23 février 2019

Jabrin-Djamel Shams



le château de Jebrin

Nous avons quitté les sables blonds, pour les montagnes grises, dans la région d’Izni. Une grande région touristique, très prisée des omanais aussi, car elle permet grâce à l’altitude d’échapper, un peu, aux chaleurs torrides. Dans notre cas, c’est une réussite totale !

Jebrin

On aurait même préféré quelques degrés de plus et un ciel dégagé, car depuis deux jours le ciel est voilé, plutôt gris et nous avons eu quelques gouttes de pluies qui ont tracé un sillage ocre sur notre belle voiture blanche empoussiérée. Nous avons commencé par visiter les châteaux et les forts celui de Jabrin, puis celui de Bahla. Ce sont d’imposantes constructions entièrement refaites, ce qui leur ôte leur caractère ancien. Mais la réhabilitation respecte scrupuleusement l’authenticité du lieu. C’est du beau travail, et leur visite est intéressante, on peut comparer avec nos châteaux-forts, un peu plus anciens mais à la destination défensive identique. Les grands principes sont proches, murs épais, tours et meurtrières, machicoulis… Des détails changent : Ce n’est plus de la poix ou de l’huile bouillante que l’on jette sur l’ennemi, mais du jus de datte ! La visite du fort de Nizwa, aujourd’hui ne nous a pas apporté beaucoup plus, à part la taille, le prix d’entrée,  supérieurs et la qualité de l’accueil et des explications, inférieurs !

Château de Jebrin

Par contre nous avons eu une riche journée d’excursion. Nous avons fait celle du Djebel Shams, le point culminant d’Oman, massif longé par une faille profonde, un wadi sans fond, un peu comparable, un peu seulement, à Grand Canyon aux USA. En tout cas, c’est LE grand canyon d’Arabie et ce n’est pas rien !

 village de Misfat

Le djebel Shams


 Une route nous emmène jusqu’au pied des monts et se prolonge par une longue piste. 
La plupart des visiteurs font une boucle dont une partie permet d’admirer les gorges d’en haut, elles sont vraiment profondes et leurs roches striées offrent une belle harmonie de couleur, et l’autre partie les ramène au point de départ. Nous avons choisi de jouer les prolongations en allant tout au bout, tout en haut de la piste, qui devient de moins en moins roulante, jusqu’à l’ultime groupe de maisons,  perdu là-bas. Très peu de touristes vont jusque là. Les gens y vivent de rien, ou de pas grand-chose, leurs 4x4 ne sont pas rutilants, ils sont même hors d’âge et s’ils ne sont pas hostiles,
ils ne montrent pas non plus un enthousiasme débordant à nous voir. Une indifférence à peine polie, pourrait-on dire ! Nous avons donc fait le chemin en sens inverse, jusqu’à rejoindre la boucle bien fréquentée et en bas, nous nous sommes lancés sur un chemin proposé par le guide off road. Il s’agit de remonter le fameux canyon, un petit bout, mais quand même jusqu’en bas des grands à pics. La piste est courte cette fois, mais très difficile, les quatre roues motrices sont bien nécessaires. De l’eau circule entre les caillasses, 

le "grand canyon d'Arabie"

du gros gravier mou où l’on peut facilement rester planté, et il faut en même temps négocier des passages serrés entre des rochers et de brusques changements de pente. Bref, une belle piste, heureusement qu’elle n’est pas longue ! Mais elle se termine dans la gueule du canyon, entre les hautes murailles de roches brunes, c’est impressionnant. Je ne me suis jamais senti bien grand, c’est vrai, mais de là à avoir ce sentiment de petitesse ! Un petit tour à pied plus en avant, histoire de se dérouiller un peu les jambes et d’admirer encore, cette fois d’en bas et l’on repart. On fonce à Nizwa, que l’on avait négligé jusqu’ alors, voir le dernier château de la région qui nous manquait et faire un petit tour au souk,

le wadi Ghul

lui aussi tout refait à neuf ! On y trouve notre vie, petits souvenirs, choses à ramener. Les souks que l’on a fait ici, sont étrangement calmes comparé à ceux que l’on a connu ailleurs. Tout est tranquille dans ce pays !

Et puis, un détour de plus pour aller acheter notre pique-nique de demain au Lulu de Nizwa. Que voulez-vous, on prend des habitudes ! Chez Lulu , ça nous a plu ! Le corned beef local, rose et gluant, entre deux fines tranches de pain nan racornies comme du vieux carton j’en avais assez depuis deux jours que j’en mangeais ! Alors vive Lulu et ses préparations variées !

Demain, on quitte Jabrin où nous aurons passé trois nuits, par une belle piste de montagne. On ne sait pas où l’on dormira, quelque part sur la route entre ici et Muscate. Lundi on doit dormir à Muscate pour y passer notre dernière journée. Nous y avons encore plein de choses à voir ! Et puis, et puis, le voyage se terminera. D’ici là j’aurai peut-être encore le temps de vous faire un petit billet, qui sait ?


1 commentaire:

Nicole Champmartin a dit…

Chez Lulu??
C'est pas mal aussi
mais c'est pas lui qui cuisine et pas de corned beef!!!!!!!
Bonne fin de séjour
Bisous Nicole