17 mars 2015

La route des Andes et Valparaiso



Notre magnifique bus de « l’Andesmar » nous prend en charge au terminal de bus de Mendoza. A nos yeux ce terminal tient plus de l’aéroport moderne que de la gare routière. Il est immense, propre, calme, bien organisé… Décidément, les voyages en Afrique nous collent un peu trop à l’esprit !
 
La route s’élève tranquillement depuis les vignobles plantés de Malbec, jusqu’aux premiers contreforts puis plonge droit sur la Cordillère. Des paysages de montagne d’une incroyable diversité s’offrent alors à nous. La palette  de formes et de couleurs est d’une richesse qui comble les yeux !

On passe de parois si blanches que l’on aurait cru de la neige, à un jaune d’or brillant, sans oublier toute la gamme des ocres, jusqu’à un  rouge  du  plus bel effet sous le soleil et le ciel bleu qui le fait chanter. Sur notre droite, l’Aconcagua, fier et puissant, se couronne de blanc et nous domine de loin…
 
 

C’est vraiment une belle route, une très belle route où l’on aurait souvent envie de s’arrêter pour contempler, faire une petite photo… Mais le bus file, indifférent, imperturbable, il file vers le but qu’il s’est fixé. Au loin Valparaiso nous attend.
 

Alors la route s’abîme vers l’étroit Chili en une séries de lacets vertigineux ; on retrouve vite des vergers, des champs et la terre se repeuple, les maisons apparaissent, se serrent, l’océan se découvre bientôt et voilà la ville.

Valparaiso, quatre petites syllabes qui chantent dans nos têtes, nos cœurs, Valparaiso un nom mythique à faire rêver. On imagine encore les grands cap-horniers toutes voiles dehors, les tavernes de marins tatoués…
juste en dessous de notre hôtel Casa Verde Limon
 
 Il ne faudrait jamais confronter les mythes à la réalité… Les mythes s’écroulent et la dure réalité reste. Valparaiso n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut : Il en reste une ville déglinguée, au charme désuet qu’il faut aller chercher dans certains quartiers, une ville sale et indolente qui se réveille le soir et plonge dans l’ivresse de l’alcool et de la musique. Elle se réveille au matin jonchée, souillée des déchets de la triste fête. C’est alors, dans les rues désertées, le règne des chiens errants qui fouillent sans vergogne en bandes folâtres les poubelles des hommes.

 

Les marins tatoués n’hantent sans doute plus les bouges, alors la ville elle-même s’est tatouée. Chaque pan de mur, chaque devanture se sont couverts de graffitis, de tags et de peintures. Le street art règne en maître et est devenu le logo de Valparaiso.
 



 
 

2 commentaires:

J & J a dit…

Buenos dias amigos,
Etrange ambiance à Valparaiso! Mais pourquoi y avoir mis le feu?
Ici le temps traîne, on a hâte de vous rejoindre!
Bon retour en Argentine,
Bisous!

BernardW a dit…

On croirait que Valparaiso ne vit que des touristes ou assimilables, y a-t-il quand même quelques chiliens visibles??? Dis-nous tout.
En tout cas, le parcours en car semble somptueux.