisé deux véhicules, quelques motos…
Mais on a mis longtemps, trois bonnes heures pour les parcourir ; à cause
des nids de poules sur certains tronçons, qui ont complètement déformé la
chaussée. Elle est par endroit devenue si chaotique, avec des trous si profonds
que l’on est obligé de les appréhender roue par roue, au ralenti. Sinon, gare à
la casse ! Après on rejoint la grande route, la route
« normale » celle par laquelle nous serions arrivés bien avant si
nous l’avions prise, que l’on emprunte un moment pour entrer dans la réserve de
Calakmul. On passe la barrière après
avoir payé notre droit d’entrée et c’est reparti pour quelques heures de petite
route à nids de poule. Cette fois c’est au milieu de la forêt, une grande forêt
encore très sauvage. Au bout du bout, on atteint le site. Nous ne sommes pas
seuls, il y a quelques dizaines d’autres amateurs. Surtout des gens du pays,
d’ici, des indiens, peut-être des mayas qui viennent replonger dans leurs
mythes et leurs racines ?
on se perd
dans les sentiers, passant d’un édifice à l’autre. Le balisage est très mal
fait, les circuits se mélangent, se superposent, s’inversent, au bout d’un
moment on ne sait plus du tout où l’on est et encore moins où l’on va ! On
espère avoir vu l’essentiel et on tente de rejoindre la sortie ! Et l’on y
est arrivé puisque je vous raconte tout ça ! En cours de route, on a
croisé, en plus de quelques visiteurs, les mêmes magnifiques papillons bleus
qu’en Amazonie.
De grands oiseaux entre dinde, faisan et pintade se pavanent
sur les sentiers, trois sangliers, une laie avec ses marcassins nous ont coupé
la route et j’ai aperçu, entrevu, un grand perroquet à bec jaune… Une vraie vie
sauvage, riche, encore préservée. Espérons que ce bout du monde le reste encore
longtemps, loin, difficile, là-bas, tout au bout du bout… Les temples mayas
sont si beaux dans leur ……. …. …….….. !
(à compléter sans peine par le lecteur assidu.)
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