Entre Cordillère Blanche et Cordillère Noire
Huaraz est la ville principale d’une vallée fertile nichée entre les deux cordillères, une ville sans cachet particulier, récente, car détruite par le tremblement de terre de 1970 et qui ressemble à toutes les villes et villages du Pérou, une suite de bâtiments jamais terminés, aux tristes façades de briques. Mais elle est animée, vivante, bienveillante et le point de départ d’innombrables treks, randonnées, excursions. Nous avons choisi de faire trois excursions à notre portée, car le point de départ, Huaraz est déjà à 3100 mètres d’altitude. D’ailleurs la première journée d’organisation a été bien utile et à peine suffisante pour s’acclimater.
Le but de la première, lundi était la laguna Llanganuco Chinancocha, mais aussi, et nous ne l’avions pas bien compris une visite mémorielle à la ville de Yungay, rayée de la carte en 70, par le tremblement de terre et l’avalanche qui l’a suivi. 90 survivants seulement !
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La deuxième
visite avait elle pour but le site archéologique de Chavin, à environ deux
heures et demie de route d’Huaraz. La route pour y aller est très belle, avec
un court arrêt pour contempler le lac de Querococha, puis la grimpette reprend
jusqu’à 4500 m d’altitude au tunnel qui franchit la dernière crête et permet de
redescendre sur la vallée de Chavin. Des longues explications de la guide sur
la culture Chavin, la première des cultures amérindienne, presque 2000 ans
avant les incas et la conquête espagnole, on a surtout retenu que l’on n’en
savait pas grand-chose, à part le nom des découvreurs et leur histoire… Mais j’ai
sans doute pas tout compris !
Les guides sont locaux bien sûr et parlent
espagnol, mais souvent mettent en avant leur culture andine et la persistance
du quechua. Cela ne nous facilite pas forcément la compréhension ! Le site
par lui-même est intéressant, du moins pour ceux qui aiment ce genre de chose,
car infiniment moins spectaculaire que ses homologues incas, mayas, ou, pour
être dans la même époque, égyptiens. Mais nous voulions connaître d’autres
cultures préhispaniques, que les trop célèbres incas, c’est un début. Pendant
la visite de belles averses orageuses nous ont copieusement douchés et le
retour sur la longue route s’est effectué sous un déluge.
La troisième excursion, celle d’aujourd’hui, nous semblait compromise par le temps annoncé. Mais non, le bus est arrivé avec seulement une demi-heure de retard et en route pour Pastoruri où nous aurons beau temps toute la journée. Là, pas d’arrêt, juste une petite pause technique et on grimpe.
D’abord par la route, puis une fois dans le parc, par une longue piste. On traverse ainsi des paysages magnifiques, on s’arrête pour voir une résurgence d’eau gazeuse, mais comme on n’a pas le droit d’y goûter je ne peux la situer entre la Perrier et la Saint Yorre !
Il nous a fallu 45 mn et de nombreuses haltes pour arriver au bout de ce chemin bétonné et contempler depuis le mirador le Pastoruri, un glacier bien malade, qui recule, recule. 2023 et ses records de chaleur, lui a creusé une énorme cavité dans laquelle il s’épanche et se perd. Essoufflés et fiers de l’être nous avons pour une fois pris la pose et avons immortalisé notre record d’altitude. Les péruviens du minibus nous ont gentiment mis la pression et à leur demande instante nous avons échangé notre premier baiser à plus de 5000 ! Il sera sans doute le dernier et pour le plus de 6000, prière d’attendre une autre vie !
Nous sommes redescendus sans la pluie annoncée et plus facilement. Malgré un changement de roue, le retour s’est fait un peu plus tôt que les précédentes sorties. Nous sommes très contents de ces excursions, malgré certains aspects qui nous déplaisent mais qui, visiblement, satisfont tous nos co-excursionnistes. La qualité des paysages et des sites vaut largement quelques menus aménagements à notre conception très personnelle du voyage.
Demain départ pour Trujillo, avec un bus de jour. On vous en reparlera !
1 commentaire:
Bonjour ! Quel est cet arbre au bois presque rouge ?
Bien à vous
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