02 octobre 2018

Nos premières visites

Volubilis

     Déjà une semaine que nous sommes partis ! Le temps passe très vite, et pourtant le Maroc est un pays où nous prenons notre temps. Nous avons passé trois nuits à Meknès, au cœur de la médina, dans un entrelacs de ruelles, où la peur de s’égarer tient finalement plus du fantasme que de la réalité. 
fronton de porte sculpté

Ruelle de la médina
Quelques points de repères, une placette, un jardin, une fontaine dont l’eau ne coule plus depuis longtemps, et le tour est joué. Les fontaines ne coulent plus depuis que les français, sous le protectorat ont installé l’eau courante dans les maisons… Du coup les fontaines n’avaient plus lieu d’être ! Nous logions en famille, une vraie famille, pas des chambres d’hôtes… et en avons retiré une impression mitigée. Un accueil certes plutôt sympathique, mais un échange très limité. Ce n’est pas ce qu’ils recherchent en nous accueillant, mais plutôt un complément de revenu. Car ce sont des gens très, très modestes. Leur Riad, il n’est pas à eux, ils le louent, il n’est pas retapé par des français ou des espagnols, pour des touristes, il est délabré, vétuste,  partagé entre plusieurs occupants… Le rez-de-chaussée comporte un petit patio à ciel ouvert qui sert de salon et qu’il faut bâcher de plastique quand s’annonce l’orage. Notre chambre, c’est celle du couple. L’homme est parti ailleurs le temps de notre séjour, la femme dort sur un divan.
devant chez elle

notre hôtesse dans sa cuisine
  La salle de bain, il y en a une, est commune aux deux familles de ce niveau. Il y règne une promiscuité de voisinage qui ne nous a pas permis de comprendre qui était qui. Un voisin ? De la famille ? Une sœur, un neveu? Bref, ce n’est pas un lieu de villégiature d’un grand confort, pas très enrichissant sur le plan de l’échange culturel mais une vue sur les conditions de vie des marocains modestes ! 





   De là, nous avons visité un très beau site romain, qui porte un bien joli nom, Volubilis. 


De superbes mosaïques, bien conservées, pavent les tricliniums des riads de l’époque. On a escaladé la colline de la ville sainte de Moulay Idriss, où il n’y a pas grand-chose à voir, les trésors architecturaux des mosquées et mausolées étant interdits aux non- musulmans. 
 Et puis, bien sûr on a visité aussi Meknès, ville ceinte de remparts, avec une cité impériale dans laquelle on marche interminablement le long de hauts murs crénelés avant de visiter d’immenses et impressionnants greniers et des écuries qui devaient l’être encore plus avant de s’écrouler ! 
Porte Bâb el Mansour

place  El Hédi
Douze mille chevaux, parait-il y tenaient dedans ! Les carrosses des mille et une nuits emportés dans une majestueuse cavalcade. On revient vers la médina par la grande porte qui donne sur la place El Hedim, une place animée, le cœur de la ville. D’une terrasse, en sirotant un délicieux jus d’orange, on observe le manège de tous ces vendeurs de vent, bonimenteurs en tout genre. Dresseurs de chevaux, de singes, de serpents,  s’affrontent à la flûte, au tambour et surtout à la sono reine du décibel. Sur les terrasses on sirote longuement du café, du thé à la menthe ou des jus de fruits pressés. Une pastilla dans un petit restau, nommé, on ne l’invente pas, les mille et une nuits et tout va bien. On peut rentrer dans notre résidence « cour des miracles » où R’kia, notre hôtesse, nous a mijoté un couscous poulet.


la médersa de Meknès
Meknès
On a définitivement abandonné le régime poulet-frites de nos débuts, trop répétitif à notre goût, pour décliner le poulet avec d’autres accompagnements : Poulet- tajine, poulet- pastilla, poulet- couscous, poulet-brochettes, poulet tout court… Peut-être bientôt aurons-nous un peu d’agneau ?

Nous avons renoué aussi avec le confort d’internet… grâce à une puce marocaine. C’est pas cher et ça marche bien. Ici, Orange ne se consomme que pressée dans un grand verre, pour le réseau, à éviter ! Waze nous a guidé jusqu’à notre hôtel de Fez, réservé hier par téléphone ! Une vaste et  belle chambre, malheureusement libre qu’une seule nuit. Demain il nous faudra déménager ailleurs pour terminer la visite de cette superbe  grande ville. L’aperçu d’aujourd’hui nous a beaucoup plu. 
Riad de la colombe blanche à Moulay Idriss

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