Arrivés à Doudou, on retrouve nos
amis de Kankele, André et Lou. André a convoyé, depuis la France, l’ambulance
qu’ils vont livrer à Guié, un petit village du centre du Burkina. Retrouvailles
joyeuses et chaleureuses avec beaucoup à raconter et à dire. Retrouvailles
aussi avec le village, Robert et Henri qui nous accueillent et tous les autres…
Un absent, notre ami Zakaria, des réponses évasives à son sujet, il faudra des
conversations lentes et plus intimes pour creuser le sujet !
Le lendemain avec André, on fait
le tour du dispensaire, maternité, on distribue

On va voir aussi le nouveau
barrage, à demi rempli, il n’y a pas eu beaucoup de pluie cette année, mais
plein de promesses pour l’avenir. Des projets de rizières, de nouvelles
parcelles à exploiter en cultures vivrières, Doudou ne devrait plus avoir faim
dans les années à venir !
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La retenue d'eau, encore maigre, du nouveau barrage |
Vendredi matin, Kankele nous
quitte pour Guié. Une journée de quasi farniente s’offre à nous. Il fait chaud,
on visite une fois encore les écoles qui poussent comme des champignons. Le
collège s’érige en lycée l’année prochaine, il faudra pousser les murs pour
loger quelques centaines d’élèves supplémentaires !
On passe voir Zakaria, qui
finalement est chez lui, il nous raconte dans le détail et avec pas mal
d’amertume son éviction du village d’accueil et du « cvd » (Comité
villageois de développement, une sorte de conseil Municipal), à la suite d’un
conflit avec les chefferies traditionnelles qui se sont attribuées la gestion
et les retombées économiques de la structure. Nous sortons nous aussi un peu
amers et déçus de cette conversation. Nous avons pas mal travaillé à
l’autonomie du village après le retrait progressif de TDS, l’association qui
l’avait crée, et avions gardé l’illusion d’une gestion solidaire au profit du
collectif villageois. Illusion perdue…
Mais finalement Doudou se
développe, l’électricité a apporté son lot de bienfaits (télé pour le foot,
radios hurlant à tue-tête, et même, même un peu de lumière !), la scolarisation atteint les 100%, tous les
enfants naissent à la maternité et grandissent avec des ventres de moins en
moins gonflés par les parasitoses, alors le devenir d’une structure touristique
dans ce pays qui de toute façon ne l’est pas, est accessoire. Elle a joué son
rôle de déclencheur, de point de départ d’un processus, espérons que celui-ci
se perpétue même s’il ne suit pas les voies que nous aurions aimé le voir
suivre !
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