Un petit restau à Kawaguchiko
C’était le seul à proximité de
l’hôtel, alors on l’a choisi… Comme il est seul, il est très couru ! Le
premier soir, on arrive vers 19 h00, il est plein, on attend dehors en
compagnie d’un couple de jeunes américains. On attend longtemps, il fait froid.
Des tables se libèrent à l’intérieur, mais on ne nous fait pas entrer. Enfin,
on nous fait signe et l’on tente de nous expliquer : ll n’y a plus de riz,
que des nouilles… Bon, on se passera de riz ! En fait ils n’avaient plus
rien, que des soupes de nouilles, excellentes d’ailleurs. Nous sommes les
derniers clients avec les américains qui sont très en colère. Nous on finit de
siroter notre saké et on demande à quelle heure il faut venir le lendemain pour
déguster les plats appétissants que l’on avait vu défiler depuis notre
extérieur glacial. Ils ouvrent à
17h00 ! C’est un peu tôt pour nous, le lendemain on se pointe à 18h00. Les
serveuses nous accueillent à bras ouverts, avec force remerciements de bien
vouloir revenir, malgré notre déception d’hier. (Je fais une interprétation
libre, de toutes les politesses, excuses, et phrases avec un mot d’anglais
surgissant parfois !) . Nous mangeons très bien, goûtant un peu de tout,
d’excellents sashimis variés, des tempuras et la fameuse soupe soba aux nouilles
épaisses et au chapeau de légumes frits… avec du vin japonais ! Le
troisième jour, on arrive la petite salle est presque pleine, mais les
serveuses ravies de nous voir encore revenir nous dénichent deux places au
comptoir. Ce soir on veut faire plus léger, on prend un plat à partager et la
soupe dont on ne lasse pas. J’attends, mais ma soupe n’arrive pas… Je hèle la
serveuse, qui se confond en excuse, alerte le cuisinier, ou croit l’alerter,
car un moment plus tard, toujours pas de soupe, alors que, visiblement le
cuisinier était inactif. La serveuse, une nouvelle fois appelée, se morfond,
nous amène de petits en-cas pour nous faire patienter et, enfin, me sert
triomphalement ma soupe tant désirée. Quand nous partons, au moment de payer,
celle qui parle le mieux l’anglais et c’est beaucoup dire, nous demande quand nous
allons partir. Quand on lui dit que nous quittons Kawaguchi, le lendemain, elle s’éplore,
nous fait signe d’attendre et revient avec un petit sac plastique… C’est un
cadeau ! On s’en va avec une haie d’honneur, tout le personnel nous dit
merci, au revoir, à bientôt, bon voyage, et j’en passe. Le sac contenait une
petite bouteille de saké et une autre de liqueur de prune une spécialité
locale. Les deux avaient bien au moins la valeur de notre dernier repas ! Alors
pure gentillesse ou façon élégante d’effacer un sentiment de culpabilité ?
En tout cas je suis très content qu’elle ait choisi de m’offrir du saké plutôt
que de se faire hara-kiri !
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