19 septembre 2023

Tanger-Assilah-Rabat





    Nous voilà au Maroc ! Nous revoilà, plutôt, car si le premier séjour avait été très fortement écourté, terminé à peine commencé, il nous avait donné envie d’y revenir. D’en voir plus et mieux. De connaitre enfin ce beau pays, à la fois proche de nous et pourtant aussi enraciné dans cette terre d’Afrique…



Après avoir lentement débarqué du ferry qui nous a amené de Sète à Tanger par une mer d’huile et une fois passées les formalités nécessaires nous avons commencé notre périple. Dirhams en poche et le téléphone doté d’une carte sim marocaine grâce à l’aide d’un passager franco-marocain qui nous a évité de plus longues explications, nous avons plongé dans le pays. Dégustation d’un mixed grill de la mer dans un troquet de Ksar Shrir, le premier village sur la route côtière que nous suivons de préférence à l’autoroute, trop directe, trop rapide. De Tanger nous ne retiendrons que quelques aperçus et nous poursuivons, toujours par de petites routes, c’est un parti pris délibéré, jusqu’à Assilah, une petite ville côtière où nous avons réservé une chambre. La ville est charmante, le tour de la petite médina vite fait. Une bourgade tranquille qui vit au rythme de ses habitants, avec très peu de touristes.


Ensuite nous flânons jusqu’à Rabat, la capitale. On force le GPS récalcitrant à nous choisir d’autres voies que l’A5, la belle autoroute neuve. Du coup on se retrouve sur des chemins qui ne figurent même pas sur la carte, de toutes petites routes très défoncées par les convois agricoles qui y circulent. Car la région, une plaine largement irriguées est vouée à l’agriculture et même à l’industrie agricole. Car les domaines y sont immenses, équipés d’infrastructures imposantes et très récentes. Des serres à l’infini tendent leurs voiles de plastique vers le ciel, des filets gigantesques enserrent les bananeraies et protègent le régime, heu…pardon, les régimes !  Des minibus flambant neufs amènent au travail une main d’œuvre ouvrière qui n’a pas l’air de participer beaucoup aux bénéfices… Plus loin, la culture se fait davantage maraîchère, toujours beaucoup de gens au travail, de façon plus traditionnelle. Les champs s’émaillent de fichus de couleur et de chapeaux coniques et le transport s’effectue dans des carrioles à cheval plus … familiales ! Femmes et enfants sont à bord et se cramponnent aux ridelles, secoués par le trot du petit cheval blanc. (Cette phrase me rappelle quelque chose…) On traverse plusieurs marchés, de villages inconnus et pourtant bien vivants ! Un imbroglio de carrioles à cheval, de camions, camionnettes fatiguées, de motos triporteurs, (là, les chinois ont envahi le marché !), d’ânes résignés, de piétons insouciants. Un joyeux capharnaüm bruyant, coloré et sale…

Car si les villes sont entretenues et même bien entretenues, Rabat est impeccable par exemple, les campagnes sont laissées à l’abandon. Les jolies forêts de chênes verts, les champs en jachères, les places de marché, les abords des villages, le long des routes, sont recouverts d’une marée de plastiques… C’est vraiment dommage et vu la quantité, largement irréversible ! Il y faudrait une grande volonté politique et de gros moyens pour inverser la tendance, mais comme les touristes sont ailleurs, tout le monde s’en fiche, les habitants les premiers!


De nids de poules en nids de cigogne, elles sont très, très nombreuses dans le coin, on descend cahin-caha. Visite de Larache, encore une jolie petite cité, fortifiée par les portugais qui offre à nos déambulations une médina tranquille, puis à Moulay Bousselham une jolie lagune, un coin rêvé pour les ornithologues parait-il ! Mais nous n’en sommes pas et filons sur Rabat non sans nous être trempé les pieds dans l’océan, car il fait chaud.

A Rabat notre hôtel est situé dans la médina. Le parking le plus proche nous permet de nous exercer à pousser nos valises au milieu d’une foule dense, tout en cherchant notre chemin, pendant un moment qui semble plus long qu’il n’est en réalité. C’est le fait d’avoir choisi un riad au cœur de la ville


Un petit riad, certes, pas luxueux, mais un riad quand même !



    Joli, avec son patio carrelé et sa fontaine qui murmure. Ses hauts plafonds de bois et ses murs blanchis avec de minuscules fenêtres chiches en lumière mais qui laissent pénétrer tous les bruits environnants!
De la ville elle-même, nous avons visité la Kasbah des Oudaïa et évidemment la médina, puisque nous logeons en son cœur ! La Kasbah date en partie du XIIème siècle mais a été largement remaniée et restaurée. Ses ruelles blanches et bleues grimpent vers une esplanade d’où l’on a une magnifique vue sur les plages et …le vieux cimetière. Pas vraiment de monument marquant à part la porte d’entrée et les murailles d’enceintes. En fait la kasbah ressemble à une médina restaurée et vidée de sa vie normale… Une sorte de musée en plein air, avec des magasins de souvenirs pour touristes.

 

Demain, nous reprenons la route du sud, la petite route bien sûr !







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