20 janvier 2014

Arrivés à Doudou, on retrouve nos amis de Kankele, André et Lou. André a convoyé, depuis la France, l’ambulance qu’ils vont livrer à Guié, un petit village du centre du Burkina. Retrouvailles joyeuses et chaleureuses avec beaucoup à raconter et à dire. Retrouvailles aussi avec le village, Robert et Henri qui nous accueillent et tous les autres… Un absent, notre ami Zakaria, des réponses évasives à son sujet, il faudra des conversations lentes et plus intimes pour creuser le sujet !
Le lendemain avec André, on fait le tour du dispensaire, maternité, on distribue 

ce que l’on a apporté. Le nouveau major semble moins impliqué, il nous quitte pour une réunion, autrement plus importante, semble-t-il ! 
On va voir aussi le nouveau barrage, à demi rempli, il n’y a pas eu beaucoup de pluie cette année, mais plein de promesses pour l’avenir. Des projets de rizières, de nouvelles parcelles à exploiter en cultures vivrières, Doudou ne devrait plus avoir faim dans les années à venir !
La retenue d'eau, encore maigre, du nouveau barrage
Vendredi matin, Kankele nous quitte pour Guié. Une journée de quasi farniente s’offre à nous. Il fait chaud, on visite une fois encore les écoles qui poussent comme des champignons. Le collège s’érige en lycée l’année prochaine, il faudra pousser les murs pour loger quelques centaines d’élèves supplémentaires !
On passe voir Zakaria, qui finalement est chez lui, il nous raconte dans le détail et avec pas mal d’amertume son éviction du village d’accueil et du « cvd » (Comité villageois de développement, une sorte de conseil Municipal), à la suite d’un conflit avec les chefferies traditionnelles qui se sont attribuées la gestion et les retombées économiques de la structure. Nous sortons nous aussi un peu amers et déçus de cette conversation. Nous avons pas mal travaillé à l’autonomie du village après le retrait progressif de TDS, l’association qui l’avait crée, et avions gardé l’illusion d’une gestion solidaire au profit du collectif villageois. Illusion perdue…

Mais finalement Doudou se développe, l’électricité a apporté son lot de bienfaits (télé pour le foot, radios hurlant à tue-tête, et même, même un peu de lumière !), la  scolarisation atteint les 100%, tous les enfants naissent à la maternité et grandissent avec des ventres de moins en moins gonflés par les parasitoses, alors le devenir d’une structure touristique dans ce pays qui de toute façon ne l’est pas, est accessoire. Elle a joué son rôle de déclencheur, de point de départ d’un processus, espérons que celui-ci se perpétue même s’il ne suit pas les voies que nous aurions aimé le voir suivre !

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