25 mai 2015

Retour à Salta...



Notre voyage prend un peu des allures de pèlerinage. On revient à Salta après deux bons mois d’errance. Salta, une ville que l’on avait à peine effleurée, avant que J&J  n’aient dû regagner d’urgence la France…

On arrive de Tupiza, directement, juste après notre si  belle virée dans le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni.  On veut faire la route de jour, pour pouvoir admirer une fois encore la Quebrada Humahuaca et sa panoplie de couleurs que J&J n’ont pas vue. Les bus s’enchaînent et se ressemblent et depuis l’étage de celui d’une compagnie oubliée on voit défiler la vallée.  Bien sûr elle est belle et ses palettes de couleurs toujours aussi riches, mais notre voyage a trop cumulé les superlatifs et notre capacité d’étonnement et d’admiration à la limite de la saturation ! (On en garde quand même un peu pour Iguazu, le tout dernier point fort avant notre retour !) Si bien que cette magnifique vallée ne suscite qu’un enthousiasme limité, alors qu’elle avait fait notre admiration au début de notre voyage…

Nous avons encore une fois recours à l’hospitalité jamais démentie des Pujol qui nous ouvrent les portes de leur grande maison. Jeudi, le 21, on le consacre à la visite de la ville et à l’organisation de la suite du voyage. On a finalement décidé de prendre l’avion pour Iguazu. A peine quelques dizaines d’euros de plus que le bus et tellement plus rapide ! Il faut dire que la perspective des 25 heures de bus sur une monotone ligne droite si elle ne ne nous effrayait pas, ne  nous enchantait pas plus  que ça ! Finalement, on gagnait une journée à Iguazu, une journée à perdre, ou à profiter, une journée à flâner avant de rentrer, une journée à marcher lentement au chaud…

Salta se révèle aussi pleine de charme que nous l’avions pressenti. Une ville à flâner, il fait beau, une ville à acheter, les rues sont animées, les commerces foisonnent d’articles alléchants, on musarde sur la magnifique place centrale, qui nous attire comme un aimant et sur laquelle on revient sans cesse.

Luc, le vendredi, nous emmène dans la Quebrada de San Antonio de los Cabres,
par la route 51, celle qui passe devant chez lui. La route suit le parcours du Trene del Nubes, le train des nuages, un des trains les plus hauts du monde, maintenant uniquement dédié au tourisme. C’est un train, très lent, très coûteux et aussi très aléatoire ! Constamment en réfection après de multiples accidents, il ne sort que quand il veut ! Par la route on s’élève tranquillement, jusqu’à 4200 mètres, en suivant le parcours de cette fantasque voie ferrée, qui grimpe grâce à des zigzags audacieux, des spirales ascendantes,  des viaducs métalliques
jetés hardiment au-dessus de vallons haut perchés. La voie est si étroite que les wagons en dépassent de chaque côté… Vue imprenable sur le vide garantie ! La route 51 est plus facile à vivre. En partie goudronnée, le reste se façonne au gré des crues du rio et malgré de gros travaux son trajet reste encore soumis aux caprices de l’eau. Là aussi, la Quebrada, pour faire oublier les vicissitudes de son trajet, offre le somptueux spectacle de falaises colorées de rouge, de blanc, d’ocres et de gris…


Samedi, avant de partir pour Iguazu, Luc nous emmène à San Lorenzo, une banlieue chic de Salta, un village aux grosses villas, dominé par un mont  creusé d’une petite quebrada. Le rio cascade au milieu d’une végétation tropicale exubérante. Mais les sentiers sont laissés à l’abandon, rien n’est indiqué. On en suit qui ne mènent nulle part, on rebrousse chemin, on en trouve un qui poursuit vaillamment sa route, qui suit longtemps le ruisseau, qui mène finalement on ne sait où…
La promenade est très jolie, des fleurs (De celles que l’on dit exotiques chez nous !) mettent des taches de couleur dans le vert insistant qui règne partout. Finalement, on rebrousse chemin encore une fois et on regagne Salta avant de nous rapatrier à San Luis où l’on attend sagement l’heure de l’avion…
 
 

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