20 janvier 2014

Ouagadougou

Lundi 13


 Bonne arrivée ! Et la traversée ? Et la famille ? ça va ? ça va !
Nous voilà à Ouaga… Bounty nous attend dans l’aéroport rénové et nous embarque chez les amis Bambara, Jean-Paul, Paulin, qui nous avaient déjà hébergés un peu à Ouaga, leur soeur Sabine, rencontrée au Mali et qui maintenant fait du théâtre à Ouaga… On découvre leur nouvelle maison d’hôtes, dans le quartier de Goughin, près de celle que nous avions louée lors de notre premier séjour ici. Nous sommes en terrain connu !
Le lendemain devrait être destiné aux formalités diverses, visa de l’entente pour le Togo, téléphones locaux, retrait de liquide, repérages de bus… Seulement pas de chance, c’est un jour férié !  Une fête musulmane, à date flottante, mais suivie par tous ! On ne règle que notre départ pour Doudou, le lendemain et les histoires d’argent.
Mercredi matin, on se remet en quête de nos visas. Police des passeports, une queue énorme nous inquiète, mais non, une petite pancarte indique un bâtiment à l’écart pour les visas de l’entente. (C’est un visa, qui donne libre circulation dans les pays de l’entente (Burkina, Côte d’Ivoire, Niger, Mali, Togo, Bénin…) On remplit vite un formulaire, on paie, et on reviendra chercher… la semaine prochaine, parce qu’il y a le week-end qui va arriver ! Mais il nous manque une photo, pas de chance ! Il faut aller au centre ville, dont nous sommes assez loin, et l’on revient muni de la précieuse vignette ornée du portrait de Françoise !
Les arbres à Manon de Ouaga
L’après midi, après un rapide repas au sénégalais du coin, départ pour Doudou, à bord d’une nouvelle compagnie, la seule dont les horaires nous conviennent. Nouvelle compagnie, certes, mais dont l’unique bus à déjà dû vivre les faillites d’une dizaine précédentes ! Chargement habituel qui double environ la hauteur du car, embarquement des quelques passagers osant braver la chaleur de l’après-midi et en route ! Maintenant il y a le goudron sur tout le trajet, tout neuf, surmonté d’un léger nuage de gaz d’échappement. Le stratus se fait cumulus après le passage de certains camions chargés à outrance. 
Vous croyez imaginer ce qu’est l’outrance ? Hé bien, prenez vos estimations les plus délirantes et multipliez les par deux et vous approcherez de la réalité ! Les énormes bahuts bâchés  dodelinent pesamment vers des ports lointains pilotés par des chauffeurs gavés d’excitants pour tenir le coup. A coups de klaxon impérieux ils se fraient un passage parmi la menue circulation qui s’écarte précipitamment. Piétons, charrettes à ânes, vélos, motos, tout ce petit monde chargé de ballots, de sacs, de grandes bassines portées sur la tête se précipite sur les bas côtés pour éviter d’être happé par les mastodontes indifférents.
Descente à Koukouldi… On appelle Doudou, ils vont venir, venir tout de suite nous chercher !

Attente à Koukouldi… Le soleil descend sur l’horizon et nimbe les grands kaïcedras d’une lumière ocre… Les trois motos se dessinent dans le crépuscule ! Magnifique !

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