02 juin 2013

Bergen

Bergen,  on y est ! Ou plutôt on se trouve à une quinzaine de km de Bergen, dans un petit camping, à Bratland !  Je vous raconte…
Vendredi on quitte notre aire personnelle au bord du fjord.  Le temps a changé, le soleil nous a quittés,
 ( peut-être vous a-t-il rejoints, vous en France  qui en manquez ?) et on prend la route sous la pluie. Comme on manquait quand même d’eau on s’est arrêté pour aller voir une grande, une puissante cascade derrière laquelle passe un petit chemin.
 Equipés, façon pêcheur de gros en mer du nord, nous avons  gaillardement franchi les quelques dizaines de mètres qui nous ont permis d’atteindre le fameux rideau d’eau…
 (Ridodo, c’est rigolo, non ?)
 La pluie avait presque cessé, la cascade ne nous a même pas mouillés ! Le chemin est suffisamment  large derrière ridodo pour que des cars entiers de touristes débarquent et y prennent place ! D’ailleurs une horde montante chassée de leurs trois bus par l’attrait d’une douche éventuelle, nous a fait prendre promptement le chemin de la descente.  En route, vite ! Bergen nous attend ! La deuxième ville de Norvège, la plus belle paraît-il…
On cherche, sur les indications de nos guides, un parking équipé, avec douches et wifi, pour les bobils. Notre GPS, dûment programmé, nous entraîne au bord des quais, dans un quartier en complète reconstruction, alternant des sites industriels désaffectés en démolition, des chantiers de construction de bâtiments, de restructuration de la chaussée, jusqu’à une improbable friche urbaine, qui fut, sans doute, ce campement espéré. Il est jonché de  carcasses de voitures calcinées parmi lesquelles errent quelques junkies. Des planches pourries délimitent on ne sait quelle zone protégée et un baraquement délabré et définitivement fermé ressemble à ce qui a dû être un bureau, des sanitaires… Au-dessus, un double pont courbe déroule ses quatre voies saturées d’automobiles qui filent indifférentes vers un ailleurs meilleur.
Cet univers post-apocalyptique ne nous semblant pas convenir à nos desseins touristiques paisibles, nous mettons rapidement le cap vers le petit camping de Bratland qui nous accueille depuis hier. Là, tout est vert, propre, la douche est chaude (Heureusement car à un prix exorbitant !) et la wifi présente mais d’une lenteur qui m’a rappelé une époque révolue. (Heureusement elle est gratuite, la responsable nous l’a bien fait remarquer !)
Depuis cette base reculée, nous avons visité Bergen aujourd’hui.
 Bus, tramway nous ont amené à pied d’œuvre. Il tombait une petite bruine glaciale poussée par un vent frais, qui ne nous laissait, n’étant pas bretons,  qu’une envie : Faire comme l’escargot, se recroqueviller dans sa coquille ! C’est ce que nous avons fait dans nos cirés… (Que nos amis bretons nous pardonnent cette comparaison. Mais si en Bretagne la pluie ne tombe que sur les cons, il parait qu’à Bergen il ne pleut pas, il n’y a  que des vêtements mal adaptés !)

Bergen est belle, même sous la pluie, son cœur, le vieux quartier, est un cœur de bois, un  cœur poli par les ans, par l’histoire, un cœur qui bat, qui a battu, au rythme du port, des pêches, du commerce du poisson depuis le moyen-âge.
 Une belle ville où l’on aurait pu prendre plaisir à musarder davantage, mais le temps nous a découragés, après avoir visité le cœur de bois,
 s’être réchauffés dans le musée de la ligue Hanséatique, après un petit tour dans la ville plus moderne, nous avons fait nos emplettes au marché au poisson et sommes revenus au camping nous mettre à l’abri. Demain nous partons un peu plus au Nord visiter le Sognefjord, pendant deux ou trois jours.

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