25 mars 2025

Premières impressions… sur papier washi !



Des impressions encore floues, qui méritent d’être améliorées. Mais la matrice est déjà là !

Le choc culturel a lieu dès le débarquement, dès les premières tâches à effectuer : Mettre en place une carte Sim qui fonctionne, (celle que j’avais achetée au préalable a refusé tout service !), recharger la carte Icoca (Une sorte de portefeuille virtuel qui permet de payer facilement les transports urbains) et enfin se repérer dans l’aéroport, puis les gares…


La carte Sim est indispensable, tout de suite. Grâce à elle on peut recevoir les messages du premier hébergement et ses indispensables codes d’entrée, puis grâce au  GPS les cheminements dans la jungle des transports. La charmante dame qui nous a vendu et installé la carte Sim était très contente d’elle, jusqu’à ce que l’on revienne, pour lui dire qu’au grand désespoir de Françoise, il n’y avait pas de connexion partagée. Pas grave me direz-vous, on peut s’en passer ! Certes, mais Françoise aime pouvoir partager ses enthousiasmes, recevoir et envoyer des nouvelles, quand elle le veut. Hé, oui, on prend vite de mauvaises habitudes ! Donc, la charmante dame nous affirme que si, sa carte DOIT pouvoir partager, elle s’acharne, recommence, change les cartes, recommence, bidouille, refuse de s’avouer vaincue, jusqu’à ce qu’on lui dise stop ! Un peu trop tard. Première leçon, ne jamais laisser un japonais se mettre en échec, il ne l’admet pas et s’enlise pitoyablement. Nous l’avons bien remerciée, avec de grands sourires, j’espère qu’elle s’en est remise. Les dialogues avaient lieu en anglais et nous avions à peu près pu échanger. C’est un peu l’accent écossais, avec les R roulés, des consonnes éludées… Face à face avec la machine pour recharger le portefeuille électronique : Hé bien, il se recharge exclusivement avec des pièces et des billets ! Plutôt contradictoire, non ? D’ailleurs, on s’est aperçu que les japonais utilisent encore beaucoup l’argent liquide. Se repérer dans les transports ? Pas trop difficile, malgré l’immensité des gares et l’enchevêtrement complexe du réseau. C’est plutôt bien indiqué et en anglais. Le plus difficile est de sortir des gares, les fléchages vous ramenant presque systématiquement vers de grands centres commerciaux, dans lesquels plus rien n’est indiqué à part les réclames pour la multitude de produits en vente. Il y a de tout, du plus raffiné au plus kitsch.




Nous sommes arrivés le matin assez tôt, et, malgré le long voyage, avons tenu à effectuer les premières visites ce jour. Le parc Ueno se paraît tout juste de ses premières fleurs de cerisiers  et des groupes de japonais extasiés les contemplaient. Nous y avons vu nos premiers temples et visité un intéressant musée de l’art occidental, avec de belles œuvres de Rodin, Soutine, Degas, Renoir, Monet et j’en passe… Notre petit logement n’est pas très loin du parc Ueno, il est bien placé pour de nombreuses visites. D’ailleurs, le lendemain, dimanche, nous sommes allés visiter le Senso-Ji, un grand sanctuaire shintoïste dédié à la déesse Kannon. Avec un nom comme cela elle attire les foules, elle doit être aussi très photogénique ! En tout cas les familles s’y pressaient, nous n’avons pu atteindre le cœur du temple obstrué par une foule compacte. Mais Françoise a pu s’acheter son « goshuin » , le livre du pèlerin dans lequel chaque temple visité applique son tampon, moyennant finances, bien sûr, il faut bien que religion vive ! Il y a de la place dans ce beau dépliant, mais nous n’avons pas l’ambition de le remplir ! 


Nous avons poussé jusqu’à Skytree, la gigantesque tour qui ferait paraître naine, la nôtre, celle d’Eiffel qui a certes un bon siècle de plus ! Les parcs que nous traversons sont emplis de japonais qui pique-niquent, en couples, en familles, en bandes d’amis. Ils étalent de grandes bâches et déballent des paniers copieusement garnis et des bouteilles. On se croirait sur une plage du midi ! On fait la queue pour monter, d’ailleurs on fait la queue partout ici ! Pour manger, assis ou debout bien alignés, pour entrer dans un wagon, et même aux feux rouges ! Mais oui, chacun se range dans l’ordre d’arrivée avant de traverser et personne ne passe avant le feu vert. 


Même s’il n’y a pas de voiture ! D’ailleurs la circulation est très calme, très fluide, nous n’avons vu aucun ralentissement, encombrement… C’est étrange pour une agglomération de 45 millions d’habitants ! Mais non, ils prennent tous les transports en commun, ils sont partout, rapides, pratiques et pas très chers.

Nous rentrons le soir, vers 18 heures, éreintés de nos longues journées de marche, pas encore remis du décalage horaire que nous avons délibérément nié. Au bout de ces trois premières journées nous n’avons vu qu’une infime partie de cette gigantesque cité. Nous avons raté le théâtre Kabuki, il faut réserver les places juste au bon moment, mais Françoise s’est régalée avec des papèteries qui exaucent tous les rêves des graveuses, graphistes et autres amatrices de beaux papiers, d’instruments délicats, d’estampes et de tampons. Nous n’avons pris que de petites valises, format cabine pour qu’elles nous suivent plus facilement, il va falloir se limiter durement pour les achats !



Prochain article, sans doute depuis le Mont Fuji, s’il y a du Wifi, car, bien sûr, sans partage de connexion, n’est-ce pas il me faut du Wifi pour blogger !











Aucun commentaire: