20 décembre 2016

Arrivée à Oaxaca





 


Le petit aéroport d’Oaxaca nous accueille encore une fois. Il se niche au creux des montagnes, son accès se gagne en longues courbes et en un freinage énergique sur la piste courte, mais qu’il paraît sympathique après l’immensité paranoïaque de Houston ! A la douane, c’est toujours la loterie qui persiste : On appuie sur un bouton, cette fois c’est le doigt innocent de Françoise qui s’y est collé et une lampe s’allume. Si elle est verte, c’est gagné, vous continuez votre chemin sans plus de contrôle, si elle est rouge, tant pis pour vous et peut-être pour eux ! Ils doivent ouvrir les bagages, vérifier un peu… Ingrid et Vicky, la sœur et la maman de Victor, notre gendre, sont venues nous chercher. On mange quelques tacos, on boit quelques  «  coronitas », notre pauvre espagnol s’évertue à communiquer, sans beaucoup de succès. Il faut se rendre à la réalité : On aurait dû réviser, voire même approfondir notre trop succinct bagage…. On aurait dû, mais on ne  l’a pas fait !
Une petite pluie d’hiver nous attend le lendemain pour la redécouverte de la ville. Elle est tiède et mouille à peine. Qu’importe la saison, Oaxaca reste une belle ville ; c’est avec grand plaisir que nous avons retrouvé son « Zocalo », sa place centrale, toujours animée, toujours traversée par les contestations, manifestations.

Le zocalo

 

San Domingo
Aujourd’hui ce sont les étudiants, les universités qui protestent, une fois c’était les paysans des Chiapas, une autre les  enseignants.

Des banderoles réclament plus de liberté, la fin de la répression, une conscience citoyenne réveillée… D’innombrables marchands se faufilent, guettent un acheteur potentiel pour leur fouillis de pacotille, fondent immanquablement sur les clients des beaux cafés qui bordent la place. Dans une des rues qui montent à San Domingo, l’université de droit a brûlé, a été brûlée, les cours ont lieu dans la rue sous des tentes. Les rares touristes à cette saison observent ingénument cet enseignement d’une autre époque.
 
 Mais les arrière-cours se dissimulent toujours derrière des arcades et des grilles en fer forgé, laissant échapper des aperçus de bougainvillées et de cactus fleuris. Les boutiques rivalisent de tissages colorés, de vêtements brodés et de poteries typiques.
 

Pour une poignée de pesos on mange une comida corrida, le repas de midi, enfin de quatorze heures, il serait indécent de manger avant, dans un petit troquet en buvant une « agua » ces eaux fruitées qu’ils servent à table. Le parc automobile s’est modernisé, la circulation s’est encore accrue, mais la ville et son ambiance sont restées fidèles à nos souvenirs…

Vicky et Françoise sur le zocalo








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