He, oui ! Nous sommes de nouveau à Kyoto ! Après la petite étape rafraîchissante et très satisfaisante de Matsue, nous avons replongé dans la grande et ô combien belle, métropole de Kyoto. Les méandres de notre programmation sont pourtant le fruit d’une longue réflexion, et, finalement, nous suivons notre road-book patiemment élaboré, avec un grand plaisir. Il alterne les incontournables et les échappées dans des lieux moins fréquentés, les sites où se presse la foule et d’autres où nous sommes tranquilles. Mais toujours le Japon nous plaît. C’est un pays complexe et magnifique. Au bout de trois semaines de voyage nous commençons à y prendre nos marques. Il n’est pas encore question de communication, mais seulement de savoir se débrouiller sans trop de difficultés pour voyager, se déplacer, manger, se repérer … Ce n’est pas si simple ! Il y aurait tant à dire que mon blog risquerait de tourner à l’essai philosophique et je risquerais de perdre mes quelques lecteurs assidus ! A Kyoto par exemple, nous maîtrisons maintenant la gare, les voyages en train, en métro, mais le bus urbain reste un grand mystère… Notre hôtel était un peu trop loin de tout, erreur de casting, et desservi par un arrêt de bus. Simple non ? Sauf que cet arrêt était triple, avec le même nom, avec des bus différents et pas dans le même sens ! Maps, notre précieux allié, y perdait son américain, les plans japonais sont du chinois pour nous, on ne sait dans quel sens les lire et les japonais, certes serviables et plutôt coopératifs, n’ont quand même pas le temps d’attendre qu’un téléphone capricieux leur traduise les questions stupides des outremers comme ils appellent les non-japonais. Pour eux c’est simple et logique. Un autre exemple : Les guides nous disent que dans telle ville il faut goûter telle spécialité, dans tel restaurant, ne pas rater telle chose… Oui, mais ! Quand on passe devant les devantures, quand elles existent, la très élégante écriture japonaise ne nous apprend pas grand-chose de ce qui se cuisine à l’intérieur ! Alors, faute de passer une éternité à décrypter chaque signe, on va à celui qui présente des images, ou même des représentations en volume de ce que l’on peut nous servir… C’est en général plus commun, mais on comprend !
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Donc Kyoto, un court
retour ! En un jour et demi très actif, nous avons visité ce qu’il nous
restait à voir des plus beaux temples et jardins de cette capitale historique.
Il s’agissait de lieux assez excentrés ou que l’on n’avait pas pu voir lors de
notre premier séjour. En arrivant de Matsue, et un peu trop au pas de course,
le Kinkaku-Ji, le pavillon d’or, magnifique temple, au milieu d’un magnifique
parc mais… au milieu d’une foule dense, canalisée. Le flot humain se ritualise
en lente procession, ponctuée par les inévitables arrêts selfies… Il faut
prendre sur soi pour que la promenade ne devienne chemin de croix et la beauté
du lieu anecdotique. Le lendemain, nous visitons trois temples ou
sanctuaires : D’abord le très beau To-ji, avec une pagode à cinq étages,
puis bien plus loin, à une demi-heure de train le Fushimi Inari, un vaste
ensemble célèbre par ses milliers de torii. C’est impressionnant et beau, au
milieu de la forêt. Nous sommes le matin, il pleut, mais il y a déjà beaucoup,
beaucoup de monde. Il faut dire que c’est dimanche, les japonais se baladent en
famille. Et le dernier, que je conseille à tous ceux qui voudraient visiter un
jour cette ville, c’est le Gaido-Ji ! Celui-là, son accès est tellement
compliqué, tellement loin de tout, que l’on s’y retrouve presque seuls. Il faut
aller au bout d’un métro, après être revenu presque au centre- ville, marcher,
payer relativement cher, et enfin on découvre, au pied des collines, caché dans
la forêt, un bel ensemble : Des bâtiments style maison de thé, un jardin
secret, une pagode très belle et un musée surprenant ici, avec de belles
œuvres, classiques, des statues de Bouddha, ou des interprétations modernes de belle
facture. Un endroit où l’on peut respirer tranquille !
Nous quittons Kyoto, cette fois définitivement, pour une courte étape au lac Biwa, très proche, et ensuite nous attaquons les « Alpes japonaises » avec de grandes interrogations sur la façon d’accéder aux hébergements que nous avons réservés. Pas de train, c’est sûr, peut-être des bus ? On verra ! Et on vous racontera quand on en sera partis, car pas d’internet non plus, apparemment !
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