31 décembre 2023

Chiloé

 


Décidément, ce voyage ne cesse de mettre à mal nos représentations, nos préjugés : Chiloé, on ne la voyait pas comme cela ! Je ne sais comment vous l’imaginez, mais en fait elle ressemble à l’Irlande, avec  un ciel bleu en plus et des ruines en moins. C’est un paysage vert et calme, de collines couvertes de champs, de pâturages, de bosquets d’arbres. 

La mer n’est jamais très loin, la côte est très découpée et s’éparpille en petites îles satellites. La principale richesse touristique de l’île est ses églises. De nombreuses églises, dont une bonne partie est classée au patrimoine mondial de l’Unesco ! La puissance du lobbying mapuche m’était inconnue ! Ce sont des églises en bois, simples, claires, fonctionnelles, à l’architecture probablement héritée de la construction navale. Nous en avons vu une dizaine… Hé bien, je serais bien incapable de les replacer dans leur village d’origine, je les trouve étrangement semblables.

Entrer dans l’île fut facile, les ferries font des navettes incessantes et ensuite, on suit la Ruta 5, la colonne vertébrale de l’île. Une route à deux voies, surchargée, dont le tracé ne s’encombre pas de finesse : Elle suit les courbes naturelles de front ! Les côtes sont raides et les nombreux camions s’époumonent à les escalader, formant de longs ralentissements derrière eux. Le trafic est dense, encore ralenti par les nombreuses zones de travaux, hélas bien nécessaires. Les routes secondaires, en arêtes suivent le même principe. Elles se ramifient parfois en pistes très mal indiquées, mais c’est facile : Quand on arrive à la mer, le demi-tour s’impose !




Nous avons passé deux nuits, à Ancud, tout au nord de l’île, une ville sans vraiment d’intérêt sinon celui de rayonner dans la région, en visitant des églises, naturellement ! Nous devions en passer trois au centre de l’île, dans la région de Castro, mais c’était sans compter les facéties du calendrier et des horaires des bateaux pour quitter Chiloé par le sud ! En fait une seule nuit suffira, et une autre passée dans le bateau qui nous emmènera à Chaiten… Donc Chiloé sera un peu bâclée, faute d’information fiable, sur les horaires des bateaux et leur fréquence. Notre guide préféré a inversé les horaires des ports de départ, sur internet, les infos, différentes, étaient fausses elles aussi…



Nous avons profité au maximum de notre dernière journée : Visite de Castro, la petite capitale encombrée de l’île, avec une jolie place et des maisons de pêcheurs sur pilotis de toutes les couleurs, les palafitos. Nous avons dû aussi retirer beaucoup d’espèces et changer des euros, car, ici, tout se paie en efectivo, y compris le gîte et les billets de bateau! Nous avons aussi visité l’île de Lemuy, avec non moins de trois églises classées, la dernière, tout au bout de l’île, à Détif, avec une route très jolie ressemblant à une succession de toboggans qui nous a offert l’occasion de superbes paysages glanés au fil de nos hauts et bas !

lever de soleil sur les Andes . Arrivée à Chaitèn

Je termine le blog à Chaiten, où nous sommes finalement arrivés… Le départ du ferry, prévu autour de minuit s’est finalement produit à 2h 30, après une longue attente dans notre petite WV qui est loin d’être un nid douillet où il fait bon dormir, arrivée à 7h30, dans une petite ville toute endormie au pied de ses montagnes. Un peu dans le gaz, mais la suite du programme étant vraiment dans le flou, nous avons pris la piste jusqu’à Calita Gonzalo, une heure environ, pour tenter de prendre un billet pour la ruta 7 le lendemain. La ruta 7, est un concept chilien, route bi-modale, moitié route ou piste, moitié ferry… Mais il faut, bien sûr, un billet pour le ferry, évident ! Le site internet de réservation, ne fonctionne pas, alors en route ! Sur place, à l’endroit de l’embarquement, rien. Le serveur du café /renseignements/cabanas nous dit d’aller sur le site…Découragés et fatigués on revient à Chaiten, bien secoués par la piste, en plus nous avons pris des stoppeurs allemands, la WV était chargée à bloc ! Et à Chaiten, miracle, on tombe par hasard sur le bureau de la Somarco, juste en train de fermer, hé oui, le samedi il ferme à 13 heures ! La dame, gentille,  nous trouve une place sur le ferry de demain… Chic ! On va refaire la piste, mais le futur s’éclaire… Il nous reste juste à trouver un hébergement à l’arrivée, ça c’est plus facile en général ! Nous rejoignons le nôtre, d’hébergement, à Chaiten, pour un temps de repos ! Voyager forme la jeunesse dit-on, mais à notre âge il déforme plutôt, voire réforme ! Enfin, demain devrait nous offrir encore de belles choses à voir, on vous en parlera !

Et maintenant choisissez vos couleurs!!!




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