26 septembre 2022

Montréal


     Nous avons quitté nos amis Line et Alain et leur belle campagne, pour nous frotter à la grande ville. Montréal nous attendait ! Elle s’était faite belle, teintée de soleil, même si ses frondaisons arboraient encore un beau vert d’été. Les érables hésitent à se colorer de rouge, l’automne n’est pas vraiment là, mais il ne saurait tarder, on annonce des pluies pour bientôt.

    Nous avons laissé le Nouveau- Brunswick juste à temps pour éviter la tempête, paraît-il ! Elle a surtout frappé Terre-Neuve et la Nouvelle Écosse, mais le village de Shediac où nous avons dégusté du homard il y a quelques jours, a été durement touché et la célèbre statue de homard a eu les pattes mouillées !


    La grande ville, nous ne l’avions qu’effleurée à notre premier voyage. Cette fois, avec nos amis qui la connaissaient déjà, nous l’avons explorée plus en détail, même s’il nous reste suffisamment à  voir pour une prochaine fois !

    Le Québec est vaste et sa plus grande ville étale ses quatre millions d’habitants sans se préoccuper de la surface utilisée. Comme dans le pays, les distances sont longues et les pieds s’useraient vite à l’arpenter s’il n’y avait le métro pour tenter de les économiser.


    Notre hôtel, situé au pied du Mont Royal, nous a tout de suite offert la perspective alléchante de grimper au belvédère qui le domine. Un long escalier, parcimonieusement entrecoupé de morceaux de chemin, nous l’a fait atteindre. Belle mise en jambes, après des heures d’autoroute ! De là-haut, il est vrai, la vue sur la ville est magnifique. Le soleil était de la partie et faisait oublier le petit vent frisquet.



    Nous avons ensuite parcouru le vieux Montréal, ses façades anciennes et ses beaux bâtiments et longé le Saint Laurent, l’âme depuis toujours de la ville. Un tout nouveau musée, la Pointe à Callière retrace l’occupation des lieux, depuis les tribus autochtones jusqu’à nos jours. Il est intéressant, très didactique, il explique davantage qu’il ne montre, mais utilise des technologies de pointe pour accrocher son public.



    Nous avons aussi au cours de nos pérégrinations, exploré le quartier de la petite Italie, autour du marché Jean Talon. Françoise l’avait noté dans ses premiers désirs de visite, car il était classé architecture art déco,

un style auquel elle ne peut résister. Mais les voûtes en béton des années trente ne lui ont guère rappelé les plus belles réalisations de cette époque, et nous nous sommes contentés d’admirer fruits et légumes à la parade, si soigneusement rangés et alignés qu’ils en deviennent presque des œuvres d’art !

   


     Le quartier du plateau du Mont Royal, à ne pas confondre avec le mont lui-même, nous a davantage plu. Il est vivant, animé, et de nombreuses rues s’ornent de tableaux muraux, le « street art » est une autre des passions de Françoise ! Au coin des rues, dans des retraits de murs, en enseigne pour des magasins, de jolies fresques se découvrent, de style varié mais plutôt sages, quand même.


    Le Québec est sage, peuplé de gens sages… Il y manque peut-être un brin d’exubérance ou de folie, des peintures de Valparaiso par exemple !   Les rues de ce quartier sont bordées de maisons très british, avec jardinet, demi sous- sol surmonté de deux niveaux. Il y a des arbres partout et des nuées d’écureuils. Et puis on aborde les boulevards, les avenues et tout s’anime. Il y a du monde qui vit, qui parle, qui rit dans plein de langues car la ville est très cosmopolite. On y parle encore le français, assez souvent, mais je pense que l’anglais va bientôt dominer, si ce n’est déjà fait. C’est la langue des nouveaux arrivants, qui viennent du monde entier.

 


   Dans le quartier de l’hôtel, le chic centre-ville, avec ses hauts gratte-ciel, les seuls de la ville, nous avons visité le Musée des Beaux-Arts… Le coup de Cœur de notre dernière journée ! Un musée immense et richement doté dont nous n’avons visité que la partie qui nous intéressait. Le département d’art moderne, dans un bâtiment tout neuf et splendide nous a ravis, à la fois par sa présentation et par la richesse des collections. Une muséographie qui soigne et met en valeur les œuvres présentées, une lumière parfaite… Tout bien quoi !

    Le deuxième bâtiment que nous avons visité présentait des œuvres d’artistes québécois et inuit. Là aussi, la mise en valeur des œuvres a rendu sa visite très intéressante même si les collections semblaient à priori présenter moins d’intérêt. Le rapport établi, par exemple avec l’histoire de la région, permet de bien comprendre les liens entre l’art et les principes directeurs de la  société, politique et religion.


    Nous avons conduit nos amis Myriam et Alain à l’aéroport. Bizarrement, il s’est mis à tomber quelques gouttes, le ciel se mouille de les voir partir. Nous, nous allons nous diriger vers les Laurentides, une région proche, montagneuse, très jolie pour les balades et randonnées nous a-t-on dit. Mais les prévisions météo, si elles se réalisent, vont peut-être nous obliger à nous cantonner à d’autres activités, plus pantouflardes ! On vous le dira bientôt !





































1 commentaire:

Burnod Mireille a dit…

Amis chers,

je récidive! Un commentaire écrit mais de grand doute qu'il soit parti et surtout arrivé jusqu'à vous. Le voyage me plaît! Le New Brunswick et ses vastes étendues de mer ou lacs ou rivières, je ne sais pas toujours de l'un ou l'autre, mais le regard se lave de tant d'espace.
Le coin de Caraquet comme il es nommé me plonge direct dans des images de l'enfance vu dans quelques bouquins me faisant rêver d'une vie passée...sacrément conditionnée des siècles précédents!
La visite de Montréal ramène à aujourd'hui ça fait vraiment bon.
Il semble que vous ayez échappé à l'ouragan dont je ne sais plus le nom, tant mieux.
Prudence dans les Laurentides plus peuplée d'animaux que d'humains je dirai.
Belles découvertes à vous.
Plein de baisers.
Mireille