C’est fait, on est revenus !
La fin du périple irlandais n’a pas présenté de faits marquants ou insolites, à
part une journée au ciel incroyablement bleu ! La visite extérieure de
deux beaux châteaux, celui de Cahir et ensuite de Cashel nous a laissés un peu
sur notre faim. A cause de l’épidémie, l’intérieur de la plupart des monuments
est fermé. Peut-être qu’il ne présente guère d’intérêt, c’est bien possible,
mais nous n’en saurons rien ! Pour nous le seul intérêt a été financier
car l’accès extérieur à tous ces monuments est gratuit. Mais cela n’aurait pas
aggravé beaucoup le coût élevé de ce voyage ! Les hébergements et les
repas sont en effet coûteux, pour nous qui ne pouvons plus voyager en mode
routard.
De l’Irlande nous aurons vu beaucoup, sans doute trop, car à vouloir tout voir on finit par tout confondre. L’Irlande est un pays qui ne se parcourt pas, il mérite qu’on s’y pose, que l’on y prenne le temps. Nous avons fait trop de kilomètres qui se ressemblent, trop d’heures de routes pour ne finalement en conserver que les plus belles, les plus exceptionnelles. Mais nous ne nous referons pas, c’est trop tard ! Depuis toujours, on aime aller au bout et être les plus exhaustifs possible !
Alors qu’en retenir ? D’abord les verts. Je n’ai pas fait de faute, j’ai bien écrit vert, la couleur, et non pas verre, la Guiness ! Un vert éclatant, profond, un vert qui se décline, qui emplit l’espace. L’Irlande est verte, intensément verte. Pour échapper à cette omniprésence, s’évader de la cellule verte, il faut se rendre sur les côtes, aux endroits rocheux battus par les flots, ou sur les collines du Connemara, de roches et de tourbe qui jouent dans les bruns et les gris.
Et puis les lacs… D’innombrables lacs, des grands, des petits ; qui s’effilochent, qui s’égrènent, qui s’étirent ou se bousculent. Je me demande si certains n’arrivent pas à se superposer ! Car l’Irlande est aussi le pays de l’eau. Aussi omniprésente que le vert, elle reflète toutes les couleurs des paysages qui l’entourent.
Ensuite le temps, le ciel irlandais… Variable, c’est le moins que l’on puisse dire ! Le vent effiloche les brumes du matin, dévoilant un ciel bleu et un soleil ardent qui s’efforce vaillamment de regagner le temps perdu ; mais le vent tourne, il ramène une grisaille humide, une pluie légère ou simplement de beaux nuages gris. Parfois même, une grosse ondée ! et puis le cycle reprend.
Enfin, nous avons apprécié, beaucoup, les ruines romantiques des abbayes, des châteaux, monastères, plantés au bord des lacs, des innombrables lacs et bien sûr, cernées de vert. Comment un petit pays comme l’Irlande a-t-il pu accumuler un si grand nombre de ruines ? Depuis les petites maisons abandonnées lors de la grande famine et de l’émigration, jusqu’aux fiers et colossaux châteaux médiévaux, le pays se couvre de ruines. Beaucoup sont d’ailleurs en restauration. Les futurs touristes auront des ruines neuves à admirer ! Mais elles méritent d’être conservées et de ne pas finir bêtement en tas de pierres !
Bref, nous avons bien aimé ce pays chaleureux, accueillant, mais, après coup, nous aurions dû le visiter moins et mieux… En dehors de l’épidémie de Covid et moi en pleine santé ! Le temps des voyages nous est maintenant compté, nous sommes très heureux d’avoir pu faire celui-là, à notre façon ! Le blog des Chaps continue et si d’aventure, d’autres voyages se profilent à l’horizon, ce que j’espère, nous vous inviterons encore et encore à les partager.
.... et pour ceux qui aiment les verts, les bleus, les gris et les lumières, voici un peu plus de photos... bises à tous