05 octobre 2018

Fès et le Djbel Tazzeka

Fès
Fès
Fès
Parc du D'bel Tazzeka
   Ce matin, nous avons quitté Fès, une très belle ville dans laquelle nous avons passé deux journées intenses. Une médina immense, où on peut errer à loisir si on en a le temps. Les médinas sont des quartiers anciens où rues et ruelles s’entremêlent, étroites, tortueuses, sombres, inextricables.

 Des passages couverts, des portes, des cours qui soudain se ferment, ou au contraire s’ouvrent sur un souk, plus rarement sur un ilot de verdure perdu, comme égaré dans ce glacis de murs, de venelles et d’impasses. Bref, les médinas sont la hantise des gens pressés, de ceux qui ont peur de s’égarer, de faire demi-tour, de chercher leur chemin. A Fès, nous nous sommes passés de guide, nous nous sommes égarés, puis retrouvés et avons visité, finalement, ou vu, tout ce que nous voulions. Une medersa, école coranique, un superbe fondouk, sorte de caravansérail réhabilité en musée du bois et bien sûr une des célèbres tanneries. Nous avons choisi la plus petite, peut-être moins touristique, mais sans doute plus authentique, et là, nous n’avons pas pu échapper aux démarcheurs. Monter sur les terrasses en passant par les magasins, bien sûr… Il le fallait, et nous n’aurions pas trouvé seuls. Donc pas de regret, d’autant plus que nous nous sommes achetés de superbes babouches, faites main, les miennes en peau de dromadaire ! Un peu chères, les babouches, mais le soutien de l’artisanat berbère n’a pas de prix !

 Donc l’Adidas berbère va me permettre de courir par monts et par vaux, garantie kilométrage illimité m’a assuré le vendeur. Je n’en demandais pas tant ! Et puis il y a les murailles, les palais impériaux, de grandes avenues plantées d'arbres majestueux et de beaux jardins ombragés, et évidemment, les rues touristiques bondées de monde et de vendeurs de tout ce qui se fabrique au Maroc, et ailleurs ! Comme partout, ce qui n’est pas cher, vient du lointain est…

D’ailleurs, nous n’avons pas échappé non plus aux cars de chinois… Le Maroc s’ouvre, la manne européenne ne suffit plus aux appétits aiguisés des jeunes générations, alors vive les chinois ! Pour l’instant ils se cantonnent aux grandes villes et aux sites bien répertoriés. 
Quand nous avons quitté Fès la grande, par de petites routes, nous avons aussi abandonné le monde.

Des heures de conduite en ne croisant que quelques pick-up locaux… Des heures de conduite sans avancer beaucoup, car ces petites routes sont lentes, très lentes. Magnifiques, elles sinuent de col en col, parmi les forêts de cèdres, de chênes verts et de chênes liège. La traversée du Jbel Tazzeka, qui est aussi un parc naturel nous a enchantés.

 L’eau des oueds emplit des fonds de vallées fermées par des barrages et de beaux lacs bleus se reflètent dans le ciel… Ou peut-être est-ce l’inverse, je ne sais plus bien !  

C’aurait vraiment pu être une journée magnifique, une vraie journée de voyage… Mais  d’inquiétantes nouvelles de France nous sont parvenues : Ma maman va mal… On ne sait pas encore vraiment à quel point. Bien sûr, nous savions qu’il y avait un risque, nous étions sur un fil. Le fil se tend un peu plus… Pour l’instant le voyage continue…

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