04 janvier 2017

Calakmul


En route pour Calakmul


Calakmul est un site maya perdu dans la forêt, près de la frontière du Guatemala.


Route de Calakmul

 J’avais envie  d’y aller, non pas tant pour la beauté du site, nous avons vu je crois les plus beaux,  que pour sa situation de trou perdu au bout du monde. Je suis incorrigible, les trous perdus au fin fond de nulle part m’attirent irrésistiblement, parce qu’on ne peut pas aller plus loin, que l’on y atteint le bout de tout, le bout de rien… Même s’il n’y a rien à voir, ou pas grand-chose, je suis, nous sommes car Françoise est comme moi, des inconditionnels de « l’aller au bout ». Nous en avons quelques beaux à notre actif, dans lesquels nous avons parfois entraînés nos amis J&J : Sajama, en Bolivie, Cabanacondé au Pérou, Kirkenes à la frontière russe et d’autres un peu partout, un peu de tout temps.
Nous quittions Campeche, la ville pastel, et avons, bien sûr choisi de petites routes pour tenter de rejoindre celle menant à Calakmul. Je vous ai déjà dit comme il est difficile de s’orienter dans ce pays faute d’indications fiables, de signalisation, là, une fois trouvée, c’est facile, la route s’enfonce, seule, rectiligne, à travers une grande région humide, une réserve protégée. En cette saison, les terres sont cultivées ou servent de pâturages. Une seule route, juste pour nous… En une grosse centaine de km, on a croisé deux véhicules, quelques motos… Mais on a mis longtemps, trois bonnes heures pour les parcourir ; à cause des nids de poules sur certains tronçons, qui ont complètement déformé la chaussée. Elle est par endroit devenue si chaotique, avec des trous si profonds que l’on est obligé de les appréhender roue par roue, au ralenti. Sinon, gare à la casse ! Après on rejoint la grande route, la route « normale » celle par laquelle nous serions arrivés bien avant si nous l’avions prise, que l’on emprunte un moment pour entrer dans la réserve de Calakmul.  On passe la barrière après avoir payé notre droit d’entrée et c’est reparti pour quelques heures de petite route à nids de poule. Cette fois c’est au milieu de la forêt, une grande forêt encore très sauvage. Au bout du bout, on atteint le site. Nous ne sommes pas seuls, il y a quelques dizaines d’autres amateurs. Surtout des gens du pays, d’ici, des indiens, peut-être des mayas qui viennent replonger dans leurs mythes et leurs racines ?





Le site est immense, très beau, les bâtiments peinent à se dégager de leur gangue de végétation,

 on se perd dans les sentiers, passant d’un édifice à l’autre. Le balisage est très mal fait, les circuits se mélangent, se superposent, s’inversent, au bout d’un moment on ne sait plus du tout où l’on est et encore moins où l’on va ! On espère avoir vu l’essentiel et on tente de rejoindre la sortie ! Et l’on y est arrivé puisque je vous raconte tout ça ! En cours de route, on a croisé, en plus de quelques visiteurs, les mêmes magnifiques papillons bleus qu’en Amazonie. 

Non, Jacques, non, je n’ai pas non plus réussi à en prendre un en photo !

De grands oiseaux entre dinde, faisan et pintade se pavanent sur les sentiers, trois sangliers, une laie avec ses marcassins nous ont coupé la route et j’ai aperçu, entrevu, un grand perroquet à bec jaune… Une vraie vie sauvage, riche, encore préservée. Espérons que ce bout du monde le reste encore longtemps, loin, difficile, là-bas, tout au bout du bout… Les temples mayas sont si beaux dans leur  ……. …. …….….. ! (à compléter sans peine par le lecteur assidu.)

Aucun commentaire: