Hablo espaῆol…
Premiers pas en Argentine, mais surtout, premiers mots. On s’en
doutait, on le savait même, on l’avait lu, on nous l’avait dit, même si,
confusément, on le niait, mais c’est vrai, indubitable : Ici, les gens,
tous les gens, parlent espagnol… sauf nous !
On a fait des efforts, pris des leçons, répété les phrases toutes
faites, on était même fiers de nous, mais sur le terrain c’est, comment dire…
Un peu juste ! Les argentins sont gentils, ils répètent, lentement, en
simplifiant, et on finit par les comprendre. Nous aussi on parle lentement, une
langue simple, très simple même, les raisons en sont différentes ; on
cherche encore les mots dans notre maigre vocabulaire, on les assemble dans une
syntaxe minimaliste, on les prononce avec un large sourire et un soupçon
d’inquiétude… La phrase va-t-elle produire son effet ? Être
comprise ? Car, en général, c’est le but d’une langue : Produire un
échange, véhiculer des informations…
Pour
le moment, on se contente du minimum touristique, manger, boire, dormir, se
déplacer, on va y arriver, on y arrive ! La communication s’établit,
balbutiante, inachevée, complétée par la mimique latine que l’on maîtrise
naturellement. On refoule les mots d’anglais qui montent trop spontanément aux
lèvres, ici, les gens n’apprécient pas trop les gringos et on cherche, on
essaie et finalement, si si ! Claro ! On nous comprend ! Bien
sûr, pour les débats d’idées, les échanges philosophiques contradictoires, on va attendre notre cours
d’approfondissement.
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