La capitale de
l’Andalousie est aussi la plus belle… Nous y avions un logement en plein
centre, à deux pas de la cathédrale et avons arpenté ses rues et ruelles, ses
avenues et ses jardins, déambulé parmi les nuées de touristes, le nez en l’air
sous le ciel bleu pour admirer la Giralda ou les découpes de la cathédrale, le
long des berges du Guadalquivir aux larges allées piétonnes. Le centre- ville
s’est rendu aux piétons, et accessoirement aux deux roues. Les quartiers ne
sont pas si étendus qu’on ne puisse les faire à pied, moyennant parfois une
halte à une terrasse pour s’y rafraichir et se reposer. Mais à certaines heures,
elles sont prises d’assaut et il est parfois difficile de trouver une table ou
même une chaise pour se poser ! Quand aux restos de tapas réputés, ils
sont inaccessibles si l’on n’a pas squatté la table depuis les heures creuses
ou effectué une queue encore plus longue que devant les monuments ! On se
rabattra sur les autres, ceux qui proposent des places vacantes, et vivrons
donc les aléas et les hasards du voyageur d’avant Trip Advisor !
Nous avons
bien sûr visité la cathédrale et grimpé le chemin incliné qui escalade la
Giralda, le grand minaret qui offre une vue magnifique sur Séville. La
cathédrale est impressionnante par sa taille et se magnificence. Elle recèle
une profusion d’œuvres d’art d’inspiration religieuse à laquelle nous ne sommes
pas très sensibles.
Le Réal
Alcazar, par contre s’est révélé une pure merveille. En beauté, mais dans un
autre style, il rivalise avec l’Alhambra de Grenade. Nous l’avions déjà visité,
mais dans de mauvaises conditions, une visite bâclée, gâchée par des incidents
extérieurs et je n’en avais gardé que peu de souvenirs. Cette fois, nous avons pris
le temps d’admirer, encore et encore les murs couverts de mosaïques,
d’azuleros, les arabesques ajourées, les patios dont les colonnades laissent
apercevoir de fraîches fontaines ou des bassins tranquilles.
Ce fut une longue
promenade émerveillée, le matin, à l’heure où le flot de touristes s’ébroue
encore dans les vapeurs de son café matinal, une longue et belle promenade…
Nous n’avons
pas voulu nous restreindre aux seuls incontournables et avons aussi visité,
dans d’autres quartiers, ce qui nous a permis de les découvrir, d’autres lieux
chargés d’histoire.
La Casa de los
Pilatos, dans le quartier d’Alfalfa nous a beaucoup plu. Un palais, richement
orné de mosaïques et d’azuleros,
avec lui aussi des jardins et des patios, une
sorte de petit Alcazar. Le palacio de Las Duenas, dans Macarena, un peu plus au
nord, nous a moins touché.
Les salles y sont beaucoup moins décorées, largement
remaniées par les propriétaires successifs, elles présentent surtout l’intérêt
de présenter des mobiliers et des objets d’arts absents des grands sites, ce
qui en fait un lieu plus vivant. Enfin, nous avons été agréablement surpris par
une grande structure moderne en bois, Las Setas, au nord d’Alfalfa. Elle est
magnifique, domine le quartier dans lequel elle s’intègre plutôt bien. Un
spectacle immersif, en au moins 3D, (notre petit-fils y a ressenti des
dimensions supplémentaires que nos sens affaiblis n’ont pas détectées…), suivi
d’une promenade sur une sorte de chemin de ronde, permet de passer un moment
agréable. La nuit tombée, la structure se pare de couleurs changeantes.
Nous avons
aussi découvert le flamenco, cet art typiquement andalou, au cours d’un
spectacle dans une petite salle, la Casa de la Memoria, réputée pour la qualité
de ses prestations. Nous avons été éblouis par la virtuosité technique des
danseurs et des musiciens. Le sens des paroles nous a largement échappé, mais
il se dégage des chants qui parlent d’amour et de peine, une mélancolie qui
contraste avec le rythme effréné de la danseuse et du danseur. Juste avec leurs pieds qui claquent, ils font
émerger d’abord un rythme, puis une véritable musique. La guitare se tait,
comme nous, subjuguée... Nous avons
fini la soirée en face, avec d’excellents tapas d’inspiration mexicano-japonaise.
Et oui, il
faut s’ouvrir à toutes les cultures !
Voici des photos d'archive 1987:
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C'est Nadège !!!
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