23 janvier 2024

Bribes…

 

J’aime bien parler de la circulation, de la façon de conduire dans les différents pays et des voitures que l’on y trouve. C’est aussi une certaine image du pays. En Argentine et au Chili, nous avons loué des voitures et circulé sur pas mal de kilomètres. Dans les deux pays, c’est une circulation apaisée, respectueuse des autres à défaut de certaines signalisations.  Les limitations de vitesse sont par exemple un peu mieux respectées en Argentine qu’au Chili, où la conduite générale  est plus rapide, les lignes blanches même doubles, ne sont respectées nulle part  et il y a au Chili, une priorité absolue aux piétons. C’est rarissime, d’autant plus que c’est la seule priorité observée ! Celle de droite n’existe pas ! En fait ce sont des pays faciles à s’adapter, il suffit de s’insérer entre deux grosses « camionetas » rouges et de laisser couler… Au Pérou, nous n’avons pas loué de voiture et ne le ferons pas non plus, je pense, en Colombie. Ce n’est pas nécessaire pour notre voyage, aux points de chutes, taxi et agences avec leurs minibus peu coûteux nous dispensent d’avoir notre voiture. La conduite y est très différente : Agressive envers tout le monde, les feux y sont à peu près respectés, mais c’est bien la seule signalisation qui le soit. La seule priorité qui existe c’est celle du plus fort ou du plus incisif. On entre dans un carrefour encombré et l’on essaie d’être le premier à en sortir. A grand coup de klaxon, on avance coûte que coûte, on s’insinue, on se rabat pour suivre sa propre trajectoire et qu’importe si l’on s’est mis à gauche pour tourner à droite, ou l’inverse ! C’est le klaxon qui présélectionne !  A ce jeu, les taxis qui sont foule, la moitié des voitures dans certains endroits, sont les plus forts, juste derrière les bus.

Sur route, on double. L’enjeu est de ne pas suivre ou rester derrière. Course entre les bus, entre les voitures et les bus, et je suppose entre les voitures elles aussi. Les camions plus poussifs sont un peu à la traîne… On double, et les routes de montagne offrent un défi magnifique avec leurs innombrables lacets, leurs pentes raides, virages sans visibilité, et leurs défauts de revêtement imprévus. Le jeu permet d’accéder à la case « expert » ! Ceux qui perdent ont droit à une petite chapelle dans les virages concernés, certaines sont très jolies et entretenues avec soin !

Au Pérou, on sent aussi, au niveau du parc automobile un net retard par rapport aux autres. Au Chili, le gros 4x4 pick-up,  la « camioneta » domine sur toutes les routes de Patagonie. Rouge à Chiloe, elle se diversifie ailleurs. Il n’y a qu’à Santiago où elle se fait un peu plus humble. Les japonaises se taillent la part du lion, mais quelques énormes américaines, encore plus impressionnantes, doivent marquer la différence sociale. Car on reconnait vite celle qui travaille, qui est utile, rayée, cabossée parfois, fatiguée, de celle, rutilante qui n’est là que pour affirmer sa position. A noter qu’il y a autant de chiliennes qui conduisent ces voitures que de chiliens.

En Argentine c’est plus diversifié, nombre de petites voitures et les 4x4 sont plus utilitaires, nombre aussi de très vieilles voitures qui fonctionnent encore par miracle. Des 4L , des 2cv, de vieilles Renault genre R19 , voire R16 qui ont disparu chez nous depuis longtemps et qui offrent ici des services sans doute limités à de courts trajets .

Au Pérou, c’est très contrasté, il y a de tout ! A Lima, surtout des voitures récentes, qui côtoient de vieilles japonaises déglinguées et plus on grimpe dans les montagnes plus les voitures abimées sont présentes. Les 4x4 sont beaucoup plus rares, même pour ceux qui en auraient besoin dans les fermes ou les villages isolés. Eux voyagent à pied, ou en « colectivos » les petits bus très fatigués qui desservent chaque point du pays.

Il paraît que la Colombie est les pays le plus « loco » le plus fou, en termes de circulation. On verra bien !

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