28 mars 2025

Tokyo- Fuji


 

Nous voilà au pied du Mont Fuji, la montagne sacrée des japonais. Les deux derniers jours à Tokyo ont été très agréables. Il faisait beau et chaud, ce qui, d’après un japonais avec lequel nous avons eu une brève mais intense conversation météo, n’est pas si fréquent. Nous avons visité encore un très beau sanctuaire, le Meiji- Jiogu, planté au centre d’un magnifique parc, calme et serein. 

Il y a du monde, surtout concentré autour du temple et des marchands d’amulettes, quand on s’en écarte, une fois le tampon pour le « goshuin » acheté, on se sent tranquille.

    C’est d’ailleurs un sentiment étrange et persistant, dans cette cité gigantesque, grouillante de monde, que d’y ressentir une forme de calme de tranquillité. La circulation y est fluide , paisible et silencieuse. Le parc automobile japonais semble très moderne, du moins dans la capitale, les gros vans, des petites fourgonnettes toutes cubiques, ou des voitures plus conventionnelles y circulent dans un silence assourdissant. 

Même quand on plonge au cœur de la ville, à Shinjuku, le quartier branché, où les minettes déambulent parées comme des poupées issues d’un studio d’animé, la foule est discrète et peu oppressante. Personne ne crie, ne parle trop fort, ou ne téléphone dans la rue, c’est irrespectueux. Les ados déguisées on n’en a pas vues beaucoup, elles étaient à l’école, ce n’était pas l’heure du défilé, mais les vitrines donnent un aperçu des modes les plus folles…

    Le dernier jour, sans but précis, nous avons pris le temps de refaire ce que nous avions effleuré à notre arrivée, le parc d’Ueno en journée, notre quartier… Bon, à la fin de la journée il y a quand même une bonne dizaine de km au compteur, on prend soin de nos pieds pour qu’ils durent jusqu’à la fin du séjour !





Nous avons hésité à rajouter la visite d’un très beau musée à Hakone, en allant à notre prochaine étape, le Fuji San. Cela compliquait énormément le trajet et c’était un jour de découverte du fonctionnement des trains et de notre pass rail… On s’est abstenu ! Le système combiné du pass pour toutes les lignes JR et du porte-monnaie électronique pour les autres fonctionne très bien et simplement. On scanne l’une ou l’autre carte à l’entrée et à la sortie et on ne s’occupe de rien ! On évite la queue et les minutes de perplexité devant les machines trop indifférentes à notre sort. Bien sûr on trouve toujours quelqu’un prêt à proposer son aide, mais voilà, faut-il encore qu’un niveau minimal de compréhension s’établisse !


Sinon, c’est pire que la machine ! Il/Elle est capable de vous envoyer n’importe où, pour ne pas dire non ou s’avouer en difficulté. Donc, dans ce cas, vive le progrès ! La seule difficulté restante est de s’orienter dans les gares. Ce sont de vraies villes dans la ville, organisées en quartiers, avec de grands centres commerciaux où l’on trouve de tout si l’on sait dans quel secteur chercher… Bref, malgré les plans, malgré les GPS, malgré notre sens de l’orientation à peine déclinant, on tourne vite en rond ! Mais nous sommes arrivés à Kawaguchiko, en début d’après-midi. Il faisait encore chaud et beau, mais le mont, très digne, s’était ceint d’une écharpe de brume qui le voilait à nos yeux. Lors de la balade à pied autour du lac, nous ne l’avons qu’entre aperçu.


    Cette fois, nous sommes dans un joli hôtel qui donne sur le lac. Notre chambre possède une grande baie qui permet de l’admirer. Elle a aussi un séjour traditionnel, couvert de tatamis sur lesquels on pourrait disposer des futons, mais je préfère le coin à l’européenne, avec de confortables lits jumeaux. 

Il y a aussi dans l’hôtel un « onsen », un bain public. Nous n’avons pas encore essayé, on ne sait pas trop comment procéder. Il ne faudrait pas choquer ! On sent cette société si pleine de codes, de rituels, de conventions, que l’on avance petit à petit …  






Le deuxième jour à Kawaguchiko, nous avons loué des vélos. De vieux clous électriques, inconfortables et peu performants, mais ils nous ont permis de faire le tour du lac au complet et, cette fois, de contempler le mont dévoilé. 


Nous avons sacrifié au rite des photos innombrables et même réussi à placer un petit cerisier qui ouvrait ses premières fleurs, en premier plan. Nous avons une semaine d’avance sur la floraison qui débute à peine. Cela va être magnifique, il y a des allées entières bordées de cerisiers au bord du lac… Nous ne serons plus là, mais nous les verrons ailleurs, à Kyoto, par exemple, où nous partons dimanche.













1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonsoir chers amis,
Ici le cerisier en fleurs chez la voisine débute sa floraison, il semble un peu fluet lorsque je vois vos photos! Ce bol de japonisation que vous signalez par un calme en pleine mégapole, c'est un cadeau étonnant d'une civilisation ayant d'autres codes, peut-être moins d'individualisation qu'ici., enfin ce sont des suppositions.
La promenade autour du lac dont j'ai oublié le nom était délicieuse. Je me réjouis de la visite de Kyoto.
Vous n'avez encore rien dit de votre rencontre avec la gastronomie japonaise ou plus simplement de ce que vous avez mangé, bon ce sera pour une autre fois.
A bientôt et plein de baisers.
Mireille