18 janvier 2018

Bangkok




Hé bien, nous y voilà ! Bangkok nous tend les bras, ou plutôt ses rivières et canaux, car c’est une ville d’eau. Mais on n’y vient pas soigner ses rhumatismes, ça se saurait, plutôt arpenter rues et cours de temples. Nous avons atterri dans une charmante guesthouse, recommandée par des voyageurs, très sympa et proche de la rivière qui est pour nous LE grand axe de communication. Les rues sont saturées par d’inextricables et bruyants embouteillages. C’est décidé, je ne conduirai pas à Bangkok ! Ma témérité a des limites et le rôle du copilote tellement complexe qu’il risquerait de mettre en péril la bonne entente de notre couple ! Car l’écriture thaï, magnifique à regarder,
ne met la signalisation qu’à la portée de ceux qui ont la chance de maîtriser la langue ! Pour les autres, circulez ! A gauche de préférence ! Donc à Bangkok, on circule en bateau et à pied. Il y a aussi les tuk-tuk, on ne  les a pas encore essayés, ces motos taxis à trois roues, ils ont mauvaise réputation, celle de voleurs pour les étrangers qu’ils  tentent systématiquement de plumer, mais promis, on va prendre le risque !

Nous avons arpenté, donc, jusqu’à ce que les rotules nous sortent des genoux et les temples des yeux. Le temple au Bouddha d’émeraude,






le Wat Phra Kaew, antichambre du Grand Palais.


Le Bouddha d’émeraude est tout petit niché au sommet de son autel doré, il n'est 

pas en émeraude mais en jade, ce qui est déjà beau, et habillé d’une sorte de cotte de maille car on est en hiver. Il ressemble à un bébé malade… L’été, tout nu, on doit pouvoir imaginer différemment ! Mais pour lui, il y a la même affluence qu’autour de la Joconde ! Une foule dense, compacte, d’asiatiques hérissés d’appareils photos suivant des guides aboyant en divers idiomes locaux. Cette foule suit par groupes homogènes des parapluies, foulards, drapeaux, fétiches de tous genres brandis hauts par leur propriétaire vociférant. Ils bousculent sans vergogne pour ne pas être distancé par LEUR signe, s’arrêtent parfois pour se sourire dans leur smartphone dernier cri… Bref, le temple est magnifique !
Si ! Si, vous verrez ! Magnifique, je vous dis ! Mais on s’en dégage, traversons rapidement l’immense enceinte du Grand Palais, pas grand-chose à voir, des plantons qui montent impassiblement la garde devant les grilles qui enferment de grands bâtiments vides.
On suit ensuite la rivière jusqu’au Wat Phou, le temple du Bouddha couché. Bien plus grand couché qu’assis, le Bouddha ! Vous me direz, c’est normal, vrai pour tout un chacun… Mais dans ces proportions ! Plus de 40 mètres couché, doré à l’or fin, contre quelques décimètres assis dans son habit de jade… 


L’habit ne fait pas le moine, mais il semble faire le Bouddha ! Non, non, je ne me moque pas, car ici, Bouddha est sacré, presque autant que le Roi ! Des temples il y a encore Wat Arun, visité au couchant, ( Là, je parle du soleil…) 
car la lumière irise les parements de pierre et d’or, celui de notre quartier  Tewhet, un temple sans prétention ni grand-chose à mentionner si ce n’est qu’on s’y est égaré, mais on venait juste d’arriver, circonstance atténuante.
Il y a aussi des marchés, pleins de poissons, d’odeurs, de légumes et d’épices, de fruits et de mets étranges… On n’a pas encore tout goûté, loin de là, car la cuisine thaïe est riche, variée et délicieuse. Nos papilles rutilent de toutes ces saveurs, il y a, il y a… plein de choses à voir et à faire à Bangkok. La ville est immense, et laisse une impression étrange : Un chaos inachevé, tout se construit, s’entremêle, les quartiers s’entrechoquent… Une gigantesque tour de verre et d’acier domine les dorures anachroniques d’un petit temple niché au bord de la rivière. Des palais royaux et des enceintes militaires s’octroient d’immenses surfaces, et des hordes de maisons sur pilotis délabrées s’accrochent désespérément aux lambeaux de rives qu’on leur a abandonnés. Le quartier chinois, avec ses petites ruelles animées, a disparu, ou on ne l’a pas trouvé, en tout cas il n’était plus là où il aurait dû  être ! Transplanté ! Pourtant ce n’était pas des Rohingas ! Tout a l’air de changer très vite. Les grues essaiment et poussent naturellement dans cet air tropical . Demain, on continue, à bientôt!


Aucun commentaire: