Tout au long de notre séjour,
nous avons effectué de nombreuses balades. Sur Grande Terre, le long des
falaises à partir de la Pointe de la Vigie, Porte d’Enfer, ou dans la mangrove
autour de Port Louis. Puis sur Marie-Galante, nous avons abandonné parfois
notre scooter pour aller explorer des chemins qui n’étaient pas faits pour lui,
des sentiers qui menaient de crique en crique,
de plage en plage. Enfin, à
Basse Terre, nous attendaient en principe les plus belles randonnées, tout
autour de la Soufrière, dans le parc national, et les grandes chutes d’eau de
la Guadeloupe. Les chutes d’eau
effectivement, il y avait ! Pas besoin de s’épuiser, elles nous tombaient
droit dessus, où que l’on soit !
Un temps typiquement tropical, me
direz-vous… C’est normal, qu’il pleuve. Oui ! Mais jusqu’à un certain
point et pas à cette période de l’année ! Les guadeloupéens étaient très
surpris de cette abondance de pluie et nous plutôt déçus… car elle nous a
conduits à renoncer à certaines balades dont l’emblématique circuit de la
Soufrière. Nous étions pourtant partis vaillants et décidés et avons attaqué
les premiers contreforts sans trop nous soucier de l’humidité ambiante.
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arrivée à la grande faille de la Soufrière |

Le
chemin d’accès traverse une zone de forêt tropicale, à la riche végétation et
aux larges palmes qui atténuent la violence des averses. Mais sur l’épaule du volcan, à une
heure encore du sommet, la végétation s’arrête et l’on se trouve brutalement
exposé aux vents et aux grains venus de la mer. Nous avons été trempés jusqu’aux
os en quelques minutes et plongés dans un brouillard qui interdisait tout
espoir d’un dégagement même partiel. Nous n’avons pas hésité très longtemps avant
de faire demi-tour et laissé aux
sportifs et aux jeunes la gloire d’effectuer la rando malgré le temps
exécrable. Dépités, nous sommes rentrés nous changer avant de repartir visiter
le domaine Vanibel, qui produit du café, et surtout propose une visite guidée
agréable qui doit rapporter davantage que la vente de la petite production hors
de prix ! Et puis il y a eu les chutes du Carbet…
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2ème chute du Carbet |
Nous avions prudemment
renoncé à la balade de la 1ère chute, réputée difficile, surtout
après les pluies. Nous nous sommes donc lancés dans celle de la 2ème
bien plus facile. Nous sommes effectivement arrivés au bout, après pas mal d’efforts,
bien sûr complètement trempés une fois de plus et avec des chaussures qui ont
eu besoin de soins avisés pour recouvrer en partie leur éclat normal. La chute
était belle, dommage que l’on ne puisse s’en approcher vraiment, le risque d’éboulement
est grand… Le lendemain, on se lance à nouveau, cette fois pour la 3ème
chute… Le chemin est encore plus boueux, si c’est possible, on saute de racine
en racine pour éviter de poser le pied au sol, on saute un temps, et puis
évidemment, le pied finit par glisser. Nos chaussures propres ne le sont plus,
elles glissent, dérapent, se maquillent d’une boue rouge. Nous progressons
lentement, nous sommes précautionneux et essayons de tenir compte de l’état
général de nos jambes vieillissantes, et arrivons enfin à une petite plate
forme d’où on aperçoit la cascade. Une corde à nœuds, genre via ferrata, en
part un peu en contrebas. Nous observons les passages d’un homme plutôt
sportif, puis d’une fille.

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cascade aux écrevisses route de la Traversée |
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3ème chute du Carbet
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Tous deux finissent la descente en glissade sur les
fesses. La remontée d’une jeune femme finit de nous convaincre qu’il vaut mieux
renoncer… Si près du but et après une telle galère, c’est rageant. Mais bon, on
s’en retourne cahin- caha et l’on se change à la voiture, cette fois nous
avions prévu !
Finalement, la plus belle excursion
fut sur Basse Terre : celle le long du littoral de Trois Rivières. Il
faisait beau, les vues sur l’océan et les Saintes étaient magnifiques !
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