18 août 2019

St Pétersbourg 1



Nous voilà au cœur de notre voyage, Saint Pétersbourg où nous sommes arrivés vendredi matin. A peine débarqués du train de nuit qui nous avait amenés de Vladimir, et qui a une fois de plus démontré mon incapacité à dormir dans les transports, nous avons fait un grand tour de ville en voiture. Histoire de nous offrir un aperçu de tout ce qu’il y avait à voir et à parcourir !

Et depuis, notre charmante guide, Marina, s’est évertuée à nous montrer les innombrables richesses du lieu…Il y a eu, devinez-quoi ? Mais oui, vous avez gagné ! Des églises ! Baroques, décorées à profusion de fresques, d’icônes, de mosaïques, St Sauveur du sang versé par exemple, aux bulbes multicolores sertis de mosaïques et dont l’intérieur n’est qu’une immense mosaïque, Notre dame de Kazan, très révérée, je ne sais pas exactement pourquoi, d’autres encore. Il y a eu aussi des palais, celui de Peterhof, situé à une vingtaine de kilomètres de la ville. Nous y sommes allés en voiture, pour y être tôt et, parait-il éviter la foule, ce qui s’est révélé un leurre total, et revenus en hydroglisseur sur la Neva. Un palais magnifique, un peu à l’image de Versailles
que Pierre le Grand a voulu imiter en faisant bâtir ce palais. Des intérieurs immenses et somptueux et des jardins ornés de multiples fontaines et jets d’eau. Malgré la foule, la visite a été un vrai plaisir. A l’intérieur notre groupe de deux, si j’ose employer ce terme, s’est intercalé facilement entre d’autres groupes beaucoup plus importants ! Nous n’avons jamais eu à patienter, car nous avons eu là une démonstration de l’efficacité soviétique à canaliser et diriger les foules ! De salle en salle, le passage est minuté, autorisé, puis bloqué par des gardiennes à l’autorité incontestée. Chez nous cela s’appelle « vitesse régulée » pour éviter les embouteillages ou les pics de pollution sur les autoroutes. Ils ont appliqué la même technique aux flux de touristes et cela marche aussi !
Donc on a flâné longuement de manière contrôlée dans ce magnifique palais. Marina en a profité pour nous faire réviser une fois de plus la litanie des tsars et tsarines constructeurs. De Pierre le Grand, l’illustre fondateur de la ville à Catherine la non moins Grande en passant par les intermédiaires… Nom de nom ! Il faudra que je révise encore ! Mais je ne veux pas vous faire un cours d’histoire russe ici, pour ceux que cela intéresse ils trouveront certainement très facilement les renseignements ailleurs ! 
Et puis, il y a eu l’Ermitage.

 En deux fois. La première visite, une longue matinée consacrée au « vieil »  Ermitage, au palais royal. C’est là encore un immense et magnifique palais, d’abord un palais et ensuite un musée. 

Des salles et des salles, dorées, décorées, illuminées avec des plafonds à des hauteurs insoupçonnables et par ci par là, quelques Léonard de Vinci, un ou deux Caravage, un Goya qui s’égare… 

Quelques grands maîtres de la peinture italienne de la Renaissance et puis des classiques du XVIIème siècle. 









  Aujourd’hui, deuxième visite, cette fois uniquement consacrée à l’aile nouvelle du musée de l’Ermitage, le bâtiment de l’Etat Major, très bien réhabilitée, et où l’on a pu admirer des impressionnistes français, Manet est bien représenté, des Matisse, échappés de l’exposition Tchoutkine ou à demeure, des Picasso, Pissaro, Gauguin, quelques beaux Kandinski, enfin le fleuron de la peinture contemporaine. Une belle, très belle exposition !



Donc les églises, les palais, les musées, ah ! oui, j’allais oublier, il y a LA ville ! Découverte au fil de nos balades à pied, en bus ou en bateau. Pour nous, elle s’articule autour de la Perspective Nevski, une immense avenue qui la traverse. Animée, bruyante, cosmopolite, elle vit 24 heures sur 24. Des flots de véhicules, de piétons arpentent ses huit voies et ses larges trottoirs. Des orchestres jouent, des saltimbanques grimés quémandent, font de la retape pour un tour en bateau ou un magasin. 

Des vitrines de luxe attirent les touristes. Des voitures de police orchestrent ce ballet géant et veillent au bon respect des feux. L’immense majorité des automobilistes s’arrêtent scrupuleusement  aux passages piétons, qu’ils soient ou non équipés de feux. Il vaut d’ailleurs mieux pour eux qu’ils le soient car sinon, ils ont peine à trouver une brèche dans l’incessant défilé de marcheurs qui sans aucun remord bloque les files de voitures. Mais parfois, certains se lancent des défis et font ronfler leurs puissants moteurs jusqu’au feu suivant. Des motos surtout se lancent ainsi dans de brèves courses folles.
 La Nevski, c’est tout un monde ! Et puis, derrière, il y a les rivières et les canaux, tous bordés de belles façades, des parcs et des rues calmes où des hôtels feutrés occupent de riches arrière-cours. C’est une ville magnifique, d’une homogénéité incomparable. Pierre le 1er, le Grand, l’a voulu ainsi. Elle est née de son rêve et de son ambition de donner à la Russie une capitale digne de la grandeur du pays. Sa fille Elisabeth a prolongé son œuvre et Catherine II,  (La Grande) l’a finalisée. La ville, détruite à plusieurs reprises a toujours été reconstruite à l’identique… ou presque ! C’est une de leur grande spécialité !
 En fait très peu de bâtiments sont vraiment d’époque, mais c’est tout comme ! En tout cas, telle quelle, nous on l’a aimée et admirée.

Il nous reste encore une journée pour finir de la découvrir, encore un palais, sans doute une ou deux églises inexplorées, je crois qu’il nous manque Saint Isaac, inconcevable, n’est ce pas, avant notre escapade en Carélie… Nous y reviendrons, juste pour y dormir avant de nous envoler pour la France...

Aurons-nous le temps de terminer le blog avant notre retour ? Peut-être pas, mais vous aurez le mot de la fin, n’en doutez pas…




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