Lac Shojiko |
Nous avons quitté le mont Fuji et ses cinq lacs sous la pluie et un temps glacial. Nous avions prévu le dernier jour d’effectuer un circuit en bus, avec des arrêts le long des lacs propices à la balade. Nous avons fait notre tour en bus, sommes descendus boire un café, avons attendu le suivant et y sommes restés jusqu’au bout ! Par les vitres ruisselantes, on distinguait parfois un bout de lac, des coins de forêts, des impressions de montagnes… Tout cela ressemblait à une estampe japonaise un peu délavée…
Kyoto, la belle ville, nous attendait au bout du Shinkansen, le train rapide qui nous y a amenés en un temps record. Gare immense, évidemment on s’y est perdu… A l’arrivée on a laissé nos valises dans un « coin lockers » une consigne automatique. Elles s’alignent par centaines, mais il faut parfois chercher longtemps pour en trouver de libres. Nous sommes allés visiter un temple le Sanjusangen-do. Une énorme structure de bois abrite une collection de plus de mille statues, toutes différentes, alignées en une impressionnante parade. Les photos étant interdites, il vous faudra faire un détour par Kyoto pour les admirer ! C’est au retour que nous avons longuement cherché nos valises, traversant trois fois la gare à des niveaux différents, en en faisant le tour… Finalement, on a réussi et nous sommes allés jusqu’à notre « hôtel » qui se situe à un quart d’heure à pied de la gare. C’est un hôtel automatique : On vous envoie un message un peu avant l’heure officielle de check-in comprenant les différents codes, celui de la porte d’entrée, celui pour ouvrir la boîte qui contient les cartes d’ouverture, et le wifi… Ça marche, à condition d’avoir un téléphone chargé et qui fonctionne ! Sinon on reste à la porte ! Il y a bien un numéro d’urgence, mais on retombe dans le même cas de figure !

Bon, Kyoto recèle des quartiers magnifiques. Malgré le froid, - on a sorti toutes les couches disponibles de nos petites valises, les cerisiers se parent timidement de rose, les camélias et les azalées sont en fleurs et parent les jardins de couleurs printanières. Ce n’est pas encore la pleine floraison mais c’est déjà très beau. Le long de la « promenade des philosophes » une superbe balade le long d’un petit canal bordé d’arbres en fleurs et émaillé de visites de temples qui se succèdent si bien que l’on a du mal à enregistrer leurs noms et leurs caractéristiques : Ils sont surtout remarquables par les jardins et les parcs qui les entourent. Des jardins soignés avec une méticulosité impressionnante : Des employés balaient la mousse avec de minuscules balayettes végétales pour ôter les feuilles et les brindilles qui pourraient gâcher la vision parfaite de ces étendues vertes. Les arbres sont soignés, guidés, taillés avec un extrême sens de l’esthétique.
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Les japonais sont fous amoureux de la nature, certes, mais une nature très domestiquée, asservie, mise au service d’une vision spirituelle. Il n’empêche, c’est beau ! Très beau même. On se promène sans se lasser… Aujourd’hui encore, d’un autre côté de la ville, assez loin du centre, d’autres temples nous ont ravis par leur jardin, l’un le Otagi Nenbutsu-ji nous a transportés dans un monde de rêve avec ses milliers de petites statues funéraires, à moitié rongées par la mousse et qui semblent émerger du sol comme une nuée de farfadets farceurs. Un autre, au magnifique parc fleuri côtoie une étonnante forêt de bambous, des bambous énormes qui pointent vers le ciel comme une forêt de lances de géants.
De la ville, nous avons vu aussi
le cœur, les quartiers historiques de Gion aux maisons de bois, avec dans la
foule, de fausses geishas qui se laissent volontiers photographier. Les vraies,
elles, se dissimulent dans les maisons de thé réservées aux clients fortunés.
Mais on peut louer des costumes et certaines américaines en particulier s’y
essaient : On les reconnait facilement à leurs silhouettes, à leur
démarche, très éloignées de la componction et de la dignité toute en retenue
que doivent affecter les vraies. Mais comme je n’en ai jamais vues, je ne peux
qu’imaginer !
Les ruelles de Gion s’ouvrent sur des places et sur un canal qui court entre elles, bordé de …cerisiers, bien sûr ! Je passe sur la foule, omniprésente dans chaque lieu d’un intérêt significatif, je passe sur les queues inhérentes, ce me semble, au mode de vie japonais. On fait la queue partout, bien rangés, aux feux rouges, sur les quais des gares, pour acheter un ticket, et malheureusement au restaurant : Il faut attendre dehors, parfois assis sur un petit banc, souvent non, que des clients sortent et laissent leur place. Ce sont de toutes petites échoppes, quelques tables, quelques places au comptoir. Les uns font plutôt des soupes udon ou soba, les autres des sushis, d’autres encore des tempuras ou des sortes de raviolis, c’est plutôt bon et bon marché, mais… il faut attendre ! Sauf à arriver à l’ouverture vers 17h30 ! C’est trop tôt pour nous, nous n’avons pas encore terminé notre journée de marche.
Demain, nous quittons Kyoto, mais nous y reviendrons. Nous partons pour Koya, une cité monastique où nous allons loger dans un temple … et mener une vie de moine, pour une nuit seulement ! Les retraites spirituelles sont un luxe inaccessible pour nous, comme les services d’une geisha !
A bientôt
1 commentaire:
Bonjour Françoise san et Jean san, c'est étonnant de retrouver d'une civilisation à l'autre les presque mêmes temples, statues funéraires, etc., et les mêmes volcans. Au moins le mont Fuji a bien voulu se montrer contrairement à l'Arenal ! Continuez bien vos découvertes couvrez-vous bien ! Bisous. Jo
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