15 août 2024

Bribes...

 

    Pris par ce voyage rapide et intense, je n’ai pas encore eu le temps d’écrire mes petits mots habituels… Sur les routes, la circulation, par exemple !  Peut-être, parce qu’il n’y a pas tant à dire que cela. Nous avons circulé en voiture de location dans les deux pays. Au Costa-Rica, une circulation lente et bienveillante, rythmée par de nombreux travaux, réduisant à une voie le flot de voitures et de camions rugissants. Eux sont vraiment impressionnants, énormes, tonitruants, impérieux. Les chemins de terre, eux, sont plus imprévisibles : Ravinés par les pluies incessantes, boueux, chaotiques, et parfois avec des pentes très raides, ils montent, descendent, traversent des gués…  En saison des pluies, mieux vaut avoir une voiture haute et plutôt un 4x4 !

    Au Mexique c’est différent. La conduite s’apparente à un steeple-chase, on passe de « tope » en « tope », les ralentisseurs, qui poussent mieux que la mauvaise herbe sur les routes. Ils se multiplient, on pourrait croire à de la génération spontanée, le "tope" est devenu auto-reproducteur ! En tout cas, il est efficace ! La circulation est devenue extrêmement lente ! Le conducteur moyen ne veut pas casser sa voiture, car les « tope» en sont bien capables ! Certains sont si agressifs qu’avec une voiture un peu basse, il faut les aborder de biais, roue après roue. D’autres, pervers, se dissimulent sous une couche de terre. Ils servent de point de vente pour les marchands ambulants, les ralentissements qu’ils génèrent sont propices aux affaires ! Il y en a avant et après chaque courbe, chaque virage, chaque croisement, devant les bâtiments publics, les écoles, bien sûr, sur les lignes droites un peu longues, on ne sait jamais, et même devant les nids de poules, cela coûte moins cher que de refaire la route ! Du coup, conduire devient un jeu exigeant, il faut louvoyer entre les obstacles de la route, éviter les deux roues, les chiens errants et parfois même des piétons et bien sûr composer avec les autres conducteurs qui ont une tendance à s’arrêter quand ça leur chante, à changer de file de façon cavalière, en particulier les bus et les taxis qui font de la ramasse tout au long de leur trajet. On en voit un, parfois, traverser les trois voies de la N 190, pour héler un éventuel client. Derrière, on s’arrange comme on peut, on freine, on klaxonne, mais on évite de se déshonorer en s’arrêtant vraiment. Bien sûr, sur les routes de campagne, c’est différent, mais cette fois, nous ne les avons pas vraiment fréquentées.

Aucun commentaire: