01 février 2024

Bogota

 





Bogota… Mais qu’allaient-ils donc y faire ? Hé bien, visiter, bien sûr ! De Bogota, en deux jours, nous ne connaitrons qu’une infime partie. La partie fréquentable, les coins à voir, où il y a quelque chose à voir, la partie où la police touristique maintient un semblant d’ordre, où l’on peut prendre un taxi jaune sans crainte, où l’on peut se balader tranquille. Bon, Bogota n’inspire pas la quiétude, il y a un taux élevé de mendicité, de sans-logis qui dorment à même les trottoirs encombrés, de réfugiés vénézuéliens, haïtiens,  ici aussi, ce n’est pas non plus, un modèle de propreté, même dans notre quartier préservé. Car nous logeons en plein centre du quartier historique, avec les belles demeures coloniales transformées en hôtels, en musées, les bâtiments institutionnels, et puis les rues en pentes avec leurs maisons colorées et leurs balcons de bois. C’est plein de charme et d’authenticité. Plein de jeunesse aussi. Du monde entier ! Des jeunes routards viennent y poser leur sac quelque temps, poser devant les graffs du haut de notre calle, la 12 b, s’acheter des bricoles aux innombrables galeries d’artisanat et s’enivrer du parfum d’aventure et de danger qui rôde encore sur la cité. En fait, exactement comme nous…  Dans le vaste patio de l’hostal, ils échangent des tuyaux, des bons ou mauvais plans et sortent en bande le soir, ce que nous ne faisons pas. Notre bande n’est pas dissuasive.

De Bogota nous ne connaitrons donc que La Candaleria, avec la Plaza Bolivar,

très institutionnelle malgré les nombreux marchands ambulants, avec ses grandes façades austères et son pavage nu. Pas d’arbres, pas de verdure, j’aime mieux les plazas de armas du Pérou ou du Chili ! Nous avons aussi visité deux musées.

Le muséo del Oro, le musée de l’Or, où est exposée toute l’histoire de la métallurgie de Colombie et même d’Amérique du Sud. Que d’or, que d’or ! Mais pas que ! Il y a aussi de l’argent et même du cuivre… De très belles pièces, magnifiquement mises en scène et en valeur, d’un peu toutes les époques. Un peu répétitif à la fin, mais il y avait beaucoup de monde ! L’attrait de l’or qui ne faiblit pas ? La place devant le musée, était un lieu de vie intéressant, elle aussi ; elle grouillait de monde. Des marchands ambulants bien sûr, qui vantent leur marchandise à tue-tête, parfois même avec une insistante bande enregistrée, des vendeurs à la sauvette, des mendiants qui s’infiltrent, qui élisent domicile dans un petit coin d’arbustes, et puis un groupe dense d’hommes qui discutent, échangent, passent de l’un à l’autre… Non, ce ne sont pas des narcotrafiquants, ce qu’ils échangent et vendent ce sont des pierres, peut-être des émeraudes, ou du moins des pierres semi-précieuses, la Colombie en est le plus grands producteur du monde.

Le Musée Botéro… Botero, le plus connu des peintres et sculpteur colombien… Vous ne voyez pas ? Si ! Les femmes énormes, voluptueuses, toutes en fesses et en seins… En peinture et en statues, pas dans la vraie vie, n’est-ce pas ! Quoique… Bon, cet artiste ce n’était pas vraiment notre trip, mais comme son musée est à deux quadras de l’hôtel, qu’il était très recommandé, nous y sommes allés. Nous n’avons pas été déçus ! Car si le musée est à la gloire de Botero, l’artiste local, il y a aussi exposé sa collection personnelle, qu’il a léguée à l’état. Du bon et du beau ! Des Picasso, Braque, de beaux Max Ernst, Degas, Renoir, Chagall… Du beau monde, finalement on s’est régalé ! Et cerise sur le gâteau, on a enfin retrouvé des cafés convenables. En Colombie c’est la moindre des choses, me direz-vous. Peut-être, mais après des dizaines de cafés épouvantables qui nous en avaient presque fait passer le goût, cela fait du bien de retrouver de vrais expresso !

Une fois que l’orage sera passé, j’espère qu’il aura fini d’éteindre les incendies de forêt qui rôdent autour de la capitale, nous ferons une ultime balade. Demain matin, un avion nous emmène à Popayan, découvrir les tombes et les statues d’une mystérieuse culture indigène… Elle n’a même pas de nom ! Nous ne savons pas exactement comme cela va se passer, il y a une zone de flou. Mais nous vous tiendrons au courant, c’est sûr ! Après la zone de flou !














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