18 février 2019

Muscate et Sour



Ayjah

Plus d’avion avant notre retour ! Après notre retour du Musandam, dans le bel aéroport de Muscat nous avons pris livraison de notre voiture, réservée auprès d’Europcar. Ce devait être une Toyota ce sera finalement une grosse Jeep, un Grand Cherokee, très agréable à utiliser. Pour le moment nous n’avons guère testé ses capacités de franchissement, car nous avons essentiellement fait de l’autoroute ! Après une petite visite de Muscate, le quartier de Mutrah et son souk, les vieilles tours et la balade le long du port nous avons mis le cap au sud, direction Sur, ou Sour, les orthographes varient beaucoup, par cette belle autoroute qui longe parfois la côte, traverse des zones désertiques et enjambe les wadis emblématiques de Shab et Tiwi. Nous nous sommes arrêtés au fameux gouffre de Bimmah, un grand trou circulaire,

gouffre de Bimmah

empli d’eau. Il communique avec la mer et nous a beaucoup fait penser aux cenotes du Yucatan. C’est un joli endroit, au milieu d’un parc de lauriers roses et de bougainvillées. La plupart des gens y viennent pour piquer une tête dans l’eau fraîche, ce que nous n’avons pas fait…Mais cela ne nous a pas servi de leçon, car aujourd’hui, lundi 18, nous avions décidé de consacrer la journée à la visite des deux wadis et de la ville de Sur. Et… nous n’avons pas emmené le nécessaire pour se baigner ! Résultat : Impossible de remonter le wadi Shab jusqu’au bout, certains passages du canyon se passent en nageant. Et les falaises qui le bordent dépassent de très loin nos capacités en escalade !

Wadi Shab

Wadi shab

 Mais nous en avons quand même vu l’essentiel, en fait presque tout.  Une succession de bassins aux eaux pures, dans lesquelles se mirent les palmiers, des petites chutes d’eau et des replats ou serpentent les canaux d’irrigation. Plus on monte, plus la gorge se resserre, les palmiers s’accrochent désespérément aux parois abruptes, le sentier hésite, escalade des rochers, redescend, remonte et finit par s’arrêter définitivement, au dessus de l’endroit le plus resserré, celui qu’il faut passer à la nage ! Personne en fait ne continue plus loin. On s’aperçoit que les gens viennent ici essentiellement pour se baigner. Des groupes d’allemands pataugeaient joyeusement avec de grands éclats de voix alors que leurs guides locaux, dans leur djellabahs blanches les attendaient patiemment. Le wadi Tiwi, juste à côté, peut se remonter en voiture, ce que nous avons fait.

Wadi Shab

 La route est très étroite, se faufile dans de minuscules villages, entre des murs de palmeraie, grimpe d’un coup sur une crête avant de redescendre tout aussi brutalement sur un nouvel aperçu d’un vert éclatant parmi tous ces ocres déclinés à l’infini. Au dernier village, le neuvième d’après le livre mais nous n’avons pas compté, la route se termine, sans crier gare. Un court moment d’indécision me fait perdre La minute du demi-tour nécessaire. 

Wadi Tiwi


En effet, arrivent de multiples 4x4 locaux, débarquant plein d’enfants qui reviennent de l’école. Ils s’empilent autour de nous, manœuvrent, nous bloquent, nous empêchant de leur faciliter le passage en effectuant notre demi-tour ! Enfin, un court répit me permet de l’effectuer et de reprendre le chemin en sens inverse. Cette fois nous ne sommes plus seuls et il faut négocier des croisements parfois délicats. Mais cette

Wadi Tiwi

 petite route méritait bien d’être faite,  le wadi Tiwi est magnifique !

Wadi Tiwi

En revenant vers l’hôtel le même qu’ hier, dans la bourgade juste en face de Sur, on s’est arrêté pour voir la dernière fabrique de boutres. Ce sont de magnifiques bateaux, encore entièrement réalisés à la main et que l’on dit « cousus » car les planches de bordages sont fixées à l’ancienne avec des sortes de chevilles de bois et calfatées ensuite comme il y a des siècles… Des ouvriers débitaient et façonnaient d’immenses poutres qui servent de membrures au maillet et ciseau à bois.

Wadi Tiwi


 Un autre monde ! Mais l’entreprise s’est diversifiée et fabrique aussi du mobilier de jardin en bambou ! Cela doit mieux se vendre !

Chantier navale des dhows

Demain, on continue vers le sud, on n’a pas encore décidé de notre itinéraire et de notre destination. Ce sera surprise ! Mais plus bas il n’y a que le désert, alors…

Wadi Tiwi



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