Lundi 13
Bonne arrivée ! Et la traversée ? Et la famille ? ça va ? ça va !
Nous voilà à Ouaga… Bounty nous
attend dans l’aéroport rénové et nous embarque chez les amis Bambara,
Jean-Paul, Paulin, qui nous avaient déjà hébergés un peu à Ouaga, leur soeur Sabine,
rencontrée au Mali et qui maintenant fait du théâtre à Ouaga… On découvre leur
nouvelle maison d’hôtes, dans le quartier de Goughin, près de celle que nous
avions louée lors de notre premier séjour ici. Nous sommes en terrain
connu !
Le lendemain devrait être destiné
aux formalités diverses, visa de l’entente pour le Togo, téléphones locaux,
retrait de liquide, repérages de bus… Seulement pas de chance, c’est un jour
férié ! Une fête musulmane, à date flottante,
mais suivie par tous ! On ne règle que notre départ pour Doudou, le
lendemain et les histoires d’argent.
Mercredi matin, on se remet en
quête de nos visas. Police des passeports, une queue énorme nous inquiète, mais
non, une petite pancarte indique un bâtiment à l’écart pour les visas de l’entente.
(C’est un visa, qui donne libre circulation dans les pays de l’entente
(Burkina, Côte d’Ivoire, Niger, Mali, Togo, Bénin…) On remplit vite un
formulaire, on paie, et on reviendra chercher… la semaine prochaine, parce
qu’il y a le week-end qui va arriver ! Mais il nous manque une photo, pas
de chance ! Il faut aller au centre ville, dont nous sommes assez loin, et
l’on revient muni de la précieuse vignette ornée du portrait de
Françoise !
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Les arbres à Manon de Ouaga |
L’après midi, après un rapide
repas au sénégalais du coin, départ pour Doudou, à bord d’une nouvelle
compagnie, la seule dont les horaires nous conviennent. Nouvelle compagnie,
certes, mais dont l’unique bus à déjà dû vivre les faillites d’une dizaine
précédentes ! Chargement habituel qui double environ la hauteur du car,
embarquement des quelques passagers osant braver la chaleur de l’après-midi et
en route ! Maintenant il y a le goudron sur tout le trajet, tout neuf,
surmonté d’un léger nuage de gaz d’échappement. Le stratus se fait cumulus
après le passage de certains camions chargés à outrance.
Vous croyez imaginer
ce qu’est l’outrance ? Hé bien, prenez vos estimations les plus délirantes
et multipliez les par deux et vous approcherez de la réalité ! Les énormes
bahuts bâchés dodelinent pesamment vers
des ports lointains pilotés par des chauffeurs gavés d’excitants pour tenir le
coup. A coups de klaxon impérieux ils se fraient un passage parmi la menue
circulation qui s’écarte précipitamment. Piétons, charrettes à ânes, vélos,
motos, tout ce petit monde chargé de ballots, de sacs, de grandes bassines
portées sur la tête se précipite sur les bas côtés pour éviter d’être happé par
les mastodontes indifférents.
Descente à Koukouldi… On appelle
Doudou, ils vont venir, venir tout de suite nous chercher !
Attente à Koukouldi… Le soleil
descend sur l’horizon et nimbe les grands kaïcedras d’une lumière ocre… Les
trois motos se dessinent dans le crépuscule ! Magnifique !
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