Le premier joaillier est la nature, qui a composé cet amphithéâtre de grès, veiné d’incroyables couleurs. Certaines portions semblent peintes par un artiste virtuose de la palette et de l’abstraction colorée. Du « street art » avant l’heure, dont les nabatéens ont profité. Déco gratuite pour leurs tombeaux et temples, ce qui n’enlève rien à leur mérite à eux, les architectes de la cité. Ils l’ont faite belle et grande, destinée à montrer leur pouvoir, leur richesse. Les nomades qu’ils étaient, caravaniers commerçants, sont devenus de redoutables négociants,
Ce joyau, nous l’avons visité en deux jours, deux journées pleines d’escaliers, de chemins pentus et caillouteux et de refus polis aux incessantes invitations à :
- Monter sur un cheval, sur un âne ou un dromadaire
- - Acheter une babiole d’origine asiatique pour un dinar ou cinq suivant l’objet.
- - Boire un thé, ou un café, prélude éventuel à un possible achat
- Acheter une bouteille d’eau, ou deux, c’est encore mieux.
- - Acheter un caillou veiné. Un dinar. Vu le nombre de cailloux qui trainent, c’est plutôt une aumône au gamin vendeur et donc complètement exclu de notre philosophie.
- - Monter dans une voiturette électrique… Nous avons cédé le premier jour, malgré le prix exorbitant, pour économiser les derniers kilomètres à mes jambes exténuées.
Et j’en oublie certainement… Les bédouins, chassés de leur habitat de Petra, y ont gardé droit de commerce, ce qui ne participe malheureusement ni à la beauté du site, ni à son authenticité, encore moins à sa propreté.
Car pour un site classé à l’Unesco, et il le mérite amplement, les décharges de plastiques et autres déchets, devraient être plus sévèrement contrôlées.Au cours de ces deux journées, nous avons vu tous les principaux centres d’intérêt et même un peu plus, comme la magnifique balade du deuxième jour au Haut lieu des sacrifices, le point culminant de la cité. On y a une vue admirable sur toute la ville.
Petra est classé dans les merveilles du monde et je la classe dans mes merveilles personnelles, à côté du Macchu Pichu pour la formidable symbiose réalisée entre le paysage naturel et l’ingéniosité humaine. D’autres sites, magnifiques aussi, ne révèlent que l’un ou l’autre de ces aspects.
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