Le plus beau désert ! Tous ceux qui l’avaient visité nous en avaient parlé ainsi… Le classement est toujours chose délicate, il est affaire de goût, de circonstances, de moment de vie. Une chose est sûre, c’est, pour nous aussi, un des plus beaux désert que nous ayons vus !
Du sable rouge émergent des monuments de roches aux formes torturées, aux couleurs changeantes. Entre elles des wadis éphémères ont creusé d’étroits sillons ou des gorges profondes, plus loin les formes s’arrondissent, s’estompent dans la chaleur vibrante. C’est magnifique, on ne s’en lasse pas. Là, le sable se fait blanc ou se pare d’or, ici, la montagne s’agenouille et pour mieux se marier avec lui, se teinte de vert.

L’époque
actuelle a multiplié la tendance, heureusement tous les selfies enregistrés ne
hantent pas les flancs des failles dans lesquelles s’insinuent les touristes !
Ce serait des murs d’images identiques ou presque reproduites à l’infini. Car
ce désert n’a qu’un seul défaut. Il est si beau, qu’il attire un flot de
visiteurs ! On ne peut leur en vouloir, puisqu’on en fait partie !
Mais voilà… Mal protégé, mal géré, il risque fort d’en perdre une partie de son
cachet. Chaque falaise, chaque recoin recèle un campement. Ils pénètrent loin
en avant, ordonnent leurs tentes noires ou vertes en ordre parfait, dans le
genre camp romain, ou pire, leurs demi-sphères blanches à facettes,
anticipation de futurs villages martiens.
Le désert du Wadi Rum est zone protégée, inscrite au patrimoine de l’humanité, mais voilà… L’appât du gain facile a gagné même les fiers bédouins, si attachés à leur mode de vie traditionnel. Du moins pour les anciennes générations, car les nouvelles se laissent plus facilement séduire. Ils ont une sorte de droit d’usage, ou de sol, qui fait qu’ils deviennent propriétaires d’un endroit s’ils l’ont utilisé suffisamment longtemps.
Ainsi, ils mettent en location à des promoteurs leurs parcelles de désert. Ceux-ci y bâtissent des camps, encouragés par des tour-operators sans vergogne qui amènent des clients toujours plus nombreux ravis de passer une nuit ou deux en plein désert. Certains, assez rares encore, proposent même un confort quasi indécent en ces lieux : Piscine, sanitaires individuels, clim… Pour la clim, il faut bien avouer que la chaleur transforme les tentes en fours bien peu vivables. Le Chapon cuit à l’étouffée n’était pas loin !
Je ne veux pas m’étendre davantage sur ces menus inconvénients, je les bien suffisamment développés et ils ne nous ont pas empêchés d’apprécier grandement ce très beau lieu. Un lieu à visiter en le protégeant. Le deuxième point fort de notre voyage, avec Petra, ne nous a pas déçus, il fera désormais partie de nos beaux souvenirs de voyage…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire