09 mai 2023

Ronda

 

  

 

 En quittant Séville, on flâne un peu avant d’atteindre Ronda, notre dernière étape. On passe par Olvera,








un joli village avec un beau château perché, puis par Setenil de Las Bodegas, une bourgade qui s’étire le long d’un canyon, avec des maisons troglodytes.

 Ronda, elle aussi, est une petite ville perchée au bord de falaises verticales et traversée par des gorges profondes. Son vieux quartier est très agréable et le pont qui enjambe de très haut la rivière qui coule au fond est impressionnant.

 


  Une bien belle étape pour finir notre périple en Andalousie, qui a ravivé de bien beaux souvenirs et en a créé plein de nouveaux. C’est une belle région à découvrir, à explorer, qui offre beaucoup de possibilités à ceux qui peuvent prendre le temps, sans oublier bien sûr,  les merveilles de l’Alhambra, de l’Alcazar et de la Mosquita, des incontournables !

05 mai 2023

Séville

 


La capitale de l’Andalousie est aussi la plus belle… Nous y avions un logement en plein centre, à deux pas de la cathédrale et avons arpenté ses rues et ruelles, ses avenues et ses jardins, déambulé parmi les nuées de touristes, le nez en l’air sous le ciel bleu pour admirer la Giralda ou les découpes de la cathédrale, le long des berges du Guadalquivir aux larges allées piétonnes. Le centre- ville s’est rendu aux piétons, et accessoirement aux deux roues. Les quartiers ne sont pas si étendus qu’on ne puisse les faire à pied, moyennant parfois une halte à une terrasse pour s’y rafraichir et se reposer. Mais à certaines heures, elles sont prises d’assaut et il est parfois difficile de trouver une table ou même une chaise pour se poser ! Quand aux restos de tapas réputés, ils sont inaccessibles si l’on n’a pas squatté la table depuis les heures creuses ou effectué une queue encore plus longue que devant les monuments ! On se rabattra sur les autres, ceux qui proposent des places vacantes, et vivrons donc les aléas et les hasards du voyageur d’avant Trip Advisor !


Nous avons bien sûr visité la cathédrale et grimpé le chemin incliné qui escalade la Giralda, le grand minaret qui offre une vue magnifique sur Séville. La cathédrale est impressionnante par sa taille et se magnificence. Elle recèle une profusion d’œuvres d’art d’inspiration religieuse à laquelle nous ne sommes pas très sensibles. 


 

Le Réal Alcazar, par contre s’est révélé une pure merveille. En beauté, mais dans un autre style, il rivalise avec l’Alhambra de Grenade. Nous l’avions déjà visité, mais dans de mauvaises conditions, une visite bâclée, gâchée par des incidents extérieurs et je n’en avais gardé que peu de souvenirs. Cette fois, nous avons pris le temps d’admirer, encore et encore les murs couverts de mosaïques, d’azuleros, les arabesques ajourées, les patios dont les colonnades laissent apercevoir de fraîches fontaines ou des bassins tranquilles.

Ce fut une longue promenade émerveillée, le matin, à l’heure où le flot de touristes s’ébroue encore dans les vapeurs de son café matinal, une longue et belle promenade…

Nous n’avons pas voulu nous restreindre aux seuls incontournables et avons aussi visité, dans d’autres quartiers, ce qui nous a permis de les découvrir, d’autres lieux chargés d’histoire. 

La Casa de los Pilatos, dans le quartier d’Alfalfa nous a beaucoup plu. Un palais, richement orné de mosaïques et d’azuleros,

 avec lui aussi des jardins et des patios, une sorte de petit Alcazar. Le palacio de Las Duenas, dans Macarena, un peu plus au nord, nous a moins touché.

 Les salles y sont beaucoup moins décorées, largement remaniées par les propriétaires successifs, elles présentent surtout l’intérêt de présenter des mobiliers et des objets d’arts absents des grands sites, ce qui en fait un lieu plus vivant. Enfin, nous avons été agréablement surpris par une grande structure moderne en bois, Las Setas, au nord d’Alfalfa. Elle est magnifique, domine le quartier dans lequel elle s’intègre plutôt bien. Un spectacle immersif, en au moins 3D, (notre petit-fils y a ressenti des dimensions supplémentaires que nos sens affaiblis n’ont pas détectées…), suivi d’une promenade sur une sorte de chemin de ronde, permet de passer un moment agréable. La nuit tombée, la structure se pare de couleurs changeantes.

Nous avons aussi découvert le flamenco, cet art typiquement andalou, au cours d’un spectacle dans une petite salle, la Casa de la Memoria, réputée pour la qualité de ses prestations. Nous avons été éblouis par la virtuosité technique des danseurs et des musiciens. Le sens des paroles nous a largement échappé, mais il se dégage des chants qui parlent d’amour et de peine, une mélancolie qui contraste avec le rythme effréné de la danseuse et du danseur.  Juste avec leurs pieds qui claquent, ils font émerger d’abord un rythme, puis une véritable musique. La guitare se tait, comme nous, subjuguée...   Nous avons fini la soirée en face, avec d’excellents tapas d’inspiration mexicano-japonaise.

Et oui, il faut s’ouvrir à toutes les cultures ! 

 

Voici des photos d'archive 1987:

C'est Nadège !!!