20 avril 2025

Takayama- Les Alpes japonaises


 

Shirakawago

    Notre voyage tire à sa fin, plus qu’une étape, toujours dans cette région, et puis ce sera le retour à Tokyo avant d’embarquer pour un long vol. Cette partie du voyage nous montre un Japon différent, toujours attrayant, s’il en fallait une preuve, c’est le nombre de touristes dans cette ville de Takayama, touristes locaux, beaucoup car c’est un week-end et étrangers. Takayama a conservé un quartier ancien, assez étendu et relativement authentique.


Des maisons de bois sombre, des rues étroites, une rivière, des cerisiers en fleurs, ici, c’est juste le bon moment, voilà de quoi ravir tout un chacun. Nous sommes, nous, restés un peu sur notre quant à soi…
Comme Shirakawago, le plus gros des villages à toits de chaume, que nous avons fini par visiter, c’était une étape obligatoire pour nos bus, et dans lequel il a fallu cohabiter avec des cohortes de touristes en train de suivre leurs guides surmontés de signes distinctifs variés. Les lieux sont surexploités et donnent donc une impression artificielle, ils sont dédiés au tourisme, c’est beau mais ils n’ont plus rien de vivant ni d’authentique. Un peu comme certains de nos villages classés, qui sont devenus des musées à ciel ouvert, témoignages figés d’un passé révolu.





Mais, à Takayama, nous nous sommes offert une petite folie : Une dégustation de bœuf Hida, l’équivalent de celui de Kobé, même race, même façon d’élever, même résultats et … même prix ici !




Nous n’avons pas été déçus, c’était vraiment une viande délicieuse, à la fois goûteuse et tendre à souhait. La dégustation se composait de six morceaux différents, en parts pas trop parcimonieuses, à faire cuire nous-mêmes dans un petit grill intégré à la table. Cela restera un très bon souvenir !

Et puis nous avons visité Hida Furukawa, une petite ville à un quart d’heure de train de Takayama.  C’est sa petite sœur en plus jolie.






La ville était pavoisée, et il y avait foule dans les rues, pas seulement des touristes mais aussi des habitants car c’était le festival, Hikiyama Matsuri! Une grande fête avec des chars, des musiques et des danseurs de masques. Les chars sont rituels, très hauts, en bois, tirés avec des cordes et avec des roues fixes ! Ils ne peuvent tourner qu’au prix de manœuvres compliquées. Heureusement, ils avaient quand même inventé la roue ! Ils sillonnent lentement le quartier ancien, plus gai que celui de Takayama, car les maisons en bois sont en partie peintes en blanc. Les japonais, surtout les jeunes, suivent d’un œil distrait et sont bien plus intéressés par la multitude de stands qui offrent des choses variées à grignoter, à boire, plus toute la bimbeloterie dont ils sont si friands. Les sacs des filles vont y gagner quelques mini-peluches supplémentaires, des figurines de mangas, des héros de pacotille, tout cela immortalisé par des millions de selfies longuement posés, recommencés et commentés avec des vagues de rires. Des bambins habillés en dimanche, vacillent sans risque au milieu de tout ce monde et ont leurs propres stands d’attraction, des mini pêches à la ligne, des jeux, et même des barbes à papa ! Une fête bon enfant, et, comme il se doit ici, sans bousculade, sans heurts, sans cris ni débordements intempestifs. Calme et courtoisie … C’est agréable !

De notre hôtel, dont le nom est bien plus grand que les chambres, j’écris ce blog  en regardant tomber la pluie par une fenêtre qui donne sur une arrière-cour lugubre… Oui, ce soir il pleut à nouveau, de l’eau et des pétales de fleurs de cerisiers qui se fanent en tapis blancs, comme un souffle de neige sous le miroitement des flaques d’eau…

Je ne sais s’il y aura encore un article … Si j’ai le temps !












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