le château de Jebrin |
Nous avons quitté les sables
blonds, pour les montagnes grises, dans la région d’Izni. Une grande région
touristique, très prisée des omanais aussi, car elle permet grâce à l’altitude
d’échapper, un peu, aux chaleurs torrides. Dans notre cas, c’est une réussite
totale !
Jebrin |
On aurait même préféré quelques degrés de plus et un ciel dégagé,
car depuis deux jours le ciel est voilé, plutôt gris et nous avons eu quelques
gouttes de pluies qui ont tracé un sillage ocre sur notre belle voiture blanche
empoussiérée. Nous avons commencé par visiter les châteaux et les forts celui
de Jabrin, puis celui de Bahla. Ce sont d’imposantes constructions entièrement
refaites, ce qui leur ôte leur caractère ancien. Mais la réhabilitation
respecte scrupuleusement l’authenticité du lieu. C’est du beau travail, et leur
visite est intéressante, on peut comparer avec nos châteaux-forts, un peu plus
anciens mais à la destination défensive identique. Les grands principes sont
proches, murs épais, tours et meurtrières, machicoulis… Des détails changent :
Ce n’est plus de la poix ou de l’huile bouillante que l’on jette sur l’ennemi,
mais du jus de datte ! La visite du fort de Nizwa, aujourd’hui ne nous a
pas apporté beaucoup plus, à part la taille, le prix d’entrée, supérieurs et la qualité de l’accueil et des
explications, inférieurs !
Château de Jebrin |
Par contre nous avons eu une
riche journée d’excursion. Nous avons fait celle du Djebel Shams, le point
culminant d’Oman, massif longé par une faille profonde, un wadi sans fond, un
peu comparable, un peu seulement, à Grand Canyon aux USA. En tout cas, c’est LE
grand canyon d’Arabie et ce n’est pas rien !
village de Misfat |
Le djebel Shams |
Une route nous emmène jusqu’au
pied des monts et se prolonge par une longue piste.
La plupart des visiteurs
font une boucle dont une partie permet d’admirer les gorges d’en haut, elles
sont vraiment profondes et leurs roches striées offrent une belle harmonie de
couleur, et l’autre partie les ramène au point de départ. Nous avons choisi de
jouer les prolongations en allant tout au bout, tout en haut de la piste, qui
devient de moins en moins roulante, jusqu’à l’ultime groupe de maisons, perdu là-bas. Très peu de touristes vont
jusque là. Les gens y vivent de rien, ou de pas grand-chose, leurs 4x4 ne sont
pas rutilants, ils sont même hors d’âge et s’ils ne sont pas hostiles,
ils ne
montrent pas non plus un enthousiasme débordant à nous voir. Une indifférence à
peine polie, pourrait-on dire ! Nous avons donc fait le chemin en sens
inverse, jusqu’à rejoindre la boucle bien fréquentée et en bas, nous nous
sommes lancés sur un chemin proposé par le guide off road. Il s’agit de
remonter le fameux canyon, un petit bout, mais quand même jusqu’en bas des
grands à pics. La piste est courte cette fois, mais très difficile, les quatre
roues motrices sont bien nécessaires. De l’eau circule entre les caillasses,
le "grand canyon d'Arabie" |
du
gros gravier mou où l’on peut facilement rester planté, et il faut en même
temps négocier des passages serrés entre des rochers et de brusques changements
de pente. Bref, une belle piste, heureusement qu’elle n’est pas longue !
Mais elle se termine dans la gueule du canyon, entre les hautes murailles de
roches brunes, c’est impressionnant. Je ne me suis jamais senti bien grand, c’est
vrai, mais de là à avoir ce sentiment de petitesse ! Un petit tour à pied
plus en avant, histoire de se dérouiller un peu les jambes et d’admirer encore,
cette fois d’en bas et l’on repart. On fonce à Nizwa, que l’on avait négligé
jusqu’ alors, voir le dernier château de la région qui nous manquait et faire
un petit tour au souk,
le wadi Ghul |
lui aussi tout refait à neuf ! On y trouve notre
vie, petits souvenirs, choses à ramener. Les souks que l’on a fait ici, sont
étrangement calmes comparé à ceux que l’on a connu ailleurs. Tout est
tranquille dans ce pays !
Et puis, un détour de plus pour
aller acheter notre pique-nique de demain au Lulu de Nizwa. Que voulez-vous, on
prend des habitudes ! Chez Lulu , ça nous a plu ! Le corned beef
local, rose et gluant, entre deux fines tranches de pain nan racornies comme du
vieux carton j’en avais assez depuis deux jours que j’en mangeais ! Alors
vive Lulu et ses préparations variées !
Demain, on quitte Jabrin où nous aurons
passé trois nuits, par une belle piste de montagne. On ne sait pas où l’on
dormira, quelque part sur la route entre ici et Muscate. Lundi on doit dormir à
Muscate pour y passer notre dernière journée. Nous y avons encore plein de
choses à voir ! Et puis, et puis, le voyage se terminera. D’ici là j’aurai
peut-être encore le temps de vous faire un petit billet, qui sait ?
1 commentaire:
Chez Lulu??
C'est pas mal aussi
mais c'est pas lui qui cuisine et pas de corned beef!!!!!!!
Bonne fin de séjour
Bisous Nicole
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