Un fjord de plus ? Oui,
mais… Pour y arriver nous avons quitté Sogndal, la région du Sognefjord par une
très belle route de montagne, encore une qui nous a fait longer des glaciers,
des torrents bouillonnants, aux eaux neigeuses avant de plonger sur le
Nordfjord, un petit fjord moins connu et néanmoins magnifique auprès duquel
nous avons passé la nuit.
Ensuite on a attaqué l’étape mythique, les deux
routes touristiques peut-être les plus célèbres du pays. La route des Aigles
d’abord qui part de Geiranger, s’élève, s’élève… On atteint les nuages, le vent
souffle, glacial, autour de nous de la neige, épaisse, de la glace.
On dépasse
à peine les 1000 mètres et pourtant, on se croirait à plus de 3000 dans les
Alpes.
Enfin, une descente en lacets sur le fjord que l’on traverse une fois de
plus en ferry, pour attaquer LA plus connue des routes, la fameuse route des
Trolls.
A vrai dire, on appréhendait un peu cette route, réputée difficile,
étroite, encombrée…et que l’on faisait dans le sens inverse de celui préconisé.
Là encore une magnifique route de montagne qui monte jusqu’à un plateau élevé.
Sur le rebord de ce plateau, l’état a installé des belvédères, pour admirer la plongée de la route en lacets
serrés jusque dans la vallée d’Andalsnes. Vu de là, la route est
vertigineuse !
Finalement la descente se passe
très bien, très facilement. La route n’a qu’une voie, c’est vrai, mais vient
d’être refaite et présente de nombreux renfoncements pour croiser. Pas trop de
monde en face non plus, je craignais un afflux de bus, mais non… Surtout des
Bobils (Cette fois je l’écris ainsi, car
« Beau Bill » est unique, il est notre maison ambulante, notre
cocon le soir, il est lieu de vie, centre de loisirs, maison de la culture,
restaurant, tripot parfois…), surtout des bobils, quelques voitures et un
énorme camion transportant une non moins énorme pelleteuse. Qu’allait-il faire
la haut ? Pelleter glaces, brumes et nuages, les repousser et dans un
ultime rugissement de moteur faire le ciel tout bleu ? Je ne sais, en tout
cas, on l’a croisé, Beau Bill sagement rangé dans un renfoncement pour ne pas
que le monstre l’écorche au passage, et, vous ne me croirez pas, mais un peu
plus tard, le ciel s’est dégagé, est devenu tout bleu, plein de lumière et de
soleil. On a vite quitté les doudounes, remis les T-shirts. Si cela continue
ainsi, au Cap Nord on va s’acheter des tongs et des débardeurs !
On a atteint Alesund, une petite
ville côtière, on s’est logé royalement dans un camping,
pour se laver, enfin,
je veux dire se laver mieux, se doucher quoi, faire un peu de lessive et
surtout se connecter pour que vous puissiez enfin vous délecter à la lecture de
ce blog, qu’il ne faut pas hésiter à recommander ! En effet, et ça c’est
une surprise, il y a peu d’endroits où l’on puisse se connecter, même en cherchant. Ici, le camping est connecté à
internet, mais n’a pas de wifi. Il faut aller dans une salle, à côté du bureau,
se brancher avec un câble et pffuuuit ! Les messages courent, lettre par
lettre, mot par mot le long des câbles, ils se mettent en ordre, s’alignent,
forment des phrases sans fin et finalement ce blog. Pour les images, je ne sais
pas, peut-être qu’elles s’enroulent serrées, serrées pour passer dans le
tuyau ?
Alesund, on la visite demain et lorsque vous lirez ce
blog, on aura commencé la montée vers les Lofoten. A quand la prochaine
connexion ?