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Volubilis |
Déjà une semaine que nous sommes
partis ! Le temps passe très vite, et pourtant le Maroc est un pays où
nous prenons notre temps. Nous avons passé trois nuits à Meknès, au cœur de la médina,
dans un entrelacs de ruelles, où la peur de s’égarer tient finalement plus du
fantasme que de la réalité.
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fronton de porte sculpté |
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Ruelle de la médina |
Quelques points de repères, une placette, un
jardin, une fontaine dont l’eau ne coule plus depuis longtemps, et le tour est
joué. Les fontaines ne coulent plus depuis que les français, sous le protectorat
ont installé l’eau courante dans les maisons… Du coup les fontaines n’avaient
plus lieu d’être ! Nous logions en famille, une vraie famille, pas des
chambres d’hôtes… et en avons retiré une impression mitigée. Un accueil certes
plutôt sympathique, mais un échange très limité. Ce n’est pas ce qu’ils
recherchent en nous accueillant, mais plutôt un complément de revenu. Car ce
sont des gens très, très modestes. Leur Riad, il n’est pas à eux, ils le
louent, il n’est pas retapé par des français ou des espagnols, pour des
touristes, il est délabré, vétuste, partagé entre plusieurs occupants… Le rez-de-chaussée
comporte un petit patio à ciel ouvert qui sert de salon et qu’il faut bâcher de
plastique quand s’annonce l’orage. Notre chambre, c’est celle du couple. L’homme
est parti ailleurs le temps de notre séjour, la femme dort sur un divan.
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devant chez elle |
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notre hôtesse dans sa cuisine |
La
salle de bain, il y en a une, est commune aux deux familles de ce niveau. Il y
règne une promiscuité de voisinage qui ne nous a pas permis de comprendre qui
était qui. Un voisin ? De la famille ? Une sœur, un neveu? Bref, ce n’est
pas un lieu de villégiature d’un grand confort, pas très enrichissant sur le
plan de l’échange culturel mais une vue sur les conditions de vie des marocains
modestes !
De là, nous avons visité un très
beau site romain, qui porte un bien joli nom, Volubilis.
De superbes mosaïques,
bien conservées, pavent les tricliniums des riads de l’époque. On a escaladé la
colline de la ville sainte de Moulay Idriss, où il n’y a pas grand-chose à
voir, les trésors architecturaux des mosquées et mausolées étant interdits aux
non- musulmans.
Et puis, bien sûr on a
visité aussi Meknès, ville ceinte de remparts, avec une cité impériale dans
laquelle on marche interminablement le long de hauts murs crénelés avant de
visiter d’immenses et impressionnants greniers et des écuries qui devaient l’être
encore plus avant de s’écrouler !
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Porte Bâb el Mansour |
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place El Hédi |
Douze mille chevaux, parait-il y
tenaient dedans ! Les carrosses des mille et une nuits emportés dans une
majestueuse cavalcade. On revient vers la médina par la grande porte qui donne
sur la place El Hedim, une place animée, le cœur de la ville. D’une terrasse,
en sirotant un délicieux jus d’orange, on observe le manège de tous ces
vendeurs de vent, bonimenteurs en tout genre. Dresseurs de chevaux, de singes,
de serpents, s’affrontent à la flûte, au
tambour et surtout à la sono reine du décibel. Sur les terrasses on sirote longuement
du café, du thé à la menthe ou des jus de fruits pressés. Une pastilla dans un
petit restau, nommé, on ne l’invente pas, les mille et une nuits et tout va bien.
On peut rentrer dans notre résidence « cour des miracles » où R’kia,
notre hôtesse, nous a mijoté un couscous poulet.
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la médersa de Meknès |
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Meknès |
On a définitivement abandonné
le régime poulet-frites de nos débuts, trop répétitif à notre goût, pour
décliner le poulet avec d’autres accompagnements : Poulet- tajine, poulet-
pastilla, poulet- couscous, poulet-brochettes, poulet tout court… Peut-être
bientôt aurons-nous un peu d’agneau ?
Nous avons renoué aussi avec le
confort d’internet… grâce à une puce marocaine. C’est pas cher et ça marche
bien. Ici, Orange ne se consomme que pressée dans un grand verre, pour le
réseau, à éviter ! Waze nous a guidé jusqu’à notre hôtel de Fez, réservé
hier par téléphone ! Une vaste et belle chambre, malheureusement libre qu’une
seule nuit. Demain il nous faudra déménager ailleurs pour terminer la visite de
cette superbe grande ville. L’aperçu d’aujourd’hui
nous a beaucoup plu.
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Riad de la colombe blanche à Moulay Idriss |
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