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Shirakawago |
Notre voyage tire à sa fin, plus
qu’une étape, toujours dans cette région, et puis ce sera le retour à Tokyo
avant d’embarquer pour un long vol. Cette partie du voyage nous montre un Japon
différent, toujours attrayant, s’il en fallait une preuve, c’est le nombre de
touristes dans cette ville de Takayama, touristes locaux, beaucoup car c’est un
week-end et étrangers. Takayama a conservé un quartier ancien, assez étendu et
relativement authentique.

Des maisons de bois sombre, des rues étroites, une
rivière, des cerisiers en fleurs, ici, c’est juste le bon moment, voilà de quoi
ravir tout un chacun. Nous sommes, nous, restés un peu sur notre quant à soi…Comme Shirakawago, le plus gros des villages à toits de chaume, que nous avons
fini par visiter, c’était une étape obligatoire pour nos bus, et dans lequel il
a fallu cohabiter avec des cohortes de touristes en train de suivre leurs
guides surmontés de signes distinctifs variés. Les lieux sont surexploités et
donnent donc une impression artificielle, ils sont dédiés au tourisme, c’est
beau mais ils n’ont plus rien de vivant ni d’authentique. Un peu comme certains
de nos villages classés, qui sont devenus des musées à ciel ouvert, témoignages
figés d’un passé révolu.
Mais, à Takayama, nous nous
sommes offert une petite folie : Une dégustation de bœuf Hida, l’équivalent
de celui de Kobé, même race, même façon d’élever, même résultats et … même prix
ici !
Nous n’avons pas été déçus, c’était
vraiment une viande délicieuse, à la fois goûteuse et tendre à souhait. La
dégustation se composait de six morceaux différents, en parts pas trop
parcimonieuses, à faire cuire nous-mêmes dans un petit grill intégré à la
table. Cela restera un très bon souvenir !Et puis nous avons visité Hida
Furukawa, une petite ville à un quart d’heure de train de Takayama. C’est sa petite sœur en plus jolie.
La ville
était pavoisée, et il y avait foule dans les rues, pas seulement des touristes
mais aussi des habitants car c’était le festival, Hikiyama Matsuri! Une grande
fête avec des chars, des musiques et des danseurs de masques. Les chars sont
rituels, très hauts, en bois, tirés avec des cordes et avec des roues fixes !
Ils ne peuvent tourner qu’au prix de manœuvres compliquées. Heureusement, ils
avaient quand même inventé la roue ! Ils sillonnent lentement le quartier
ancien, plus gai que celui de Takayama, car les maisons en bois sont en partie
peintes en blanc. Les japonais, surtout les jeunes, suivent d’un œil distrait
et sont bien plus intéressés par la multitude de stands qui offrent des choses
variées à grignoter, à boire, plus toute la bimbeloterie dont ils sont si
friands. Les sacs des filles vont y gagner quelques mini-peluches
supplémentaires, des figurines de mangas, des héros de pacotille, tout cela
immortalisé par des millions de selfies longuement posés, recommencés et
commentés avec des vagues de rires. Des bambins habillés en dimanche, vacillent
sans risque au milieu de tout ce monde et ont leurs propres stands d’attraction,
des mini pêches à la ligne, des jeux, et même des barbes à papa ! Une fête
bon enfant, et, comme il se doit ici, sans bousculade, sans heurts, sans cris
ni débordements intempestifs. Calme et courtoisie … C’est agréable !De notre hôtel, dont le nom est
bien plus grand que les chambres, j’écris ce blog en regardant tomber la pluie par une fenêtre
qui donne sur une arrière-cour lugubre… Oui, ce soir il pleut à nouveau, de l’eau
et des pétales de fleurs de cerisiers qui se fanent en tapis blancs, comme un
souffle de neige sous le miroitement des flaques d’eau…
Je ne sais s’il y aura encore un
article … Si j’ai le temps !

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