20 décembre 2016

Le mariage











Une grande fête, on attendait… On n’a pas été déçus ! Du matin, dans la petite maison de Vicky, pleine à craquer, les préparatifs commencent :
- Préparation des petites bouteilles de mezcal, car Vicky est marraine du mezcal, c’est elle qui doit en  fournir la noce… Cinquante litres, mais nous ne mettrons en bouteille qu’un petit supplément à usage personnel.
-Préparation de corbeilles, de bouquets, de rameaux odorants, de paniers pour les danses traditionnelles.
-Et surtout, surtout, la coiffeuse, maquilleuse qui vient soigner les dames, les faire encore plus belles ! Alors on n’hésite pas, on renforce les couleurs, on réhausse, on en rajoute, fi du naturel, vive les sapins de Noël, c’est la période !
Le temps passe, les maquillages s’éternisent, on part enfin après un gros effort d’organisation pour répartir tout ce petit monde entre taxi et voiture. Après la messe, suivie avec attention, voire de ferveur, une première distribution de mezcal nous attend à la sortie. Des danseuses et des » grandes personnes » sur échasses emmènent la procession dans un parc en suivant la musique, une sorte de fanfare. 
 
 

Puis toujours en procession on va monter dans les dizaines de minibus affrétés pour l’occasion. Car la fête se passe à Lachigolo, un village à une trentaine de kilomètres. Là, un immense chapiteau , magnifiquement décoré, attend les cinq cents invités qui se pressent, contrôlés à l’entrée, non pour la sécurité mais pour éviter des intrusions non désirées ! On mange, pas assez bien d’après certains, on boit, on danse. Trois orchestres se succèdent, le dernier de traditionnels mariachis. 

 
Les mariés se soumettent aux symboliques  jeux traditionnels, la danse de la tentation, la jarretière de la mariée, oui, oui, comme chez nous ! Certaines invitées dont les trois françaises se lancent dans une magnifique danse des paniers, chargés de fleurs ou de bonbons.
 
L’alcool continue de couler, l’ambiance faussement guindée du début devient plus bon enfant, on retrouve la fête mexicaine délivrée des symboles et des conventions. Certains boivent et discutent dans de grands éclats de voix et de rire, d’autres, nombreux occupent la piste de danse et montrent leur habileté dans des sambas, des swings, des be-bop, un peu de rock… Peu de danse moderne, rien d’international, les gens ici, apprennent encore à danser. Saoûlés de danses, de musique, et aussi un peu de bière et de mezcal, nous rentrons assez tôt, vers minuit, à la casa. D’autres iront jusqu’au bout de la fête vers deux heures du matin…

 


Le lendemain, c’est le « réchauffage », une deuxième fête plus simple, plus conviviale, où l’on parle et l’on boit. Il y a seulement les « proches », environ deux cents personnes, mais triées sur le volet !
On se congratule, invitation à venir nous voir en France, ou à découvrir notre pays, remerciement, et cadeaux. Mais là, ce sont les mariés qui offrent des petits cadeaux pour remercier les invités de leur présence ! Beaucoup de choses, toutes frappées des noms des mariés, poterie, mezcal, petites boîtes… On se demande déjà comment on va emmener tout cela avec nous !
L’après midi s’éternise, on se quitte longuement, lentement… La fête est finie !

Aucun commentaire: