Pris par ce voyage rapide et
intense, je n’ai pas encore eu le temps d’écrire mes petits mots habituels… Sur
les routes, la circulation, par exemple !
Peut-être, parce qu’il n’y a pas tant à dire que cela. Nous avons
circulé en voiture de location dans les deux pays. Au Costa-Rica, une
circulation lente et bienveillante, rythmée par de nombreux travaux, réduisant
à une voie le flot de voitures et de camions rugissants. Eux sont vraiment
impressionnants, énormes, tonitruants, impérieux. Les chemins de terre, eux,
sont plus imprévisibles : Ravinés par les pluies incessantes, boueux, chaotiques,
et parfois avec des pentes très raides, ils montent, descendent, traversent des
gués… En saison des pluies, mieux vaut
avoir une voiture haute et plutôt un 4x4 !
Au Mexique c’est différent. La
conduite s’apparente à un steeple-chase, on passe de « tope » en « tope »,
les ralentisseurs, qui poussent mieux que la mauvaise herbe sur les routes. Ils
se multiplient, on pourrait croire à de la génération spontanée, le "tope" est
devenu auto-reproducteur ! En tout cas, il est efficace ! La
circulation est devenue extrêmement lente ! Le conducteur moyen ne veut
pas casser sa voiture, car les « tope» en sont bien capables !
Certains sont si agressifs qu’avec une voiture un peu basse, il faut les
aborder de biais, roue après roue. D’autres, pervers, se dissimulent sous une
couche de terre. Ils servent de point de vente pour les marchands ambulants,
les ralentissements qu’ils génèrent sont propices aux affaires ! Il y en a
avant et après chaque courbe, chaque virage, chaque croisement, devant les
bâtiments publics, les écoles, bien sûr, sur les lignes droites un peu longues,
on ne sait jamais, et même devant les nids de poules, cela coûte moins cher que
de refaire la route ! Du coup, conduire devient un jeu exigeant, il faut
louvoyer entre les obstacles de la route, éviter les deux roues, les chiens
errants et parfois même des piétons et bien sûr composer avec les autres
conducteurs qui ont une tendance à s’arrêter quand ça leur chante, à changer de
file de façon cavalière, en particulier les bus et les taxis qui font de la
ramasse tout au long de leur trajet. On en voit un, parfois, traverser les
trois voies de la N 190, pour héler un éventuel client. Derrière, on s’arrange
comme on peut, on freine, on klaxonne, mais on évite de se déshonorer en s’arrêtant
vraiment. Bien sûr, sur les routes de campagne, c’est différent, mais cette
fois, nous ne les avons pas vraiment fréquentées.
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