Notre voyage s’achève, s’est achevé. De ce périple en Oman, que
va-t-il nous rester ? Des images bien sûr, des impressions, des
réflexions… Comme à chaque voyage, à chaque découverte d’un nouveau pays des
questions surgissent, souvent sans réponse, des souvenirs se gravent, des
émotions, des sentiments s’impriment en nous.
Les paysages, paysages de désert, de montagnes désertiques, traversés
parfois de cette fulgurance verte, palmiers irréels qui bordent les wadis.
Le sable du désert, que je n’ai
osé affronter et qui se décline en dunes de sable blond si fin qu’il semble s’évaporer au soleil.
Ces paysages qui m’ont offert le plaisir, à chaque fois renouvelé,
d’affronter des chemins difficiles, pistes torturées, chaotiques, où s’impose
un grand sentiment de solitude et de liberté mais qui ont donné du fil à retordre à la
copilote ; les outils sont imparfaits, il faut laisser jouer son instinct,
on ne sait plus bien faire, on en a un peu peur…
Quant aux gens, au devenir de ce pays, cela fait partie des
questionnements. Des omanais, des vrais, on en a croisé, aimables, polis, mais
il n’y a pas eu vraiment d’échange. Les autres, les plus nombreux, les indiens,
pakistanais, immigrés de tous poils et de toutes couleurs on n’en sait guère
plus, sinon, qu’ils ne sont jamais considérés vraiment comme étant du pays.
Ils
sont, ils restent des immigrés, mais est-ce vraiment une spécificité de ce
pays ? Le temps était court pour vraiment entrer dans la réalité de ce
pays et les contacts superficiels, limités aux échanges commerciaux, des
touristes quoi !
On a vu cependant un pays en pleine transformation, un gigantesque
chantier, clairement destiné à remplacer la rente pétrolière en déclin par une
rente touristique en plein essor. Le pays va certainement y perdre, sinon son
âme, du moins une partie de son charme. Lorsque tous les wadis seront bitumés,
canalisés, organisés, toutes les pistes goudronnées, balisées, le petit parfum
d’aventure que l’on y trouve encore va disparaitre.
Ne subsisteront que les tours
organisés, les beaux "resorts"…
Mais bien sûr il restera l’océan, le soleil, ces
déserts de pierre et de sable et, j’espère, la courtoisie, l’honnêteté des
habitants…
Pour terminer ces deux semaines bien remplies, un rapide résumé
chiffré de notre petit séjour :
2839 kilomètres parcourus en 10 jours.
9 wadis visités, parcourus. Une nuit en campement dans le désert, les
autres en hôtel, ce qui revient au même vu le confort du campement !
Pas mal de kilomètres de pistes
plus ou moins difficiles, mais je n’ai pas le décompte exact.
5 pleins d’essence. Le Cherokee est une excellente voiture mais sa
consommation sur piste est loin d’être vertueuse !
Et enfin, la carte de notre trajet, avec la précision approximative de
Google qui ignore tout ce qui n’est pas goudronné !
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