03 avril 2025

Bribes ...

 

 Un petit restau à Kawaguchiko

C’était le seul à proximité de l’hôtel, alors on l’a choisi… Comme il est seul, il est très couru ! Le premier soir, on arrive vers 19 h00, il est plein, on attend dehors en compagnie d’un couple de jeunes américains. On attend longtemps, il fait froid. Des tables se libèrent à l’intérieur, mais on ne nous fait pas entrer. Enfin, on nous fait signe et l’on tente de nous expliquer : ll n’y a plus de riz, que des nouilles… Bon, on se passera de riz ! En fait ils n’avaient plus rien, que des soupes de nouilles, excellentes d’ailleurs. Nous sommes les derniers clients avec les américains qui sont très en colère. Nous on finit de siroter notre saké et on demande à quelle heure il faut venir le lendemain pour déguster les plats appétissants que l’on avait vu défiler depuis notre extérieur glacial.  Ils ouvrent à 17h00 ! C’est un peu tôt pour nous, le lendemain on se pointe à 18h00. Les serveuses nous accueillent à bras ouverts, avec force remerciements de bien vouloir revenir, malgré notre déception d’hier. (Je fais une interprétation libre, de toutes les politesses, excuses, et phrases avec un mot d’anglais surgissant parfois !) . Nous mangeons très bien, goûtant un peu de tout, d’excellents sashimis variés, des tempuras et la fameuse soupe soba aux nouilles épaisses et au chapeau de légumes frits… avec du vin japonais ! Le troisième jour, on arrive la petite salle est presque pleine, mais les serveuses ravies de nous voir encore revenir nous dénichent deux places au comptoir. Ce soir on veut faire plus léger, on prend un plat à partager et la soupe dont on ne lasse pas. J’attends, mais ma soupe n’arrive pas… Je hèle la serveuse, qui se confond en excuse, alerte le cuisinier, ou croit l’alerter, car un moment plus tard, toujours pas de soupe, alors que, visiblement le cuisinier était inactif. La serveuse, une nouvelle fois appelée, se morfond, nous amène de petits en-cas pour nous faire patienter et, enfin, me sert triomphalement ma soupe tant désirée. Quand nous partons, au moment de payer, celle qui parle le mieux l’anglais et c’est beaucoup dire, nous demande quand nous allons partir. Quand on lui dit que nous quittons Kawaguchi, le lendemain, elle s’éplore, nous fait signe d’attendre et revient avec un petit sac plastique… C’est un cadeau ! On s’en va avec une haie d’honneur, tout le personnel nous dit merci, au revoir, à bientôt, bon voyage, et j’en passe. Le sac contenait une petite bouteille de saké et une autre de liqueur de prune une spécialité locale. Les deux avaient bien au moins la valeur de notre dernier repas ! Alors pure gentillesse ou façon élégante d’effacer un sentiment de culpabilité ? En tout cas je suis très content qu’elle ait choisi de m’offrir du saké plutôt que de se faire hara-kiri !

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