15 décembre 2023

El Calafate- Perito Moreno

 


Au cœur de la Patagonie et à portée de voiture de l’emblématique glacier Perito Moreno, nous avons posé nos bagages à El Calafate pour quelques jours. C’est une ville moderne, sans charme, née avec le tourisme et pour le tourisme. Son seul attrait est le magnifique lac Argentino qui éclaire de son bleu lumineux les montagnes arides qui l’entourent. Nous bénéficions d’un minuscule bungalow pour trois, dans une auberge de jeunesse, si ! si ! Avec vue sur le lac… Assez loin, il faut l’avouer, mais on le voit bien ! Il faut dire aussi qu’il est très grand ! Bon, El Calafate, n’est pas terrible, mais les environs valent largement la halte.


On commence par le plus beau, le glacier Perito Moreno, classé au patrimoine mondial ainsi que le parc des glaciers dont il fait partie.


 Un des rares glaciers mondiaux, peut-être le seul, dont le recul ne soit pas significatif. Nous l’avons approché d’abord par bateau, il se dresse devant nous, comme une grande façade bleue, un mur de crevasses, de séracs, de fissures, un mur de glace aux multiples nuances.  On le longe, on stationne devant, on ne se lasse pas de le contempler. Il n’est pas silencieux, il gronde, souffle, rejette de l’eau sous le lac et parfois, dans un sinistre claquement se déleste d’un pan de glace qui va finir sa vie en iceberg dans le lac. Ensuite, nous l’avons approché à pied, par le jeu de passerelles et de chemins piétons métalliques qui permettent de le voir au plus près. 

C’est très bien fait et si on effectue le circuit complet on le voit vraiment  sous tous les angles. Sauf bien sûr, à monter dessus, ce que nous n’avons pas fait… Les excursions sont interdites au-dessus d’un certain âge ! Ce qui pour nous était une bonne excuse ! L’autre versant du glacier, qui donne sur le Lago Argentino, est peut-être encore plus beau, renforcé par le bleu du lac. Il faisait beau, avec un fort vent frais … Ce fut une très belle journée.



Le lendemain, nous nous sommes offert une excursion d’une journée en bateau et 4x4, sur des bras du lac Argentino, surtout pour admirer des icebergs que déleste le glacier Upsala. Ces gros glaçons tranquilles, qui pudiquement,  cachent une grande partie d’eux-mêmes, sont comme des joyaux posés sur l’eau.


L’eau les sculpte, le soleil les fait miroiter, mais, de toutes les couleurs qu’il leur envoie, la glace ne renvoie que le bleu, « azul », comme on dit ici. Puis nous avons navigué sur un autre bras, jusqu’à l’Estancia Cristina, tout au fond du fjord. Là, nous attendait, le 4x4, un gros véhicule pour une quinzaine de personnes, nous nous sommes hissés par un étroit chemin jusqu’à une sorte de belvédère qui domine le glacier Upsala. De là une magnifique vue sur le glacier, et sur le lac de fonte qui l’entoure, car lui, est en net recul !

Un groupe de courageux est redescendu à pied, ils l’avaient prévu au départ, nous avons repris le même mode de transports en sens inverse et, à l’Estancia Crisitina, en bas, épuisés par nos efforts, nous avons dévoré un des meilleurs repas argentins que nous ayons eu. Magnifiquement présenté en plus et gentiment servi. Le petit musée nous en a appris davantage sur ce lieu étrange et sur ses fondateurs. Un marin anglais et son épouse qui, en 1900, sont venus s’établir ici, pour élever des moutons. Il fallait vraiment en avoir envie ! Ils y ont vécu longtemps, heureux, eurent deux enfants, dont Cristina, morte jeune, d’où le nom de l’Estancia. Dans notre monde surpeuplé, le pionnier et son état d’esprit, appartiennent à un passé révolu… Peut-être renaîtront-ils grâce aux chemins de l’espace, plus tard ?





Au retour, un pneu crevé nous attendait sur le parking… Petit ennui vite effacé par la gentillesse des argentins qui se sont mis en quatre, non, à deux, pour nous aider. Promptement rétablie sur sa roue de secours, la Fiat Cronos de location, nous a ramenés à El Calafate. Le lendemain, nous nous sommes mis en quête d’une « gomeria » qui nous a réparé le pneu pour un prix dérisoire.

Demain, nous partons à El Chalten, à l’autre bout du Parc National des Glaciers, pour voir peut-être, et d’en bas,  le Fitz Roy, le pic que tous les alpinistes chevronnés rêvent d’escalader.














1 commentaire:

Nicole Champmartin a dit…

Magnifique !! Epoustoufflant!!
Qu'elle chance!!!