14 mars 2018

Bangkok





  Dernière étape de notre voyage, nous voilà de retour à Bangkok, dans la même petite guesthouse, chez Mr Tavee. Nous aimons bien cette petite auberge qui sert de lieu de rencontre, une étape tranquille dans la trop grande ville. Beaucoup de clients sont des habitués qui à chacun de leur passage  à Bangkok viennent et reviennent ici, avant de repartir vers d’autres destinations, en Thaïlande ou ailleurs. A cinq minutes à pied, la rivière 

et un arrêt des bus fluviaux offrent toutes les possibilités pour se plonger dans la ville. Nous voulions souffler un peu mais aussi, pour ne pas sombrer dans une oisiveté qui, comme chacun sait, est mère de tous les vices voir d’autres quartiers de la ville,  encore inexplorés. 

C’est ainsi que nous sommes allés dans un coin empli de buildings ultra modernes, de hautes tours aux formes futuristes et que nous nous sommes lancés dans la visite avortée de la tour Baiyoké.

Je ne reviens pas sur cette semi déception ! Bangkok se hérisse de gigantesques chantiers, des grues pointent vers le ciel, et enfantent de beaux immeubles de verre et d’acier. Certains arborent des formes nouvelles, hardies, aux lignes déchiquetées et semblent déjà se fragmenter en ruines incongrues ; d’autres plus sages, s’arrondissent en nid d’abeilles de béton lisse. Le long de la rivière, en particulier s’érigent de luxueuses résidences qui vont côtoyer les misérables cabanes qui s’accrochent  encore aux rives.  Eventrant le centre ville vers le nord,
l’énorme chantier  du train aérien se prolonge jusqu’aux banlieues… Bangkok est une ville qui bouillonne, qui vit, qui croît, qui change. Peu de traces du passé subsistent excepté les grands temples et la résidence royale ; ce qui fut n’est déjà plus, ce qui est ne le sera sans doute plus longtemps…

Restent  les quartiers chinois et indiens, cette fois nous les avons trouvés, qui ne sont en fait que de grands marchés où se presse une foule hétéroclite dans les venelles étroites. Tout se vend au fil des milliers d’échoppes, mais tout est semblable, les articles se répètent à l’infini, et finalement, le seul intérêt réside dans cette vie affairée, qui concentre tant de gens en si peu de place.

Les commerçants, ceux qui les approvisionnent en moto, avec des diables ou des chariots qui peinent à se frayer un passage, des voitures parfois qui s’aventurent dans les voies les plus larges, et bien sûr, des badauds, venus d’ici et d’ailleurs, du monde entier. Ils s’arrêtent devant des colifichets, des rayons de montres de contrefaçon, des centaines d’échoppes de tissus, vêtements, chaussures, des gadgets, des bricoles qui ne servent à rien.

De Bangkok, nous avons vu l’essentiel, l’essentiel selon les guides et les critères touristiques qui sont les nôtres. Mais une telle ville ne s’appréhende pas si facilement, des quartiers entiers nous restent inconnus, des quartiers qui contiendraient facilement une grosse ville moyenne de France !

Autant dire que nous avons effleuré Bangkok, comme nous avons effleuré la Thaïlande. Cependant les villes, à l’instar des marché chinois, se répètent, se perpétuent et se ressemblent d’un endroit à l’autre. Je pense que c’est le cas ici, comme presque partout et qu’en dehors du centre, des quartiers historiques et des endroits où se construit la ville de demain, il n’y a d’autres choses à voir que la morne cité des petites gens, vivant recluses derrière leur barrière de lignes électriques, dans de minuscules logements sans fenêtre. Alors, même si nous revenons, et je pense que nous reviendrons car le pays lui-même offre bien plus de diversité
et sert de base pour partir à la découverte d’autres contrées, nous nous contenterons de faire une halte chez Mr Tavee, de bavarder avec les gens de passage ici,  et de repartir plus loin, en train, en bus, ou en avion !

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