Des saintes, il en est que
certains honorent, que certains prient et adorent, mais je suis mécréant et ne
fais point cela. Celles que j’ai découvertes,
je les ai aimées, simplement, admirées, car elles sont belles. Des
Saintes sur lesquelles flâner, se reposer, des Saintes à parcourir… Des Saintes
comme je les aime, sans miracle, ni mystère, sans béatification pontificale…
Imaginez, un bijou finement
ciselé, de roches argent et de sable blond, avec une couverte d’émeraude, posé
sur un lit de turquoise…C’est cela les Saintes. Des fragments d’îles, qui se
découpent, s’enchevêtrent, se superposent en îlots, en criques, en collines et
en plages et se découpent sur l’océan.
Les Saintes, il faut les
espérer : Se lever et aller chercher le ferry en gardant l’œil fixé au
ciel. Le vent va-t-il souffler les nuages qui traînent et les envoyer se
déverser sur la Soufrière qui en a l’habitude ou bien les Saintes vont-elles
continuer à se draper dans des voiles de pluies et de grisailles ? La
réponse n’apparait qu’au bout du voyage et elle n’est pas définitive.
Les
Saintes sont changeantes, s’habillent et se déshabillent pour un rien, pour un
souffle, pour un rayon de soleil.
Les Saintes, il faut les
mériter : La traversée n’est pas longue depuis Trois Rivières, mais une
houle bien formée fatigue le bateau en plein travers et nombre de ses passagers
se taisent soudainement puis pâlissent, verdissent, avant de se répandre en
sacs et lamentations.
Les Saintes, il faut les
voir : Nous avons choisi nos pieds, un mode de locomotion bien pratique
pour de courtes distances, négligeant les hordes de vélos électriques ou pas
(surtout électriques !), de scooters électriques ou pas (surtout
thermiques !), de voiturettes électriques ou pas !
Nos pieds, étant pour l’instant
dépourvus d’assistance, le concept de CAE (Chaussures à Assistance Électrique) n’étant
pas encore répandu, ne nous ont pas autorisés à explorer toute l’île, pourtant
de taille raisonnable. De l’adorable port de Terre de Haut, nous avons gravi la
colline jusqu’au Fort Napoléon qui offre, en plus de ses murailles qui n’ont
jamais servi, une vue imprenable, comme le fort, circulaire, et magnifique sur
l’ensemble de l’île. De là, on admire pleinement l’anse de Terre de Haut, avec
son petit pain de sucre, l’îlot des Cabrits qui la ferme en partie, Terre de
Bas qui se profile en arrière plan, et des criques aux couleurs changeantes,
toute une palette de verts et de bleus qui se mêlent, s’épanouissent et
disparaissent au gré des rayons de soleil, du vent et des nuages qui passent.
La plage de Pompierre nous a
accueillis plus tard pour une baignade d’eau et de soleil. L’eau était là, mais
de soleil point, il se fait parfois timide et se cache bêtement derrière un
nuage. Mais on le devine, on sait bien qu’il est là, il ferait mieux de se
montrer, on l’incite en lui montrant nos peaux encore pâles, qui auraient
besoin de lui, de ses rayons. Il en pointe un, encore un peu diffus, puis se
rétracte, se tourne ailleurs. Tant pis… On se rhabille et on rejoint l’embarcadère
pour un retour légèrement plus rapide et moins chahuté.
1 commentaire:
Merci de ces belles images qui nous font remonter des souvenirs de plus de 10ans. Une Guadeloupe magnifique (paysage ,végétation et rencontres).Marie Galante (un rêve pas encore réalisé !!!)
Profitez bien de vos derniers jours
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